(Histoire) La voie des ombres
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(Histoire) La voie des ombres
Amilda monta les marches de l'auberge quatre à quatre, dans sa tenue de cuir, les yeux grands ouverts de panique et le sang battant dans ses oreilles. Comme pour aller plus vite, elle s'aidait des parois du couloir pour monter à l'étage, le souffle court.
"Où ? Où ? Où ?!"
Sur le palier elle regarda les trois pièces qui s'offraient à elle, haletante. La voix de Marud résonnait encore dans ses oreilles.
"Bah alors tu t'es échappée comme une pucelle face à un ogre en rut ? Mouhahaha"
Le rire lui glaçait encore le sang. La porte de droite était fermée tandis que les deux autres étaient ouverte à moitié. Le stress, l'angoisse, la peur, l'adrénaline; tout lui paraissait plus clair et les mécaniques de son esprit tournaient comme des rouages gnomes bien huilés.
" Le tromper !"
Machinalement elle ferma la porte du milieu, mais pas complétement, laissant un mince espace, juste de quoi y glisser un fusain. Puis elle s'enferma dans la chambre de gauche et ferma la porte de la même manière avant de se coller au mur en fermant les yeux pour tenter de calmer sa respiration. Soudain, la voix dans son transmetteur lui glaça le sang.
" J'arrive pour toi, j'espère que t'es prête..."
Laissant échapper un petit gémissement elle ouvrit les yeux et baissa le regard vers sa broche. Le point indiquant Marud se rapprochait effectivement de sa position. Assourdie par le sang battant dans ses tempes elle posa son regard acéré sur l'intégralité de la pièce, chaque objet, ses méninges chauffant à plein régime.
"Le piéger !"
Son regard s'arrêta sur le montant de la porte d'entrée et elle commença à fouiller rapidement dans son sac de gadget et en ressortit un petit sachet. Tout doucement, les mains cependant tremblantes, elle engouffra ses deux doigts dans ce qui semblait être du coton...tout doucement sans ciller elle retira la petite capsule en verre sur laquelle était inscrit en rouge: C3H5N3O9.
Délicatement elle se hissa sur la pointe des pieds et déposa la capsule de nitroglycérine en équilibre sur le montant de la porte puis se recula pour se cacher derrière l'armoire. Le transmetteur parla à nouveau.
"Dis moi, tu comptes sortir comment de cet endroit ? Haha"
Amilda ferma les yeux, la tête posée contre le bois et respirant profondément.
TOC TOC !
La voleuse sursauta, immédiatement aux aguets et se focalisa sur ce qu'il se trouvait derrière la porte.
"Entrez !" Répondit l'homme de la chambre de droite.
Rien ne se produisit.
TOC TOC !
Le rythme cardiaque d'Amilda doubla en vitesse en entendant qu'on tapait la porte de la chambre voisine. Avalant sa salive, elle glissa sa main dans la proche arrière de son pantalon pour s'emparer d'un objet sphérique.
TOC TOC !
Elle crut que son cœur allait transpercer sa poitrine tant il battait la chamade. Sa vue sursautait au rythme des battements et elle était certaine que toute l'auberge pouvait entendre le caractéristique "dou-doum ! dou-doum ! dou-doum !". Elle baissa son regard vers sa broche pour voir que le signal de Marud était juste sur le palier des escaliers, sans voir alors qu'une ombre s'était formée dans le coin inférieur droit de la fenêtre de sa chambre.
Les secondes passaient et semblaient des heures pour elle, une main sur la garde de sa dague et l'autre plongée dans sa poche arrière, faisant jouer ses doigts à la surface des sphères.
Soudain, tout se passa en un éclair. La porte s'ouvrit à moitié et deux bombes à gaz pénétrèrent la chambre alors que la charge de glycérine perdait son équilibre et chutait. Amilda eut juste le temps de bien se cacher derrière l'armoire et de plaquer le creux de son coude sa bouche et son nez.
KA-BOUM !!
La porte s'éventra en s'ouvrant à la volée et claqua contre le mur. Le gaz emplissant la chambre, la voleuse s'empara d'une des sphères dans sa poche et la lança sans hésitation en direction du couloir. Elle ferma les yeux et se précipita vers l'escalier alors qu'un éclair lumineux inonda tout l'étage lorsque la capsule aveuglante se brisa sur le sol. Aprés avoir compté deux secondes dans sa tête elle ouvrit les yeux ,en haut des escaliers, lames dégainées, prête à agir.
Dans les escaliers elle vit Marud, écroulé en travers des marches, visiblement amoché par l'explosion. Amilda sortit un couteau glissé à sa ceinture et le lança précisément sur le sommet de la capuche du voleur pour dévoiler son visage. Le couteau se ficha dans le bois du mur et elle put voir son visage, sans cache-oeil.
"Pas...pas mal...petite..."
(Je laisse le soin à Marud d'écrire une partie de sa vision des choses et la suite de cet événement)
"Où ? Où ? Où ?!"
Sur le palier elle regarda les trois pièces qui s'offraient à elle, haletante. La voix de Marud résonnait encore dans ses oreilles.
"Bah alors tu t'es échappée comme une pucelle face à un ogre en rut ? Mouhahaha"
Le rire lui glaçait encore le sang. La porte de droite était fermée tandis que les deux autres étaient ouverte à moitié. Le stress, l'angoisse, la peur, l'adrénaline; tout lui paraissait plus clair et les mécaniques de son esprit tournaient comme des rouages gnomes bien huilés.
" Le tromper !"
Machinalement elle ferma la porte du milieu, mais pas complétement, laissant un mince espace, juste de quoi y glisser un fusain. Puis elle s'enferma dans la chambre de gauche et ferma la porte de la même manière avant de se coller au mur en fermant les yeux pour tenter de calmer sa respiration. Soudain, la voix dans son transmetteur lui glaça le sang.
" J'arrive pour toi, j'espère que t'es prête..."
Laissant échapper un petit gémissement elle ouvrit les yeux et baissa le regard vers sa broche. Le point indiquant Marud se rapprochait effectivement de sa position. Assourdie par le sang battant dans ses tempes elle posa son regard acéré sur l'intégralité de la pièce, chaque objet, ses méninges chauffant à plein régime.
"Le piéger !"
Son regard s'arrêta sur le montant de la porte d'entrée et elle commença à fouiller rapidement dans son sac de gadget et en ressortit un petit sachet. Tout doucement, les mains cependant tremblantes, elle engouffra ses deux doigts dans ce qui semblait être du coton...tout doucement sans ciller elle retira la petite capsule en verre sur laquelle était inscrit en rouge: C3H5N3O9.
Délicatement elle se hissa sur la pointe des pieds et déposa la capsule de nitroglycérine en équilibre sur le montant de la porte puis se recula pour se cacher derrière l'armoire. Le transmetteur parla à nouveau.
"Dis moi, tu comptes sortir comment de cet endroit ? Haha"
Amilda ferma les yeux, la tête posée contre le bois et respirant profondément.
TOC TOC !
La voleuse sursauta, immédiatement aux aguets et se focalisa sur ce qu'il se trouvait derrière la porte.
"Entrez !" Répondit l'homme de la chambre de droite.
Rien ne se produisit.
TOC TOC !
Le rythme cardiaque d'Amilda doubla en vitesse en entendant qu'on tapait la porte de la chambre voisine. Avalant sa salive, elle glissa sa main dans la proche arrière de son pantalon pour s'emparer d'un objet sphérique.
TOC TOC !
Elle crut que son cœur allait transpercer sa poitrine tant il battait la chamade. Sa vue sursautait au rythme des battements et elle était certaine que toute l'auberge pouvait entendre le caractéristique "dou-doum ! dou-doum ! dou-doum !". Elle baissa son regard vers sa broche pour voir que le signal de Marud était juste sur le palier des escaliers, sans voir alors qu'une ombre s'était formée dans le coin inférieur droit de la fenêtre de sa chambre.
Les secondes passaient et semblaient des heures pour elle, une main sur la garde de sa dague et l'autre plongée dans sa poche arrière, faisant jouer ses doigts à la surface des sphères.
Soudain, tout se passa en un éclair. La porte s'ouvrit à moitié et deux bombes à gaz pénétrèrent la chambre alors que la charge de glycérine perdait son équilibre et chutait. Amilda eut juste le temps de bien se cacher derrière l'armoire et de plaquer le creux de son coude sa bouche et son nez.
KA-BOUM !!
La porte s'éventra en s'ouvrant à la volée et claqua contre le mur. Le gaz emplissant la chambre, la voleuse s'empara d'une des sphères dans sa poche et la lança sans hésitation en direction du couloir. Elle ferma les yeux et se précipita vers l'escalier alors qu'un éclair lumineux inonda tout l'étage lorsque la capsule aveuglante se brisa sur le sol. Aprés avoir compté deux secondes dans sa tête elle ouvrit les yeux ,en haut des escaliers, lames dégainées, prête à agir.
Dans les escaliers elle vit Marud, écroulé en travers des marches, visiblement amoché par l'explosion. Amilda sortit un couteau glissé à sa ceinture et le lança précisément sur le sommet de la capuche du voleur pour dévoiler son visage. Le couteau se ficha dans le bois du mur et elle put voir son visage, sans cache-oeil.
"Pas...pas mal...petite..."
(Je laisse le soin à Marud d'écrire une partie de sa vision des choses et la suite de cet événement)
Amilda- Histrion
- Messages : 106
Date d'inscription : 28/11/2009
Re: (Histoire) La voie des ombres
Le délicieux moment que celui de la chasse...
Il l'observait courir au loin, il avait changé les règles du jeu, et s'était ouvertement annoncé pour lancer la chasse à l'homme... ou du moins à la femme.
Le moindre mot prononcé semblait transpercer le coeur d'Amilda de mille aiguilles, la décrire et la faire se sentir totalement seule et observée tel la gazelle sentant le lion caché quelque part lui amenaient des sensations tellement intenses qu'il s'amusait désormais avec elle comme le chat s'amuse avec la pauvre souris.
L'apprentie venait d'entrer dans l'auberge du Sombre-Comté, elle n'avait plus d'échappatoire, elle s'était elle même fourrée dans ce cul de sac ou elle trouverait probablement la mort.
- "Bah alors tu t'es échappée comme une pucelle face à un ogre en rut ?" fit-il avant de ricaner méchamment.
Il prenait un peu de temps pour lui, pour savourer cet instant et s'imaginer Amilda cherchant une sortie, esperant peut-être arriver à rester cachée jusqu'au décompte fatidique des 24 heures...
Non... elle n'y arriverait pas, et lui n'y arriverait pas non plus, il était bien trop impatient de VRAIMENT commencer ce jeu.
- " J'arrive pour toi, j'espère que t'es prête..."
D'un pas lent mais assuré il s'approcha de la ville, passant les gardes et les habitants, les ignorant complétement, sentant leurs regards posés sur l'intriguant homme tout de noir vêtu et qui arrivait presque à sentir la peur qu'il insufflait chez Amilda, palpable à même la ville.
