[BG] Tsadkiel, les zones d'ombres
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[BG] Tsadkiel, les zones d'ombres
Hrp : ces trois petits textes de background avaient été écrits il y a un certain temps, je voulais les reprendre, mais finalement je n'ai pas trouvé grand chose à y ajouter. En complément de la fiche perso de Tsad, quoique ce soit en des termes assez sibyllins.
****
I. Sans-cœur.
Conclusions récapitulatives XXXX-XXXX.
Le temps nourrit cette confusion qu’il naît de son contraire. La poussière s’égraine de la tête au ventre du sablier et, inerte, attend que ciel et terre soient de nouveaux inversés pour reprendre le chemin qu’elle vient d’emprunter. Début et fin coïncident en toutes choses : nuit et jour, vie et mort, hiver et printemps, sang et roses. Ce cycle fonde le mouvement. L’inertie son contraire définit donc l’éternité, soit ce qui échappe à la loi du temps. Cependant, excepté ce dernier, peu de choses, si ce n’est aucune, ne sont immuables. Ainsi jaillit-il de ce qu’il n’est pas. Ce paradoxe bien connu capte les limites des disciplines de l’Esprit, c'est-à-dire du sens qui nous permet de discerner l’écoulement du temps. Et car, comme le résumait un vieux maître, on entre jamais deux fois dans le même fleuve, la quête des manipulateurs de l’éphémère jamais n’aboutira. Seule la faim et l’insatisfaction les approcheront du tout auxquels ils aspirent : ce cœur qui nous ancre à la vie ne peut à la fois concevoir mouvement et inertie, équilibre et chaos. L’être est inachevé parce qu’il manque de tout, ainsi, sa nature même lui commande à la fois de s’efforcer de tendre vers l’infini, et à la fois lui en interdit l’accès.
Parce qu’Atraxia ne possède pas de cœur, elle n’est pas liée au siècle comme nous le sommes, nous avions donc bon espoir qu’elle nous guide jusqu’aux portes de l’âme. Cependant, le fait que la clé nous échappe encore nous laissait craindre que notre Sans-Cœur cherchait, de sa propre volonté, à nous la dissimuler. Une enquête approfondie a malheureusement confirmé cette hypothèse, révélant une importante défaillance de la troisième entrave. Fort heureusement, Cleïla avait un frère jumeau, et nous avons immédiatement pris la responsabilité de la remplacer par celui-ci. Cette intervention, qui n’était pas sans dangers, fut néanmoins couronnée de succès : le tissage a été stabilisé, mais surtout, notre Sans-Cœur est indemne. J’en profite pour vous féliciter tous de la célérité et de l’efficacité dont vous avez su faire preuve durant cette crise. Les résultats de cette démarche en outre dépassé toutes nos espérances. En effet, de notables changements semblent depuis lors s’être opérés chez Atraxia, qui coopère désormais activement au succès de notre entreprise. C’est ainsi qu’aujourd’hui, nous nous trouvons enfin en mesure de goûter aux fruits des si lourds sacrifices auxquels nous avons dû si longtemps tous consentir.
Oui, mes chers amis : les Voies sont ouvertes.
L.
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I. Sans-cœur.
Conclusions récapitulatives XXXX-XXXX.
Le temps nourrit cette confusion qu’il naît de son contraire. La poussière s’égraine de la tête au ventre du sablier et, inerte, attend que ciel et terre soient de nouveaux inversés pour reprendre le chemin qu’elle vient d’emprunter. Début et fin coïncident en toutes choses : nuit et jour, vie et mort, hiver et printemps, sang et roses. Ce cycle fonde le mouvement. L’inertie son contraire définit donc l’éternité, soit ce qui échappe à la loi du temps. Cependant, excepté ce dernier, peu de choses, si ce n’est aucune, ne sont immuables. Ainsi jaillit-il de ce qu’il n’est pas. Ce paradoxe bien connu capte les limites des disciplines de l’Esprit, c'est-à-dire du sens qui nous permet de discerner l’écoulement du temps. Et car, comme le résumait un vieux maître, on entre jamais deux fois dans le même fleuve, la quête des manipulateurs de l’éphémère jamais n’aboutira. Seule la faim et l’insatisfaction les approcheront du tout auxquels ils aspirent : ce cœur qui nous ancre à la vie ne peut à la fois concevoir mouvement et inertie, équilibre et chaos. L’être est inachevé parce qu’il manque de tout, ainsi, sa nature même lui commande à la fois de s’efforcer de tendre vers l’infini, et à la fois lui en interdit l’accès.
Parce qu’Atraxia ne possède pas de cœur, elle n’est pas liée au siècle comme nous le sommes, nous avions donc bon espoir qu’elle nous guide jusqu’aux portes de l’âme. Cependant, le fait que la clé nous échappe encore nous laissait craindre que notre Sans-Cœur cherchait, de sa propre volonté, à nous la dissimuler. Une enquête approfondie a malheureusement confirmé cette hypothèse, révélant une importante défaillance de la troisième entrave. Fort heureusement, Cleïla avait un frère jumeau, et nous avons immédiatement pris la responsabilité de la remplacer par celui-ci. Cette intervention, qui n’était pas sans dangers, fut néanmoins couronnée de succès : le tissage a été stabilisé, mais surtout, notre Sans-Cœur est indemne. J’en profite pour vous féliciter tous de la célérité et de l’efficacité dont vous avez su faire preuve durant cette crise. Les résultats de cette démarche en outre dépassé toutes nos espérances. En effet, de notables changements semblent depuis lors s’être opérés chez Atraxia, qui coopère désormais activement au succès de notre entreprise. C’est ainsi qu’aujourd’hui, nous nous trouvons enfin en mesure de goûter aux fruits des si lourds sacrifices auxquels nous avons dû si longtemps tous consentir.
Oui, mes chers amis : les Voies sont ouvertes.
L.
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Tsadkiel- Mercenaire
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Re: [BG] Tsadkiel, les zones d'ombres
II. Désespoir.
C’était une de ces belles nuits d’étés, maillage de velours et de lumières célestes, dont la fraîcheur nous transperce jusqu’à l’âme. La voûte cristalline embrase nos prières qui deviennent des vœux, ou même parfois une promesse, et nos songes s’étirent à l’infini vers le sourire énigmatique de cet instant qui ne s’arrête pas. Nos tristes limites laissent entièrement leur place à un béat sentiment de complétude que la torpeur seule peut éteindre et sceller. Il m’est alors permis de couler voluptueusement entre les bras aimés de l’insouciance.
Et, alors que je baisse ma garde, le cauchemar reprend ses droits. Le ciel se strie de la toile rouge des mauvais présages, puis les tendres lueurs diaphanes se muent en pupilles malsaines qui me scrutent et me dépouillent de mes plus humiliantes faiblesses. Lorsque, harassée, je les supplie d’arrêter, leurs mains désincarnées s’étendent vers mes jambes et mes bras, agrippent ma chair et la labourent de leurs doigts crochus, juste avant de me dépecer comme une poupée de chiffon sale. Ils se nourrissent de mes rêves, de ma folie, de mon âme et de mes terreurs, tristes vautours affublés de l’insupportable gloriole du devoir accompli : dans leur méprisable ignorance, ces monstres imaginent que cannibaliser ma détresse finira par tromper la leur. Ils me dégoûtent.
Ce supplice ne s’arrête que lorsque, repus de ma chair torturée, ils me laissent, échouée, sur l’esquif des présages, auquel je m’accroche, naufragée, dans l’espoir de retrouver