Il pénétra dans l'auberge, observa avec prudence la salle et comprit bien vite qu'il n'y avait ici aucun vrai choix pour se cacher. Elle devait obligatoirement être à l'étage, dans les chambres. Il l'imaginait cachée dans une armoire, dans ou sous un lit, tremblant comme une feuille en plein vent, et il monta marche par marche avec une lenteur et une précaution infinie l'escalier qui amenait jusqu'aux trois chambres aux portes fermées.
Il en était sur, elle l'attendait. Elle n'avait que ce choix et même si elle était encore fragile, elle avait son instinct de survie qui la guidait. Il l'avait déja vue en difficulté et il savait bien qu'il avait une femme cachée sous la femme, qui ne se revelait que lorsque sa vie était en danger, que la peur se transformait en dopant, que le stress qui faisait trembler ses mains aiguisaient ses sens pour les rendre tranchants comme l'acier.
Mais pour autant, ca n'était que ce qu'il ésperait, ce n'était peut etre pas la vérité. Peut etre s'était elle rendue minable au point de faire sous elle, qu'elle avait perdu pied et n'était plus que l'ombre d'elle même... Il n'y avait qu'un moyen d'en être sur... lui parler et écouter une réaction.
- "Dis moi, tu comptes sortir comment de cet endroit ? Haha"
Il frappa alternativement à chaque porte et tendit l'oreille.
Aucune ne lui fournit la réponse qu'il attendait, ce qui voulait dire qu'elle était prête.
Il posa alors sa broche au sol et sauta la rembarde des escaliers pour arriver directement au rez de chaussée et sortit rapidement jusqu'à l'arrière du batiment.
La structure en bois était d'une simplicité enfantine à escalader, et un acrobate comme lui n'avait aucun mal à arriver en moins de temps qu'il le fallait à une des fenêtres des chambres. Il y jeta un œil, Amilda était la, toute proche, et elle ne l'avait pas vu, elle observait cette porte sans s'imaginer que le danger pouvait venir d'ailleurs... Il était déçu...
Sa main se porta à sa poche, attrapant un petit diamant accroché avec une lanière de cuir épaisse noire et il le posa sur le verre.
Il s'arrêta avant même d'avoir commencé a dessiner un rond pour passer sa sarbacane déjà chargée d'un poison quelconque... elle ne le regardait même pas. Elle n'avait pas encore bougé et il attendait pour voir si il s'agissait d'un simple temps sans surveiller ou si elle ne regardait absolument pas.
Quelques secondes passèrent, et Amilda regardait toujours fixement la porte en bois et la charge posée sur sa tranche, charge que Marud LUI ne vit pas par contre. Il rangea son diamant et redescendit plus vite qu'il ne monta, et repartit vers le pallier des chambres de l'étage.
Elle ne lui offrait aucune surprise, elle comptait l'attaquer sournoisement à peine la porte ouverte? L'effet de surprise était déja gaché et elle n'avait aucune chance contre lui. Absolument aucune. Il prit deux boules de gaz lacrymogène à sa ceinture, entre-ouvrit légèrement la porte et les lança à l'intérieur pour la faire fuir.
Quelque chose apparut dans son champ de vision lorsqu'il fit le mouvement de porte, et son réflexe fut de mettre ses bras en croix devant son visage et de faire un bond en arrière.
KA-BOUM !!
Le souffle de l'explosion cumulé avec l'impulsion de son bond le fit partir violemment en arrière, et il fut projeté en bas des escaliers, alors qu'en même temps des dizaines d'échardes de bois et de morceaux de férraille lui criblaient le torse les jambes et les bras avec violence.
Ses oreilles sifflaient, sa vue était trouble, il était désorienté. Il se releva rapidement mais vacilla et du s'accrocher a ce qu'il put pour rester debout.
Il eu juste le temps de sentir le déplacement d'air du couteau et son sifflement avant que sa capuche ne soit arrachée et plantée dans le mur. Amilda se tenait sur le pallier, la peur se lisant encore sur son visage. Cette peur qui l'avait dopée, et ce stress qui lui avait fait penser à cette idée géniale de piéger la porte.
- "Pas...pas mal...petite..."
Il arracha le couteau du bois, remis sa capuche et tendit l'arme à sa propriétaire par le manche. Elle respirait vite, mais son souffle descendait progressivement en cadence, elle avait deviné qu'elle avait passé l'épreuve.
Il prit quelques secondes pour récuperer et monta les marches pour montrer les diverses fautes faites par l'apprentie.
L'épreuve qu'elle avait passé lui avait donné le droit de continuer l'entrainement, mais aussi d'avoir une soirée de sursis...
Il la prévint : le reste suivra, et ca sera pire encore
Il l'observait courir au loin, il avait changé les règles du jeu, et s'était ouvertement annoncé pour lancer la chasse à l'homme... ou du moins à la femme.
Le moindre mot prononcé semblait transpercer le coeur d'Amilda de mille aiguilles, la décrire et la faire se sentir totalement seule et observée tel la gazelle sentant le lion caché quelque part lui amenaient des sensations tellement intenses qu'il s'amusait désormais avec elle comme le chat s'amuse avec la pauvre souris.
L'apprentie venait d'entrer dans l'auberge du Sombre-Comté, elle n'avait plus d'échappatoire, elle s'était elle même fourrée dans ce cul de sac ou elle trouverait probablement la mort.
- "Bah alors tu t'es échappée comme une pucelle face à un ogre en rut ?" fit-il avant de ricaner méchamment.
Il prenait un peu de temps pour lui, pour savourer cet instant et s'imaginer Amilda cherchant une sortie, esperant peut-être arriver à rester cachée jusqu'au décompte fatidique des 24 heures...
Non... elle n'y arriverait pas, et lui n'y arriverait pas non plus, il était bien trop impatient de VRAIMENT commencer ce jeu.
- " J'arrive pour toi, j'espère que t'es prête..."
D'un pas lent mais assuré il s'approcha de la ville, passant les gardes et les habitants, les ignorant complétement, sentant leurs regards posés sur l'intriguant homme tout de noir vêtu et qui arrivait presque à sentir la peur qu'il insufflait chez Amilda, palpable à même la ville.
Il pénétra dans l'auberge, observa avec prudence la salle et comprit bien vite qu'il n'y avait ici aucun vrai choix pour se cacher. Elle devait obligatoirement être à l'étage, dans les chambres. Il l'imaginait cachée dans une armoire, dans ou sous un lit, tremblant comme une feuille en plein vent, et il monta marche par marche avec une lenteur et une précaution infinie l'escalier qui amenait jusqu'aux trois chambres aux portes fermées.
Il en était sur, elle l'attendait. Elle n'avait que ce choix et même si elle était encore fragile, elle avait son instinct de survie qui la guidait. Il l'avait déja vue en difficulté et il savait bien qu'il avait une femme cachée sous la femme, qui ne se revelait que lorsque sa vie était en danger, que la peur se transformait en dopant, que le stress qui faisait trembler ses mains aiguisaient ses sens pour les rendre tranchants comme l'acier.
Mais pour autant, ca n'était que ce qu'il ésperait, ce n'était peut etre pas la vérité. Peut etre s'était elle rendue minable au point de faire sous elle, qu'elle avait perdu pied et n'était plus que l'ombre d'elle même... Il n'y avait qu'un moyen d'en être sur... lui parler et écouter une réaction.
- "Dis moi, tu comptes sortir comment de cet endroit ? Haha"
Il frappa alternativement à chaque porte et tendit l'oreille.
Aucune ne lui fournit la réponse qu'il attendait, ce qui voulait dire qu'elle était prête.
Il posa alors sa broche au sol et sauta la rembarde des escaliers pour arriver directement au rez de chaussée et sortit rapidement jusqu'à l'arrière du batiment.
La structure en bois était d'une simplicité enfantine à escalader, et un acrobate comme lui n'avait aucun mal à arriver en moins de temps qu'il le fallait à une des fenêtres des chambres. Il y jeta un œil, Amilda était la, toute proche, et elle ne l'avait pas vu, elle observait cette porte sans s'imaginer que le danger pouvait venir d'ailleurs... Il était déçu...
Sa main se porta à sa poche, attrapant un petit diamant accroché avec une lanière de cuir épaisse noire et il le posa sur le verre.
Il s'arrêta avant même d'avoir commencé a dessiner un rond pour passer sa sarbacane déjà chargée d'un poison quelconque... elle ne le regardait même pas. Elle n'avait pas encore bougé et il attendait pour voir si il s'agissait d'un simple temps sans surveiller ou si elle ne regardait absolument pas.
Quelques secondes passèrent, et Amilda regardait toujours fixement la porte en bois et la charge posée sur sa tranche, charge que Marud LUI ne vit pas par contre. Il rangea son diamant et redescendit plus vite qu'il ne monta, et repartit vers le pallier des chambres de l'étage.
Elle ne lui offrait aucune surprise, elle comptait l'attaquer sournoisement à peine la porte ouverte? L'effet de surprise était déja gaché et elle n'avait aucune chance contre lui. Absolument aucune. Il prit deux boules de gaz lacrymogène à sa ceinture, entre-ouvrit légèrement la porte et les lança à l'intérieur pour la faire fuir.
Quelque chose apparut dans son champ de vision lorsqu'il fit le mouvement de porte, et son réflexe fut de mettre ses bras en croix devant son visage et de faire un bond en arrière.
KA-BOUM !!
Le souffle de l'explosion cumulé avec l'impulsion de son bond le fit partir violemment en arrière, et il fut projeté en bas des escaliers, alors qu'en même temps des dizaines d'échardes de bois et de morceaux de férraille lui criblaient le torse les jambes et les bras avec violence.
Ses oreilles sifflaient, sa vue était trouble, il était désorienté. Il se releva rapidement mais vacilla et du s'accrocher a ce qu'il put pour rester debout.
Il eu juste le temps de sentir le déplacement d'air du couteau et son sifflement avant que sa capuche ne soit arrachée et plantée dans le mur. Amilda se tenait sur le pallier, la peur se lisant encore sur son visage. Cette peur qui l'avait dopée, et ce stress qui lui avait fait penser à cette idée géniale de piéger la porte.
- "Pas...pas mal...petite..."
Il arracha le couteau du bois, remis sa capuche et tendit l'arme à sa propriétaire par le manche. Elle respirait vite, mais son souffle descendait progressivement en cadence, elle avait deviné qu'elle avait passé l'épreuve.
Il prit quelques secondes pour récuperer et monta les marches pour montrer les diverses fautes faites par l'apprentie.
L'épreuve qu'elle avait passé lui avait donné le droit de continuer l'entrainement, mais aussi d'avoir une soirée de sursis...
Il la prévint : le reste suivra, et ca sera pire encore
M.- Messages : 121
Date d'inscription : 02/10/2009
Age : 42
Re: (Histoire) La voie des ombres
[Ambiance sonore]
-Non, ne fais pas ça, par pitié, ne me laisse pas seule ici...
- Tu es faible...tu es lâche...tu n'es rien. Rentre à Hurlevent. Si tu es en vie c'est que tu auras réussit l'épreuve, sinon...
Le voleur ne termina pas sa phrase pour laisse sous entendre le pire et Amilda lâcha aussitôt sa tunique qu'elle serrait fort entre ses doigt, tétanisée de peur, les yeux fermés. Il remonta sur son dragon, toisant la jeune femme de haut, impérieux.
- Pitiééééé, reste avec moi...
Ses mots étaient déchirants de désespoir pour quiconque avait un coeur. Ses yeux sanglotant n'inspirait que la détresse. La dragon battu des ailes et s'envola dans le ciel de flammes, devenant rapidement un minuscule point dans le ciel qui disparu.
- MARUUUUUUUD !!!
Un dernier cri transperça le silence comme la mort fauche l'homme imprudent. Détruite, la gorge nouée, retenant ses larmes, elle ouvrit alors les yeux sur l'horreur qui l'entourait.
Un spectacle chaotique s'étendait à perte de vue, les volutes de chaleur semblaient modifier la réalité et animer chaque choses. La terre avait des teintes violacée comme de la chair en décomposition de laquelle s'échappait par endroit de véritables torrents de sang et de chair. A la surface des lacs sanguinolents semblaient flotter des morceaux de chair et des tripes, leur odeur pestilentielle vrillant les narines de l'apprentie. Le ciel n'était que de flammes duquel tombait d'énormes morceaux de braise ardente, s'écrasant en brûlant la terre de chair dans un bruit de peau calcinée. Les quelques arbres rares qu'elle pouvait voir d'ici semblaient agiter leurs bras comme d'immondes créatures longilignes, gardiens de cet enfer cadavérique.
Elle fit quelques pas dans la direction où était parti le dragon, un puissant venin injecté dans ses muscles et ses articulation: la peur. Cette dernière tétanisait ses membres, lui compressait le crâne et faisait de son ventre un véritable feu de forge. La peur s'insufflait en elle comme l'air qu'on respire, faisant bouillir son sang et lui vrillant l'esprit et la raison.
A terre quelque chose bougea. Un squelette portant encore quelques lambeaux de chair sur ses os tentait de ramper vers elle. Elle poussa un cri d'effroi à glacer le sang en voyant cette abomination se glisser vers elle. Une voix d'outretombe anima la mâchoire décharnée du squelette.
-Pourquoi tu nous a laissé ma petite ? A cause de toi, nous sommes tous MORTS !!!
L'immondice toussa et cracha un liquide verdâtre grouillant d'asticots avant de s'effondrer au sol, immobile. Étouffant un second cri de désespoir elle continua sa marche à travers le chaos, des bruits de rires l'entourant, comme des yeux invisibles se moquant d'elle. Des jeunes enfants fantomatiques apparaissaient de ci de là, courant aprés une balle imaginaire. Parfois l'un d'eux s'arrêtait pour se tourner vers l'intrus, curieux, dévoilant alors son visage démoniaque complétement difforme. A chaque fois Amilda sursautait en poussant un petit cri.
Elle parvint enfin devant une immense croix. Elle leva lentement les yeux, tremblante. A son sommet était crucifié un cadavre putréfié. Le corps de cet homme était tellement abîmé par la gangrène qu'il en était presque méconnaissable. Sa peau violacée et verdâtre était déchirée par endroit sur tout son torse, un liquide purulent dégoulinant des plaies. Ses cheveux noirs de jais couvrait sa tête penchée vers l'avant et c'est lentement, dans des craquements d'os, que le cadavre releva la tête, dévoilant son visage dénué de mâchoire. Ses traits, sa barbe mais surtout...son oeil démoniaque...Marud faisait face à elle, l'expression de folie sur son visage. Une voix grave et démoniaque s'éleva de ses cordes vocales mises à nu.
-TU ES FAIBLE, TU VAS...MOURIR.
Le coeur d'Amilda faillit exploser tant il battait vite, secoué par la terreur. Une force nouvelle l'anima et elle couru à travers ces champs sanglants. Le souffle court, le sang battant à ses tempes, la peur lui donnait des ailes et dégelait ses muscles tétanisés. Courant à toute vitesse, elle enjambait les goules qui tentaient de faucher ses jambes pour l'attraper. D'énormes masses de chairs au loin semblaient converger vers elle, comme si l'enfer tout entier la poursuivait. Esquivant démons et immondices, elle se frayait un chemin vers ce qui ressemblait à une passe, dont les rebords étaient couverts de dents pointues noires. Lorsqu'un cadavre s'empara de son poignet, la peur de transforma en rage et en poussant un cri de guerre elle abattu son bras libre sur le poignet de son agresseur, déchirant la chair putréfiée et brisant les os pourris. Libérée, elle continua sa course folle sans ressentir aucune fatigue, seule sa survie comptait.
Au loin, les dents de la passe semblèrent se resserrer, comme pour l'empêcher de passer et la laisser éternelle prisonnière de ce cauchemar éveillé. Brisant au passage le crâne d'une autre goule en une gerbure d'esquille d'os et de cervelle moisie elle redoubla de vitesse et plongea en avant. Son corps mince se faufila in extremis entre deux crocs et se réceptionna avec une roulade. Reprenant son souffle, un genou à terre, elle poussa un cri rauque, mélange de peur et de soulagement.
-Non, ne fais pas ça, par pitié, ne me laisse pas seule ici...
- Tu es faible...tu es lâche...tu n'es rien. Rentre à Hurlevent. Si tu es en vie c'est que tu auras réussit l'épreuve, sinon...
Le voleur ne termina pas sa phrase pour laisse sous entendre le pire et Amilda lâcha aussitôt sa tunique qu'elle serrait fort entre ses doigt, tétanisée de peur, les yeux fermés. Il remonta sur son dragon, toisant la jeune femme de haut, impérieux.
- Pitiééééé, reste avec moi...
Ses mots étaient déchirants de désespoir pour quiconque avait un coeur. Ses yeux sanglotant n'inspirait que la détresse. La dragon battu des ailes et s'envola dans le ciel de flammes, devenant rapidement un minuscule point dans le ciel qui disparu.
- MARUUUUUUUD !!!
Un dernier cri transperça le silence comme la mort fauche l'homme imprudent. Détruite, la gorge nouée, retenant ses larmes, elle ouvrit alors les yeux sur l'horreur qui l'entourait.
Un spectacle chaotique s'étendait à perte de vue, les volutes de chaleur semblaient modifier la réalité et animer chaque choses. La terre avait des teintes violacée comme de la chair en décomposition de laquelle s'échappait par endroit de véritables torrents de sang et de chair. A la surface des lacs sanguinolents semblaient flotter des morceaux de chair et des tripes, leur odeur pestilentielle vrillant les narines de l'apprentie. Le ciel n'était que de flammes duquel tombait d'énormes morceaux de braise ardente, s'écrasant en brûlant la terre de chair dans un bruit de peau calcinée. Les quelques arbres rares qu'elle pouvait voir d'ici semblaient agiter leurs bras comme d'immondes créatures longilignes, gardiens de cet enfer cadavérique.
Elle fit quelques pas dans la direction où était parti le dragon, un puissant venin injecté dans ses muscles et ses articulation: la peur. Cette dernière tétanisait ses membres, lui compressait le crâne et faisait de son ventre un véritable feu de forge. La peur s'insufflait en elle comme l'air qu'on respire, faisant bouillir son sang et lui vrillant l'esprit et la raison.
A terre quelque chose bougea. Un squelette portant encore quelques lambeaux de chair sur ses os tentait de ramper vers elle. Elle poussa un cri d'effroi à glacer le sang en voyant cette abomination se glisser vers elle. Une voix d'outretombe anima la mâchoire décharnée du squelette.
-Pourquoi tu nous a laissé ma petite ? A cause de toi, nous sommes tous MORTS !!!
L'immondice toussa et cracha un liquide verdâtre grouillant d'asticots avant de s'effondrer au sol, immobile. Étouffant un second cri de désespoir elle continua sa marche à travers le chaos, des bruits de rires l'entourant, comme des yeux invisibles se moquant d'elle. Des jeunes enfants fantomatiques apparaissaient de ci de là, courant aprés une balle imaginaire. Parfois l'un d'eux s'arrêtait pour se tourner vers l'intrus, curieux, dévoilant alors son visage démoniaque complétement difforme. A chaque fois Amilda sursautait en poussant un petit cri.
Elle parvint enfin devant une immense croix. Elle leva lentement les yeux, tremblante. A son sommet était crucifié un cadavre putréfié. Le corps de cet homme était tellement abîmé par la gangrène qu'il en était presque méconnaissable. Sa peau violacée et verdâtre était déchirée par endroit sur tout son torse, un liquide purulent dégoulinant des plaies. Ses cheveux noirs de jais couvrait sa tête penchée vers l'avant et c'est lentement, dans des craquements d'os, que le cadavre releva la tête, dévoilant son visage dénué de mâchoire. Ses traits, sa barbe mais surtout...son oeil démoniaque...Marud faisait face à elle, l'expression de folie sur son visage. Une voix grave et démoniaque s'éleva de ses cordes vocales mises à nu.
-TU ES FAIBLE, TU VAS...MOURIR.
Le coeur d'Amilda faillit exploser tant il battait vite, secoué par la terreur. Une force nouvelle l'anima et elle couru à travers ces champs sanglants. Le souffle court, le sang battant à ses tempes, la peur lui donnait des ailes et dégelait ses muscles tétanisés. Courant à toute vitesse, elle enjambait les goules qui tentaient de faucher ses jambes pour l'attraper. D'énormes masses de chairs au loin semblaient converger vers elle, comme si l'enfer tout entier la poursuivait. Esquivant démons et immondices, elle se frayait un chemin vers ce qui ressemblait à une passe, dont les rebords étaient couverts de dents pointues noires. Lorsqu'un cadavre s'empara de son poignet, la peur de transforma en rage et en poussant un cri de guerre elle abattu son bras libre sur le poignet de son agresseur, déchirant la chair putréfiée et brisant les os pourris. Libérée, elle continua sa course folle sans ressentir aucune fatigue, seule sa survie comptait.
Au loin, les dents de la passe semblèrent se resserrer, comme pour l'empêcher de passer et la laisser éternelle prisonnière de ce cauchemar éveillé. Brisant au passage le crâne d'une autre goule en une gerbure d'esquille d'os et de cervelle moisie elle redoubla de vitesse et plongea en avant. Son corps mince se faufila in extremis entre deux crocs et se réceptionna avec une roulade. Reprenant son souffle, un genou à terre, elle poussa un cri rauque, mélange de peur et de soulagement.
Amilda- Histrion
- Messages : 106
Date d'inscription : 28/11/2009
Re: (Histoire) La voie des ombres
Une heure auparavant.
La pluie tombait finement sur le marécage de Zangar. Le climat humide de la zone était propice a la pousse des gigantesques champignons, et offrait une atmosphère des plus étranges, digne d'un autre monde. La ville de Telredor, entourée des nombreuses lucioles qui tournaient en continu dans la zone scintillait comme une topaze en pleine nuit.
C'est ici que Marud et Amilda s'attardaient, l'une observant l'étrange manège de l'autre qui emplissait un narguilé d'une plante qu'il lui avait confié la veille. Elle avait fait comme il avait dit, le matin même elle avait placé une des plantes dans sa botte, contre sa peau. Le frottement du cuir avait broyé lentement le végétal qui s'était mis a couler un mince filet de liquide brun qui semblait avoir été absorbé par la peau d'Amilda.
Elle se sentait légèrement euphorique, et un peu somnolente, cette sensation ne l'avait pas quittée de la journée, et ce même si Marud l'avait autorisée à l'oter quelques temps auparavant.
Il lui parlait de tout et de rien, enchainant sans vraiment lien divers sujets. Le silence ne se faisait pas, et si il y'avait un moment de blanc, le doux tintement des élégantes boules de verre fixées le long des rideaux prenait le relais, mues par la légère brise qui soufflait continuellement en ces lieux.
L'odeur légèrement âcre qui sortit de l'ustensile de fumeur ne lui inspirait pas forcément confiance, mais si Marud l'exigeait en lui disant que cela faisait partie de son entrainement, elle se devait d'y passer. Le sourire peu marqué de l'homme se transforma en sourire plus radieux alors que l'épaisse fumée grise sortait de sa bouche, le faisant ressembler à un dragon.
Il se tut quelques secondes, ferma les yeux pour savourer ce moment, et un légèr frisson de plaisir le parcourut. Il reprit une rapide bouffée avant de tendre à la disciple le but de son apprentissage.
Le flash qui la parcouru lorsque la plante libérait son poison dans le corps lui chamboula les sens, une grande sensation de plaisir et une détente totale l'envahit alors qu'elle n'avait pas encore recraché la fumée. Sa tête vint se poser sur le bois de la chaise longue dans lesquels tout deux étaient installés, et elle laissa sortir dans un petit toussotement ce nuage de plaisir.
On entendit plus que le tintement des boules de verres, le souffle discret du vent, et le vrombissement des ailes de quelques lucioles proches, qu'accompagnaient les miriades de petites gouttes de pluie.
Marud observait le visage calme d'Amilda, son comportement, ses réactions. Il relanca la discussion sur des sujets sans réelle importance, juste pour discuter et ne pas sombrer dans un sommeil chimique que l'angoisse de la vierge allait leur amener au fur et à mesure de sa consommation.
Amilda répondit juste le strict nécessaire, et ses lèvres fines vinrent de nouveau aspirer le bec du narquilé, lui amenant dans un nouveau flash des sensations nouvelles et lui faisant ressentir les choses autrement.
Puis ce fut au tour de son maître de la rejoindre en de grandes bouffées extatiques, s'offrant à tour de rôle le carburant de leur voyage intérieur. Les échanges continuèrent, marqués de pauses pour se découvrir et parler de sujets plus personnels, importants, voir même intimes. Le mur de leur inhibition s'effondrait, mis à mal par la fumée de la plante, et l'on se permis quelques histoires croustillantes chacun de son coté.
Le temps allait en amplifiant les effets, et Marud se dut de savoir ce qu'il en était de l'état d'Amilda. Lui voyait les étoiles se déplacer seules, se mélangeant avec les lucioles, il voyait les rideaux bouger dans une danse absolument hypnotique, il savait bien que la pluie n'etait que de l'eau et non pas des plumes, et il savait aussi que les cheveux d'Amilda n'avaient pas viré de noir a blancs comme ca... mais c'etait le moment de voir si elle était aussi réceptive et si la suite pouvait avoir lieu.
- "Hé... Amilda", lanca l'homme bandé d'une voix molle, trahissant son état, "Tes ch'veux sont d'venus... blancs?"
Amilda ouvrit péniblement les yeux et pris quelques mèches et les ramena devant ses yeux mi-clos et vitreux, les propos de Marud lui avaient fait penser que ses cheveux étaient devenus blancs, et elle s'offusqua avec le peu de forces qu'elle avait en elle a ce moment.
- "Mais... mes cheveux?!Comment ca se fait?" tout en caressant doucement sa chevelure, redecouvrant son sens du toucher completement modifié par la drogue.
- "T'inquiete pas ma belle... r'garde autour de toi t'comprendras..."
Le regard de l'élève se porta tout autour d'elle, avec une sorte de stupéfaction ingénue, comme découvrant le monde pour la première fois. Dans les rideaux se mettaient à danser des formes féminines, les quelques nuages éclairés par les lunes étaient pourvus de visages souriants. Elle saisissait en regardant autour d'elle ce qui lui arrivait, et sourit à l'homme, qui comprit que la suite pouvait avoir lieu.
Les dernières bouffées devenaient de plus en plus âcres, et la rougeoyance de la cendre s'arreta doucement, comme un feu mourant dans l'âtre d'une cheminée.
- "il est temps qu'tu passes ton épreuve ma belle..."
-" Hein? Dans cet état?"
Il se leva avec grand mal et attrapa la main de sa disciple, et l'invita en douceur à se lever et le suivre. Il lui ouvrit ses bras lorsqu'elle fut debout et ne pu s'empecher de lui faire un accolade amicale. Il essayait de se tenir, mais il savait vers quoi elle allait, et son instinct protecteur prit le dessus quelques instants.
Tout deux partirent sur le dragon de Marud. Amilda allait bientot arriver dans un état hallucinatoire bien plus poussé, la plante qui avait libéré le produit a travers sa peau allait lui assener comme des coups de masse.
Il fit expres de s'approcher de la zone d'ombrelune en empruntant des endroits rarement visités, faisant des tours et demi tours pour perdre complétement Amilda, la destabiliser et la débousoller. Elle ne devait se douter de rien. Ils arrivèrent dans la zone inquiétante d'Ombrelune, typique et facilement reconnaissable.
- "Ou sommes nous?"
Il était temps de lui insuffler l'horreur la plus totale.
- "Tu ne r'connais pas cette terre de chair? Ces lacs de sang? Ces champs d'oss'ments? ... Ces cadavres qui tombent du ciel? Ces démons?... J't'ai am'née a travers la porte des enfers"
Amilda observait avec un début de panique ce qui l'entourait, arrivant a saisir dans les détails ce que son esprit devenu malleable imprimait par la voix de son maitre. Elle ne savait plus quoi dire, elle était dans un état second, apeurée et ce que Marud ajouta lui glaça encore plus le sang.
- "Donne moi tes armes"
Elle comprenait dorénavant ce qu'était son épreuve.
- "Je t'en supplie ne me laisse pas ici!" implora-t-elle dans une voix larmoyante.
- "Donne moi tes armes Amilda" fut sa seule réponse, sèche et dure.
Rien n'aurait changé sa décision, elle le savait bien. Elle enleva d'une main tremblante ses lames de sa ceinture et les tendit a Marud qui les rangea.
- "Quelque part dans ces lieux, y'a une porte... une porte qui t'ramen'ra sur not' monde. Sans armes t'vas d'voir survivre et r'partir seule jusqu'au Satine. Sans aide aucune. Tu vas d'voir lutter et t'accrocher à la réalite. Pas perd' pied."
- Non, ne fais pas ça, par pitié, ne me laisse pas seule ici... ajouta t'elle tout en s'accrochant à la tunique de Marud
- Tu es faible...tu es lâche...tu n'es rien. Rentre à Hurlevent. Si tu es en vie c'est que tu auras réussit l'épreuve, sinon...
Le voleur ne termina pas sa phrase pour laisse sous entendre le pire et Amilda lâcha aussitôt sa tunique qu'elle serrait fort entre ses doigt, tétanisée de peur, les yeux fermés. Il remonta sur son dragon, toisant la jeune femme de haut, impérieux.
- Pitiééééé, reste avec moi...
Ses mots étaient déchirants de désespoir pour quiconque avait un coeur. Ses yeux sanglotant n'inspirait que la détresse. La dragon battu des ailes et s'envola dans le ciel de flammes, devenant rapidement un minuscule point dans le ciel qui disparu.
- MARUUUUUUUD !!!
La laisser seule? Dans cet état? Dans cette zone? Il en était hors de question. Elle aurait pu être un danger pour elle même, risquant de confondre les choses, peut être meme se jeter dans la lave, prise par ses hallucinations. Sa vision était trop brouillée par ses délires, trop confuse pour qu'elle puisse le discerner correctement. Une fois le dragon assez éloigné, il le fit se poser et, luttant de toute sa volonté contre les effets de l'angoisse de la vierge, s'accrocha fermement à la seule et unique réalité tangible pour surveiller de loin sa disciple, son élève, sa protégée, pret à intervenir au premier probleme qu'elle ne saurait résoudre seule.
La pluie tombait finement sur le marécage de Zangar. Le climat humide de la zone était propice a la pousse des gigantesques champignons, et offrait une atmosphère des plus étranges, digne d'un autre monde. La ville de Telredor, entourée des nombreuses lucioles qui tournaient en continu dans la zone scintillait comme une topaze en pleine nuit.
C'est ici que Marud et Amilda s'attardaient, l'une observant l'étrange manège de l'autre qui emplissait un narguilé d'une plante qu'il lui avait confié la veille. Elle avait fait comme il avait dit, le matin même elle avait placé une des plantes dans sa botte, contre sa peau. Le frottement du cuir avait broyé lentement le végétal qui s'était mis a couler un mince filet de liquide brun qui semblait avoir été absorbé par la peau d'Amilda.
Elle se sentait légèrement euphorique, et un peu somnolente, cette sensation ne l'avait pas quittée de la journée, et ce même si Marud l'avait autorisée à l'oter quelques temps auparavant.
Il lui parlait de tout et de rien, enchainant sans vraiment lien divers sujets. Le silence ne se faisait pas, et si il y'avait un moment de blanc, le doux tintement des élégantes boules de verre fixées le long des rideaux prenait le relais, mues par la légère brise qui soufflait continuellement en ces lieux.
L'odeur légèrement âcre qui sortit de l'ustensile de fumeur ne lui inspirait pas forcément confiance, mais si Marud l'exigeait en lui disant que cela faisait partie de son entrainement, elle se devait d'y passer. Le sourire peu marqué de l'homme se transforma en sourire plus radieux alors que l'épaisse fumée grise sortait de sa bouche, le faisant ressembler à un dragon.
Il se tut quelques secondes, ferma les yeux pour savourer ce moment, et un légèr frisson de plaisir le parcourut. Il reprit une rapide bouffée avant de tendre à la disciple le but de son apprentissage.
Le flash qui la parcouru lorsque la plante libérait son poison dans le corps lui chamboula les sens, une grande sensation de plaisir et une détente totale l'envahit alors qu'elle n'avait pas encore recraché la fumée. Sa tête vint se poser sur le bois de la chaise longue dans lesquels tout deux étaient installés, et elle laissa sortir dans un petit toussotement ce nuage de plaisir.
On entendit plus que le tintement des boules de verres, le souffle discret du vent, et le vrombissement des ailes de quelques lucioles proches, qu'accompagnaient les miriades de petites gouttes de pluie.
Marud observait le visage calme d'Amilda, son comportement, ses réactions. Il relanca la discussion sur des sujets sans réelle importance, juste pour discuter et ne pas sombrer dans un sommeil chimique que l'angoisse de la vierge allait leur amener au fur et à mesure de sa consommation.
Amilda répondit juste le strict nécessaire, et ses lèvres fines vinrent de nouveau aspirer le bec du narquilé, lui amenant dans un nouveau flash des sensations nouvelles et lui faisant ressentir les choses autrement.
Puis ce fut au tour de son maître de la rejoindre en de grandes bouffées extatiques, s'offrant à tour de rôle le carburant de leur voyage intérieur. Les échanges continuèrent, marqués de pauses pour se découvrir et parler de sujets plus personnels, importants, voir même intimes. Le mur de leur inhibition s'effondrait, mis à mal par la fumée de la plante, et l'on se permis quelques histoires croustillantes chacun de son coté.
Le temps allait en amplifiant les effets, et Marud se dut de savoir ce qu'il en était de l'état d'Amilda. Lui voyait les étoiles se déplacer seules, se mélangeant avec les lucioles, il voyait les rideaux bouger dans une danse absolument hypnotique, il savait bien que la pluie n'etait que de l'eau et non pas des plumes, et il savait aussi que les cheveux d'Amilda n'avaient pas viré de noir a blancs comme ca... mais c'etait le moment de voir si elle était aussi réceptive et si la suite pouvait avoir lieu.
- "Hé... Amilda", lanca l'homme bandé d'une voix molle, trahissant son état, "Tes ch'veux sont d'venus... blancs?"
Amilda ouvrit péniblement les yeux et pris quelques mèches et les ramena devant ses yeux mi-clos et vitreux, les propos de Marud lui avaient fait penser que ses cheveux étaient devenus blancs, et elle s'offusqua avec le peu de forces qu'elle avait en elle a ce moment.
- "Mais... mes cheveux?!Comment ca se fait?" tout en caressant doucement sa chevelure, redecouvrant son sens du toucher completement modifié par la drogue.
- "T'inquiete pas ma belle... r'garde autour de toi t'comprendras..."
Le regard de l'élève se porta tout autour d'elle, avec une sorte de stupéfaction ingénue, comme découvrant le monde pour la première fois. Dans les rideaux se mettaient à danser des formes féminines, les quelques nuages éclairés par les lunes étaient pourvus de visages souriants. Elle saisissait en regardant autour d'elle ce qui lui arrivait, et sourit à l'homme, qui comprit que la suite pouvait avoir lieu.
Les dernières bouffées devenaient de plus en plus âcres, et la rougeoyance de la cendre s'arreta doucement, comme un feu mourant dans l'âtre d'une cheminée.
- "il est temps qu'tu passes ton épreuve ma belle..."
-" Hein? Dans cet état?"
Il se leva avec grand mal et attrapa la main de sa disciple, et l'invita en douceur à se lever et le suivre. Il lui ouvrit ses bras lorsqu'elle fut debout et ne pu s'empecher de lui faire un accolade amicale. Il essayait de se tenir, mais il savait vers quoi elle allait, et son instinct protecteur prit le dessus quelques instants.
Tout deux partirent sur le dragon de Marud. Amilda allait bientot arriver dans un état hallucinatoire bien plus poussé, la plante qui avait libéré le produit a travers sa peau allait lui assener comme des coups de masse.
Il fit expres de s'approcher de la zone d'ombrelune en empruntant des endroits rarement visités, faisant des tours et demi tours pour perdre complétement Amilda, la destabiliser et la débousoller. Elle ne devait se douter de rien. Ils arrivèrent dans la zone inquiétante d'Ombrelune, typique et facilement reconnaissable.
- "Ou sommes nous?"
Il était temps de lui insuffler l'horreur la plus totale.
- "Tu ne r'connais pas cette terre de chair? Ces lacs de sang? Ces champs d'oss'ments? ... Ces cadavres qui tombent du ciel? Ces démons?... J't'ai am'née a travers la porte des enfers"
Amilda observait avec un début de panique ce qui l'entourait, arrivant a saisir dans les détails ce que son esprit devenu malleable imprimait par la voix de son maitre. Elle ne savait plus quoi dire, elle était dans un état second, apeurée et ce que Marud ajouta lui glaça encore plus le sang.
- "Donne moi tes armes"
Elle comprenait dorénavant ce qu'était son épreuve.
- "Je t'en supplie ne me laisse pas ici!" implora-t-elle dans une voix larmoyante.
- "Donne moi tes armes Amilda" fut sa seule réponse, sèche et dure.
Rien n'aurait changé sa décision, elle le savait bien. Elle enleva d'une main tremblante ses lames de sa ceinture et les tendit a Marud qui les rangea.
- "Quelque part dans ces lieux, y'a une porte... une porte qui t'ramen'ra sur not' monde. Sans armes t'vas d'voir survivre et r'partir seule jusqu'au Satine. Sans aide aucune. Tu vas d'voir lutter et t'accrocher à la réalite. Pas perd' pied."
- Non, ne fais pas ça, par pitié, ne me laisse pas seule ici... ajouta t'elle tout en s'accrochant à la tunique de Marud
- Tu es faible...tu es lâche...tu n'es rien. Rentre à Hurlevent. Si tu es en vie c'est que tu auras réussit l'épreuve, sinon...
Le voleur ne termina pas sa phrase pour laisse sous entendre le pire et Amilda lâcha aussitôt sa tunique qu'elle serrait fort entre ses doigt, tétanisée de peur, les yeux fermés. Il remonta sur son dragon, toisant la jeune femme de haut, impérieux.
- Pitiééééé, reste avec moi...
Ses mots étaient déchirants de désespoir pour quiconque avait un coeur. Ses yeux sanglotant n'inspirait que la détresse. La dragon battu des ailes et s'envola dans le ciel de flammes, devenant rapidement un minuscule point dans le ciel qui disparu.
- MARUUUUUUUD !!!
La laisser seule? Dans cet état? Dans cette zone? Il en était hors de question. Elle aurait pu être un danger pour elle même, risquant de confondre les choses, peut être meme se jeter dans la lave, prise par ses hallucinations. Sa vision était trop brouillée par ses délires, trop confuse pour qu'elle puisse le discerner correctement. Une fois le dragon assez éloigné, il le fit se poser et, luttant de toute sa volonté contre les effets de l'angoisse de la vierge, s'accrocha fermement à la seule et unique réalité tangible pour surveiller de loin sa disciple, son élève, sa protégée, pret à intervenir au premier probleme qu'elle ne saurait résoudre seule.
M.- Messages : 121
Date d'inscription : 02/10/2009
Age : 42
Re: (Histoire) La voie des ombres
- Bon, à partir d'maintenant, c'est à dire...
Marud sortit sa montre-gousset et regarda l'heure en tenant l'objet de loin.
-...21h15 et jusqu'à la même heure demain, on s'lâchera pas d'une semelle t'entends ? J'veux toujours t'voir dans mon champs d'vision. Aller, magne toi, en selle.
Amilda aquiesca et ils allèrent tout deux défaire les brides de leurs chevaux, attaché à un arbre au parc d'Hurlevent. Ils mirent le pied à l'étrier et partirent au trot vers le centre de la ville.
-Bon, tu t'souviens de c'que j't'ai dit ? Une personne, n'importe qui va vouloir te tuer, et c'est pas des conneries, tu t'crois à l'abris de tout ? R'garde ces fenêtres tout autour de toi, autant d'endroits rêvés pour un archer embusqué.
La jeune femme leva les yeux vers les endroits cités, détaillant chaque fenêtres. Son coeur avait fait un bond lorsqu'elle vit une vieille femme ouvrir les carreaux pour arroser ses plantes.
Ils parvinrent devant le Fil le plus fin, le commerce de façade d'Amilda et le voleur marqua une pause.
-Tiens, va vérifier à l'intérieur
Amilda s'exécuta, mettant pied à terre et sortit un trousseau de clé rutilant en surveillant les alentours. Elle fit tourner la clé dans la serrure et poussa la porte dans un grincement. Sans dégainer ses dague elle inspecta le petit commerce. Rien n'avait semblé avoir changé, tout était à sa place, rien de louche, aucune odeur de mort planait dans l'air. Aprés avoir fait un petit tour et vérifiée les différentes planques elle ressorti en claquant la porte et la reverouilla.
-Que dalle !
-Aller, on continue.
Ils se dirigèrent vers le port et atteignirent les quais où Marud s'arrêta une seconde fois, face aux remparts.
- T'vois là haut, c'est l'coin rêvé pour une embuscade. Un carreau d'arbalète et tu manges les pissenlits par la racine. Tu commences à avoir les foies hein ?
Un sourire s'afficha sous sa capuche puis il indiqua du pouce l'effervescence sur le port et ses dockers beuglants.
-Puis eux, ils s'rait prêt à n'importe quoi pour une bourse de pièce d'or avec leur salaire d'misère.
Amilda restait silencieuse, son rythme cardiaque s'accélérait au fur et à mesure que son maitre la mettait sous pression. Elle regardait de partout, sur le qui-vive, réagissant d'un mouvement exagéré lorsque quelqu'un passait trop prés d'elle, faisant des écarts brusques. Marud observait son manège et ne pouvait s'empêcher de sourire.
-Aller, au galop, direction Forgefer.
Chevauchant dans les rues d'Hurlevent ils partirent vers le quartier nain sans s'arrêter et s'engouffrèrent dans les souterrain métalliques du tram. Une fois à Forgefer, ils n'omirent pas de passer devant la bijouterie Brogniard où Marud lui rappela une petite anecdote puis passèrent à la Grande Forge avec sa chaleur insupportable de fer en fusion et ses nains poilus et suant de tout leur corps. Il éleva la voix pour couvrir le bruit des souffleries et des martellements du métal.
-Et là c'est pas mal pour te j'ter au milieu de c'te bain d'lave non ? Ces nain f'raient n'importe quoi pour une boisson rare. C'est ça qu'est bien avec les nains, ils aiment boire et sont cupides, rien de plus corruptible en somme.
Amilda cette fois ci ne prit pas la peine de les regarder en train de malmener un bout de métal rougeoyant, c'était trop prévisible et puis juste en face du trône de Barbe-de-Bronze. Ils continuèrent dans la caverne lugubre, sombre et obscure mais Amilda retrouvait son calme, elle verrait venir le moindre gnome ou le moindre nain voulant la tuer, rien de plus simple. En continuant ils parvinrent à la grande place commerciale de Forgefer, avec sa grande banque imprenable et son hôtel des ventes. Il y avait une foule dense devant chacun des établissement, les passants attendant leur tour dans la file d'attente, papotant ou encore en commerçant à l'amiable entre eux.
-Aller, vas y, je veux bien te voir, puis tu reviens.
La jeune femme descendit de son cheval et avança droit dans la foule. Observant chaque visages en arrivant dans leur angle mort, elle se faufila avec aisance dans les espaces étroits entre les personnes. Rien de tel qu'un bain de foule pour la paranoïa. Elle écarta doucement de la main les personnes qui l'empêchaient de progresser et déambula au hasard dans cette masse populaire avant de revenir vers son maître.
-Bien, aller couvre toi, on va dehors.
Ils cavalèrent sur leur monture, traversant le froid mordant de Dun Morogh en passant par Kharanos, le Guet de l'Est, le passage vers le Loch Modan, Marud n'oubliant pas à chaque fois de lui mettre le doute, lui insuffler l'angoisse. Cependant chaque tentative était vaine, Amilda gardait son sang froid bien que l'adrénaline tendaient ses muscles et accélérait les battements de son coeur.
Loch Modan, son air un peu plus doux, son odeur de pâturage et de boucs. Alors que Marud essayait d'attirer son attention sur les hauteurs rocheuses et la probabilité d'une embuscade, un détail attira l'attention de la jeune femme plus loin. Elle était certaine d'avoir vu passer une grande ombre dans le guet de fusiliers nains. Elle plissa les yeux et coupa la parole de Marud.
-Attends..!
- Quoi ?
-J'ai vu un truc là bas dans la fortification. C'était bien plus grand qu'un nain...
- C'est sûrement rien, perdons pas de temps, c'est par là
En fronçant les sourcils elle suivit son maitre vers le passage de Formepierre en gardant un œil vers les fusils qui dépassaient du guet.
Une fois devant les grilles du passage qui menait jusqu'à la gorge des vents brûlant il descendit de sa monture, chose que fit Amilda juste aprés lui. Il posa sa main sur le vieux levier.
-J' veux que t'ailles jusqu'au bout et qu'tu reviennes. Tu ne cours pas, tu marches, aller vas y, je t'ouvre.
Il appuya sur le gros levier et la lourde herse remonta dans un bruit de métal usé. Devant la voleuse, rien. Le noir, l'obscurité et un vent légèrement chaud chargé d'odeurs de brûlé vint lui caresser la peau.
-D'acc, je r'viens de suite.
Elle avait connu bien pire que ça en se souvenant de la fois où il l'avait laissée seule avec ses hallucinations cauchemardesques et elle s'engouffra dans l'obscurité souterraine en marchant tranquillement. La herse se referma dans un bruit de tonnerre.
Le bruit de ses pas et rien d'autre. Elle ne voyait rien devant elle, plongée dans l'obscurité la plus totale.Même avec son calme l'atmosphère n'en était pas moins glauque. Elle mettait parfois le pied sur un rat crevé et en touchant les murs, elle constatait qu'ils étaient poisseux.
CLANK !
Le bruit de la herse résonna derrière elle, elle venait de s'ouvrir. Par réflexe elle se plaqua contre un mur et se fondit dans les ombres. Ses sens allèrent vers l'origine du bruit, tentant de percevoir autre chose, rien. Elle le savait, son épreuve débutait sérieusement maintenant, les battements de son coeur redoublèrent. Il fallait qu'elle continue, qu'elle aille jusqu'au bout de passage et qu'elle revienne. Elle continua sur le qui-vive et vit enfin la lumière rougeoyante de la gorge des vents brûlants. Elle toucha la herse, regardant à travers les barreaux le paysage désertique de la région et fit demi-tour, replongeant dans le noir total.
BRUUUUUUUU !!
Le son d'un cor de bataille fit vibrer les murs du passage de Formepierre et glaça le sang de la voleuse. Elle marqua une pause et dégaina ses armes. Elle savait désormais qui l'attendait à son retour. Plus rien ne pouvait la tromper. L'ombre qu'elle avait vu plus tôt et là le cor de bataille, cela ne pouvait être qu'une personne: Riël Burasadare, la compagne de Marud. L'espèce de draeneï taillée à même la roche, grande et musclée à faire pâlir d'envie un orc. Une bête de guerre. Elle remonta le passage jusqu'à la herse...personne. Elle continua à s'avancer, dagues en mains et vit Marud derrière la grille. Puis une ombre vint le cacher. Riël, bardée d'armure venait de sortir de derrière une colonne, grande et imposante. Ses yeux froids brillaient sous son casque à corne, brandissant une hache énormes à plusieurs tranchants.
Ce moment était inévitable, les deux femmes savaient ce qu'elles devaient faire, il n'y avait plus aucune issue. L'une d'elle allait devoir vaincre l'autre pour sortir de cette prison. Riël la toisait. Amilda écarta légèrement les jambes pour se mettre en appuie et trouver une bon équilibre avant que son adversaire fasse de même. Le combat allait débuter...
Marud sortit sa montre-gousset et regarda l'heure en tenant l'objet de loin.
-...21h15 et jusqu'à la même heure demain, on s'lâchera pas d'une semelle t'entends ? J'veux toujours t'voir dans mon champs d'vision. Aller, magne toi, en selle.
Amilda aquiesca et ils allèrent tout deux défaire les brides de leurs chevaux, attaché à un arbre au parc d'Hurlevent. Ils mirent le pied à l'étrier et partirent au trot vers le centre de la ville.
-Bon, tu t'souviens de c'que j't'ai dit ? Une personne, n'importe qui va vouloir te tuer, et c'est pas des conneries, tu t'crois à l'abris de tout ? R'garde ces fenêtres tout autour de toi, autant d'endroits rêvés pour un archer embusqué.
La jeune femme leva les yeux vers les endroits cités, détaillant chaque fenêtres. Son coeur avait fait un bond lorsqu'elle vit une vieille femme ouvrir les carreaux pour arroser ses plantes.
Ils parvinrent devant le Fil le plus fin, le commerce de façade d'Amilda et le voleur marqua une pause.
-Tiens, va vérifier à l'intérieur
Amilda s'exécuta, mettant pied à terre et sortit un trousseau de clé rutilant en surveillant les alentours. Elle fit tourner la clé dans la serrure et poussa la porte dans un grincement. Sans dégainer ses dague elle inspecta le petit commerce. Rien n'avait semblé avoir changé, tout était à sa place, rien de louche, aucune odeur de mort planait dans l'air. Aprés avoir fait un petit tour et vérifiée les différentes planques elle ressorti en claquant la porte et la reverouilla.
-Que dalle !
-Aller, on continue.
Ils se dirigèrent vers le port et atteignirent les quais où Marud s'arrêta une seconde fois, face aux remparts.
- T'vois là haut, c'est l'coin rêvé pour une embuscade. Un carreau d'arbalète et tu manges les pissenlits par la racine. Tu commences à avoir les foies hein ?
Un sourire s'afficha sous sa capuche puis il indiqua du pouce l'effervescence sur le port et ses dockers beuglants.
-Puis eux, ils s'rait prêt à n'importe quoi pour une bourse de pièce d'or avec leur salaire d'misère.
Amilda restait silencieuse, son rythme cardiaque s'accélérait au fur et à mesure que son maitre la mettait sous pression. Elle regardait de partout, sur le qui-vive, réagissant d'un mouvement exagéré lorsque quelqu'un passait trop prés d'elle, faisant des écarts brusques. Marud observait son manège et ne pouvait s'empêcher de sourire.
-Aller, au galop, direction Forgefer.
Chevauchant dans les rues d'Hurlevent ils partirent vers le quartier nain sans s'arrêter et s'engouffrèrent dans les souterrain métalliques du tram. Une fois à Forgefer, ils n'omirent pas de passer devant la bijouterie Brogniard où Marud lui rappela une petite anecdote puis passèrent à la Grande Forge avec sa chaleur insupportable de fer en fusion et ses nains poilus et suant de tout leur corps. Il éleva la voix pour couvrir le bruit des souffleries et des martellements du métal.
-Et là c'est pas mal pour te j'ter au milieu de c'te bain d'lave non ? Ces nain f'raient n'importe quoi pour une boisson rare. C'est ça qu'est bien avec les nains, ils aiment boire et sont cupides, rien de plus corruptible en somme.
Amilda cette fois ci ne prit pas la peine de les regarder en train de malmener un bout de métal rougeoyant, c'était trop prévisible et puis juste en face du trône de Barbe-de-Bronze. Ils continuèrent dans la caverne lugubre, sombre et obscure mais Amilda retrouvait son calme, elle verrait venir le moindre gnome ou le moindre nain voulant la tuer, rien de plus simple. En continuant ils parvinrent à la grande place commerciale de Forgefer, avec sa grande banque imprenable et son hôtel des ventes. Il y avait une foule dense devant chacun des établissement, les passants attendant leur tour dans la file d'attente, papotant ou encore en commerçant à l'amiable entre eux.
-Aller, vas y, je veux bien te voir, puis tu reviens.
La jeune femme descendit de son cheval et avança droit dans la foule. Observant chaque visages en arrivant dans leur angle mort, elle se faufila avec aisance dans les espaces étroits entre les personnes. Rien de tel qu'un bain de foule pour la paranoïa. Elle écarta doucement de la main les personnes qui l'empêchaient de progresser et déambula au hasard dans cette masse populaire avant de revenir vers son maître.
-Bien, aller couvre toi, on va dehors.
Ils cavalèrent sur leur monture, traversant le froid mordant de Dun Morogh en passant par Kharanos, le Guet de l'Est, le passage vers le Loch Modan, Marud n'oubliant pas à chaque fois de lui mettre le doute, lui insuffler l'angoisse. Cependant chaque tentative était vaine, Amilda gardait son sang froid bien que l'adrénaline tendaient ses muscles et accélérait les battements de son coeur.
Loch Modan, son air un peu plus doux, son odeur de pâturage et de boucs. Alors que Marud essayait d'attirer son attention sur les hauteurs rocheuses et la probabilité d'une embuscade, un détail attira l'attention de la jeune femme plus loin. Elle était certaine d'avoir vu passer une grande ombre dans le guet de fusiliers nains. Elle plissa les yeux et coupa la parole de Marud.
-Attends..!
- Quoi ?
-J'ai vu un truc là bas dans la fortification. C'était bien plus grand qu'un nain...
- C'est sûrement rien, perdons pas de temps, c'est par là
En fronçant les sourcils elle suivit son maitre vers le passage de Formepierre en gardant un œil vers les fusils qui dépassaient du guet.
Une fois devant les grilles du passage qui menait jusqu'à la gorge des vents brûlant il descendit de sa monture, chose que fit Amilda juste aprés lui. Il posa sa main sur le vieux levier.
-J' veux que t'ailles jusqu'au bout et qu'tu reviennes. Tu ne cours pas, tu marches, aller vas y, je t'ouvre.
Il appuya sur le gros levier et la lourde herse remonta dans un bruit de métal usé. Devant la voleuse, rien. Le noir, l'obscurité et un vent légèrement chaud chargé d'odeurs de brûlé vint lui caresser la peau.
-D'acc, je r'viens de suite.
Elle avait connu bien pire que ça en se souvenant de la fois où il l'avait laissée seule avec ses hallucinations cauchemardesques et elle s'engouffra dans l'obscurité souterraine en marchant tranquillement. La herse se referma dans un bruit de tonnerre.
Le bruit de ses pas et rien d'autre. Elle ne voyait rien devant elle, plongée dans l'obscurité la plus totale.Même avec son calme l'atmosphère n'en était pas moins glauque. Elle mettait parfois le pied sur un rat crevé et en touchant les murs, elle constatait qu'ils étaient poisseux.
CLANK !
Le bruit de la herse résonna derrière elle, elle venait de s'ouvrir. Par réflexe elle se plaqua contre un mur et se fondit dans les ombres. Ses sens allèrent vers l'origine du bruit, tentant de percevoir autre chose, rien. Elle le savait, son épreuve débutait sérieusement maintenant, les battements de son coeur redoublèrent. Il fallait qu'elle continue, qu'elle aille jusqu'au bout de passage et qu'elle revienne. Elle continua sur le qui-vive et vit enfin la lumière rougeoyante de la gorge des vents brûlants. Elle toucha la herse, regardant à travers les barreaux le paysage désertique de la région et fit demi-tour, replongeant dans le noir total.
BRUUUUUUUU !!
Le son d'un cor de bataille fit vibrer les murs du passage de Formepierre et glaça le sang de la voleuse. Elle marqua une pause et dégaina ses armes. Elle savait désormais qui l'attendait à son retour. Plus rien ne pouvait la tromper. L'ombre qu'elle avait vu plus tôt et là le cor de bataille, cela ne pouvait être qu'une personne: Riël Burasadare, la compagne de Marud. L'espèce de draeneï taillée à même la roche, grande et musclée à faire pâlir d'envie un orc. Une bête de guerre. Elle remonta le passage jusqu'à la herse...personne. Elle continua à s'avancer, dagues en mains et vit Marud derrière la grille. Puis une ombre vint le cacher. Riël, bardée d'armure venait de sortir de derrière une colonne, grande et imposante. Ses yeux froids brillaient sous son casque à corne, brandissant une hache énormes à plusieurs tranchants.
Ce moment était inévitable, les deux femmes savaient ce qu'elles devaient faire, il n'y avait plus aucune issue. L'une d'elle allait devoir vaincre l'autre pour sortir de cette prison. Riël la toisait. Amilda écarta légèrement les jambes pour se mettre en appuie et trouver une bon équilibre avant que son adversaire fasse de même. Le combat allait débuter...
Amilda- Histrion
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Date d'inscription : 28/11/2009
Re: (Histoire) La voie des ombres
Les deux femmes s'observaient en silence, un silence lourd et pesant, suintant de sous-entendus macabres et morbides, de promesses de douleur et même surement d'une mort proche. Le souffle du vent se faufilant dans le noir tunnel faisait bouger quelques cheveux d'Amilda, qui savait bien ce qui l'attendait devant cette adversaire colossale, frissonnant du frais du vent comme du combat proche.
Doucement, comme cherchant à ne pas attirer l'oeil du prédateur qui la fixait pourtant fermement, sa main glissa vers l'avant de sa ceinture pour un décrocher un objet légèrement scintillant, attendant le premier geste de la draenei pour intervenir.
Riel scrutait toujours la jeune humaine sans dire un mot, ses jambes se fléchirent légèrement, et ses mains se resserent un peu plus sur le pommeau de sa hache, dans un bruit de cliquetis métallique si spécifique des guerriers combattant en armure. Les secondes semblaient passer comme des minutes, avant que la compagne de Marud ne fasse un lent mouvement de sa hache, la faisant tournoyer devant elle deux fois, avant de donner un violent coup dans l'air, ce qui eu pour effet de lever un violent nuage de poussière devant elle.
Amilda, dans un réflexe éclair, lança la charge d'Hydroglycérine qu'elle tenait en main et sauta sur le coté lorsqu'elle vit les cornes du casque de la draenei percer le nuage. La hache passa la ou était la tête de l'humaine.
La chevalière n'était cependant pas dupe, ses années de combat, son entrainement dans l'armée, son passage sous les ordres du roi liche l'avaient transformée, et elle avait bien compris le jeu de l'humaine et de sa capsule explosive. Elle se laissa emporter par le poids de la hache, et fit un roulé boulé sur le coté pour éviter, avec succès, la charge qui vint se briser dans un "BANG" sonore et fumant au sol. Toutes deux se trouvaient désormais à quelques mètres de distance, distance parfaite pour se servir d'une arme de lancer.
L'apprentie la dégaina à la vitesse de l'éclair et la lança de toutes ses forces sur le colosse couvert de métal, espérant toucher une des rares parties non protégées de l'armure. L'arme de lancer partit n'importe comment, prise entre les mains peu expertes d'Amilda, elle alla se planter à un bon mètre de la guèrriere, ce qui lui fit afficher sous son casque inquiétant un sourire moqueur.
- "MERDE!!!" vociféra-t-elle, alors que son adversaire profitait de ce moment de flottement pour se jeter sur elle.
Dos au mur, prise entre un pilier et un monticule de gravats, elle était prise au piège. Elle eu juste le temps de prendre appui sur les gravats, et, dans une impulsion contre le mur derrière elle, de sauter de justesse au dessus de Riel, qui planta sa lourde arme dans le mur. Amilda profita de ce court répit pour décrocher rapidement une autre capsule de sa ceinture, et de la claquer pres de la chevalière, tout en fermant les yeux. Un puissant flash aveuglant vint éclairer le tunnel, éblouissant la manieuse de hache, ainsi qu'à moindre mesure Marud, qui suivait toujours avec une certaine anxiété le déroulement du combat.
Le réflexe de Riel fut de tirer un violent coup sur sa hache pour la décrocher du mur et donner un coup préventif derrière elle, complétement au hasard, aveuglée par l'effet des produits d'ingénieur de la jeune O'Donnell.
La perte temporaire de la vue la fit tituber quelque peu, ce qui donna l'avantage à l'humaine. Elle se jeta sur elle, arrivant au corps à corps, dagues sorties, et planta ses armes sous les aisselles de la draenei, la ou se trouvaient les jointures de certaines pièces d'armure.
Amilda se jeta en arrière une fois son coup fait, évitant un affrontement long à proximité, ce qui n'aurait pas été à son avantage. Elle savait comment elle devait la gérer, attendre un moment de faiblesse ou une erreur, et frapper avec précision, des frappes chirurgicales à des moments bien précis.
Riël recouvrit son corps d'une fine couche de glace pour empêcher un saignement trop abondant, mais Marud intérieurement s'inquiétait. Cette zone était un point important, des artères passant a ces endroits. Amilda suivait ses conseils à la lettre, palliant la force brute par l'agilité et la précision, mais cela n'enchantait guère le maitre qui espérait que les coups de dague n'avaient pas été assez précis pour amener sa demoiselle à recevoir cette blessure qui pourrait vite s'avérer mortelle si le combat durait trop en longueur.
La draenei s'appuya sur le mur pour donner un grand coup de hache de taille vers le ventre d'Amilda, qu'elle esquiva facilement d'un saut en arrière. Elle était genée dans ses mouvements, et elle sentait la bataille lui échapper petit à petit, cette façon n'était pas la bonne, il fallait qu'elle surprenne son adversaire pour esperer renverser la donne.
- "Bon... on change de stratégie" dit à elle-même la chevalière, et, liant la parole au geste, procéda à une incantation très brève tout en donnant un geste étrangement rapide du fait de la blessure, un geste mu par les énergies noires qui parcouraient son corps.
La température baissa immédiatement, et un vent d'une force incroyable, froid comme le coeur de la citadelle du Roi Liche souffla sur Amilda.
Elle ne savait rien des magies qui émanaient de ces chevaliers, et elle n'eut pour réponse que de se protéger le visage avec ses bras en croix, mais la puissance du vent la fit s'envoler et heurter lourdement le mur.
Doucement, comme cherchant à ne pas attirer l'oeil du prédateur qui la fixait pourtant fermement, sa main glissa vers l'avant de sa ceinture pour un décrocher un objet légèrement scintillant, attendant le premier geste de la draenei pour intervenir.
Riel scrutait toujours la jeune humaine sans dire un mot, ses jambes se fléchirent légèrement, et ses mains se resserent un peu plus sur le pommeau de sa hache, dans un bruit de cliquetis métallique si spécifique des guerriers combattant en armure. Les secondes semblaient passer comme des minutes, avant que la compagne de Marud ne fasse un lent mouvement de sa hache, la faisant tournoyer devant elle deux fois, avant de donner un violent coup dans l'air, ce qui eu pour effet de lever un violent nuage de poussière devant elle.
Amilda, dans un réflexe éclair, lança la charge d'Hydroglycérine qu'elle tenait en main et sauta sur le coté lorsqu'elle vit les cornes du casque de la draenei percer le nuage. La hache passa la ou était la tête de l'humaine.
La chevalière n'était cependant pas dupe, ses années de combat, son entrainement dans l'armée, son passage sous les ordres du roi liche l'avaient transformée, et elle avait bien compris le jeu de l'humaine et de sa capsule explosive. Elle se laissa emporter par le poids de la hache, et fit un roulé boulé sur le coté pour éviter, avec succès, la charge qui vint se briser dans un "BANG" sonore et fumant au sol. Toutes deux se trouvaient désormais à quelques mètres de distance, distance parfaite pour se servir d'une arme de lancer.
L'apprentie la dégaina à la vitesse de l'éclair et la lança de toutes ses forces sur le colosse couvert de métal, espérant toucher une des rares parties non protégées de l'armure. L'arme de lancer partit n'importe comment, prise entre les mains peu expertes d'Amilda, elle alla se planter à un bon mètre de la guèrriere, ce qui lui fit afficher sous son casque inquiétant un sourire moqueur.
- "MERDE!!!" vociféra-t-elle, alors que son adversaire profitait de ce moment de flottement pour se jeter sur elle.
Dos au mur, prise entre un pilier et un monticule de gravats, elle était prise au piège. Elle eu juste le temps de prendre appui sur les gravats, et, dans une impulsion contre le mur derrière elle, de sauter de justesse au dessus de Riel, qui planta sa lourde arme dans le mur. Amilda profita de ce court répit pour décrocher rapidement une autre capsule de sa ceinture, et de la claquer pres de la chevalière, tout en fermant les yeux. Un puissant flash aveuglant vint éclairer le tunnel, éblouissant la manieuse de hache, ainsi qu'à moindre mesure Marud, qui suivait toujours avec une certaine anxiété le déroulement du combat.
Le réflexe de Riel fut de tirer un violent coup sur sa hache pour la décrocher du mur et donner un coup préventif derrière elle, complétement au hasard, aveuglée par l'effet des produits d'ingénieur de la jeune O'Donnell.
La perte temporaire de la vue la fit tituber quelque peu, ce qui donna l'avantage à l'humaine. Elle se jeta sur elle, arrivant au corps à corps, dagues sorties, et planta ses armes sous les aisselles de la draenei, la ou se trouvaient les jointures de certaines pièces d'armure.
Amilda se jeta en arrière une fois son coup fait, évitant un affrontement long à proximité, ce qui n'aurait pas été à son avantage. Elle savait comment elle devait la gérer, attendre un moment de faiblesse ou une erreur, et frapper avec précision, des frappes chirurgicales à des moments bien précis.
Riël recouvrit son corps d'une fine couche de glace pour empêcher un saignement trop abondant, mais Marud intérieurement s'inquiétait. Cette zone était un point important, des artères passant a ces endroits. Amilda suivait ses conseils à la lettre, palliant la force brute par l'agilité et la précision, mais cela n'enchantait guère le maitre qui espérait que les coups de dague n'avaient pas été assez précis pour amener sa demoiselle à recevoir cette blessure qui pourrait vite s'avérer mortelle si le combat durait trop en longueur.
La draenei s'appuya sur le mur pour donner un grand coup de hache de taille vers le ventre d'Amilda, qu'elle esquiva facilement d'un saut en arrière. Elle était genée dans ses mouvements, et elle sentait la bataille lui échapper petit à petit, cette façon n'était pas la bonne, il fallait qu'elle surprenne son adversaire pour esperer renverser la donne.
- "Bon... on change de stratégie" dit à elle-même la chevalière, et, liant la parole au geste, procéda à une incantation très brève tout en donnant un geste étrangement rapide du fait de la blessure, un geste mu par les énergies noires qui parcouraient son corps.
La température baissa immédiatement, et un vent d'une force incroyable, froid comme le coeur de la citadelle du Roi Liche souffla sur Amilda.
Elle ne savait rien des magies qui émanaient de ces chevaliers, et elle n'eut pour réponse que de se protéger le visage avec ses bras en croix, mais la puissance du vent la fit s'envoler et heurter lourdement le mur.
Dernière édition par M. le Sam 16 Jan - 19:53, édité 1 fois
M.- Messages : 121
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Re: (Histoire) La voie des ombres
Elle mit juste un peu trop de temps pour se remettre du coup, une demi seconde de trop, car Riël avait reussi une autre invocation, et lanca un voile mortel sur la pauvre humaine encore accroupie, qui, par chance, arriva à se jeter sur le coté, évitant de peu le trait de magie impie. Elle se retrouvait dans les ombres, son domaine de prédilection, et les épousa jusqu'à devenir elle même une ombre.
Riël n'appréciait pas du tout cette situation, mais elle avait un grand avantage. Elle fit de nouveau appel à son energie magique qui s'amenuisait doucement, et envoya cette magie immonde corrompre à même le sol sur plusieurs mètres... la douleur la ferait immédiatement lacher sa couverture d'ombre pour se reveler à nouveau... mais rien ne se passa. Amilda regardait à quelques centimètres d'elle, sur la pointe des pieds, la zone purulente du sol, l'odeur de la corruption brulant ses sinus.
Le sort se dissipa, et un court temps sans action se fit. Le souffle des deux femmes s'entendait dans les échos du tunnel, un souffle rapide, laissant entendre dans ce simple mouvement respiratoire toute l'intensité du combat. L'humaine se rua vers son adversaire, toujours nimbée d'obscurité et fit un saut sur Riel, donnant un coup de pied sur le manche de la hache, qui échappa des mains sa propriétaire. Il fallait qu'elle affiche d'autres points sensibles, son armure était bien trop gênante, et lui oter ne serait-ce que le casque lui donnerait un grand avantage. Elle attrapa le heaume de Riel par ses deux cornes et tira, sans succès violemment dessus. La draenei en profita, et envoya une série de coups de poings au visage de l'apprentie, qui finit par tomber en arrière dans un cri de douleur. Elle lanca un nouveau vent glacial pour projeter l'humaine au loin, mais le souffle n'etait pas si violent lorsqu'il n'était pas canalisé par l'arme de la chevaliere de la mort. Amilda glissa simplement sur le sol, et se releva en un agile bond. Riel ramassa sa hache, de plus en plus genée par sa blessure aux aisselles, et, vide de toute magie, attendit juste l'attaque, jambes fléchies, dans une position défensive. Amilda avait une grande confiance en elle, et savait quoi faire. L'Hydroglycérine lui aurait permis d'avoir un fort avantage, comme avec Marud, la grenade aveuglante lui avait permis de presque s'imposer... et l'armure faite de métal de la draenei lui donna l'idée. Elle détacha une sorte de petit pistolet de sa ceinture, un pistolet métallique avec un arc éléctrique sautillant au bout de celui ci. Elle sourit, sentant la victoire proche, et appuya sur la détente. L'arc éléctrique, au lieu de partir droit, fit un arc de cercle et fit un retour à l'expéditeur, directement sur Amilda, qui tomba a genou dans de violents spasmes. La scène était tellement ridicule que Riel n'eut pas le reflexe d'en profiter pour lui assener un coup immédiatement, elle se lanca un chouilla trop tard dans son attaque, et le coup qui visait la tête de l'humaine fut évité dans une roulade. Le second coup fut évité avec brio avec un saut en arrière, et Amilda lanca une de ses dagues sur Riel, visant l'ouverture dans le casque. L'insistance avec laquelle elle cherchait à reussir un lancer était notable, mais le résultat fut aussi pitoyable que le premier. La dague partit n'importe comment, et frappa n'importe ou sauf sur Riel.
- "Mais merde!" s'offusqua l'apprentie alors que Riel envoyait un coup rapide pour surprendre Amilda.
La blessure de la chevaliere s'ouvrit un peu plus profondément sous la contraction des muscles pour ce geste, et la violente douleur qui la terrassa la força à mettre genou a terre, appuyée sur son arme.
Le restant se déroula en un éclair, Amilda lança son pied en direction du menton de son adversaire à sa merci. Le casque fut projeté en l'air, et Riel se trouva sur les fesses, sans sa hache. Le pommeau de la dague frappa la tempe de la guerrière, lui faisant voir des étoiles, et l'humaine se glissa dans son dos, et fit glisser sa lame froide sous la gorge de la femme étourdie par le choc.
La respiration des deux femmes était rapide, la sueur perlait sur leur front, une pause fut marquée sans que plus personne ne bouge, puis Amilda lui lança froidement :
- "Rends toi Riel"
Le froid de l'acier, la vue du sang, la douleur de la blessure obligèrent la draenei à jeter l'éponge, contrainte et forcée.
- "Rhaa... bon... C'bon! Tu gagnes!"
La lame s'ota de la gorge de la draenei, et Amilda poussa un long soupir, soulagée et victorieuse. Elle observa Marud, et vit ce sourire empli de fierté qu'il arborait en la regardant rapidement, visiblement préoccupé par l'état de sa chere et tendre. Il rouvrit le portail du tunnel, et l'humaine prit de grandes respirations de l'air frais, buvant goulument l'eau dans la gourde que le maitre lui avait tendu.
Il aida Riel à se relever, la soutenant, son sang coulant sur ses vêtements, demanda à Amilda de ramener l'équipement de sa douce jusqu'à leur destination, l'auberge de Thelsammar.
C'est a ce moment qu'Amilda comprit une chose... que la hache qu'elle n'arrivait pas vraiment à porter lui aurait fait sacrément mal si elle l'avait touchée!
Pour autant, aucune intention belliqueuse ne se fit voir entre les deux femmes, les deux combattantes se jugeant avec respect et honneur. Kaeril fut appelé pour soigner Riël, deux blessures bénignes mais douloureuses.
Amilda avait reussi.
Riël n'appréciait pas du tout cette situation, mais elle avait un grand avantage. Elle fit de nouveau appel à son energie magique qui s'amenuisait doucement, et envoya cette magie immonde corrompre à même le sol sur plusieurs mètres... la douleur la ferait immédiatement lacher sa couverture d'ombre pour se reveler à nouveau... mais rien ne se passa. Amilda regardait à quelques centimètres d'elle, sur la pointe des pieds, la zone purulente du sol, l'odeur de la corruption brulant ses sinus.
Le sort se dissipa, et un court temps sans action se fit. Le souffle des deux femmes s'entendait dans les échos du tunnel, un souffle rapide, laissant entendre dans ce simple mouvement respiratoire toute l'intensité du combat. L'humaine se rua vers son adversaire, toujours nimbée d'obscurité et fit un saut sur Riel, donnant un coup de pied sur le manche de la hache, qui échappa des mains sa propriétaire. Il fallait qu'elle affiche d'autres points sensibles, son armure était bien trop gênante, et lui oter ne serait-ce que le casque lui donnerait un grand avantage. Elle attrapa le heaume de Riel par ses deux cornes et tira, sans succès violemment dessus. La draenei en profita, et envoya une série de coups de poings au visage de l'apprentie, qui finit par tomber en arrière dans un cri de douleur. Elle lanca un nouveau vent glacial pour projeter l'humaine au loin, mais le souffle n'etait pas si violent lorsqu'il n'était pas canalisé par l'arme de la chevaliere de la mort. Amilda glissa simplement sur le sol, et se releva en un agile bond. Riel ramassa sa hache, de plus en plus genée par sa blessure aux aisselles, et, vide de toute magie, attendit juste l'attaque, jambes fléchies, dans une position défensive. Amilda avait une grande confiance en elle, et savait quoi faire. L'Hydroglycérine lui aurait permis d'avoir un fort avantage, comme avec Marud, la grenade aveuglante lui avait permis de presque s'imposer... et l'armure faite de métal de la draenei lui donna l'idée. Elle détacha une sorte de petit pistolet de sa ceinture, un pistolet métallique avec un arc éléctrique sautillant au bout de celui ci. Elle sourit, sentant la victoire proche, et appuya sur la détente. L'arc éléctrique, au lieu de partir droit, fit un arc de cercle et fit un retour à l'expéditeur, directement sur Amilda, qui tomba a genou dans de violents spasmes. La scène était tellement ridicule que Riel n'eut pas le reflexe d'en profiter pour lui assener un coup immédiatement, elle se lanca un chouilla trop tard dans son attaque, et le coup qui visait la tête de l'humaine fut évité dans une roulade. Le second coup fut évité avec brio avec un saut en arrière, et Amilda lanca une de ses dagues sur Riel, visant l'ouverture dans le casque. L'insistance avec laquelle elle cherchait à reussir un lancer était notable, mais le résultat fut aussi pitoyable que le premier. La dague partit n'importe comment, et frappa n'importe ou sauf sur Riel.
- "Mais merde!" s'offusqua l'apprentie alors que Riel envoyait un coup rapide pour surprendre Amilda.
La blessure de la chevaliere s'ouvrit un peu plus profondément sous la contraction des muscles pour ce geste, et la violente douleur qui la terrassa la força à mettre genou a terre, appuyée sur son arme.
Le restant se déroula en un éclair, Amilda lança son pied en direction du menton de son adversaire à sa merci. Le casque fut projeté en l'air, et Riel se trouva sur les fesses, sans sa hache. Le pommeau de la dague frappa la tempe de la guerrière, lui faisant voir des étoiles, et l'humaine se glissa dans son dos, et fit glisser sa lame froide sous la gorge de la femme étourdie par le choc.
La respiration des deux femmes était rapide, la sueur perlait sur leur front, une pause fut marquée sans que plus personne ne bouge, puis Amilda lui lança froidement :
- "Rends toi Riel"
Le froid de l'acier, la vue du sang, la douleur de la blessure obligèrent la draenei à jeter l'éponge, contrainte et forcée.
- "Rhaa... bon... C'bon! Tu gagnes!"
La lame s'ota de la gorge de la draenei, et Amilda poussa un long soupir, soulagée et victorieuse. Elle observa Marud, et vit ce sourire empli de fierté qu'il arborait en la regardant rapidement, visiblement préoccupé par l'état de sa chere et tendre. Il rouvrit le portail du tunnel, et l'humaine prit de grandes respirations de l'air frais, buvant goulument l'eau dans la gourde que le maitre lui avait tendu.
Il aida Riel à se relever, la soutenant, son sang coulant sur ses vêtements, demanda à Amilda de ramener l'équipement de sa douce jusqu'à leur destination, l'auberge de Thelsammar.
C'est a ce moment qu'Amilda comprit une chose... que la hache qu'elle n'arrivait pas vraiment à porter lui aurait fait sacrément mal si elle l'avait touchée!
Pour autant, aucune intention belliqueuse ne se fit voir entre les deux femmes, les deux combattantes se jugeant avec respect et honneur. Kaeril fut appelé pour soigner Riël, deux blessures bénignes mais douloureuses.
Amilda avait reussi.
M.- Messages : 121
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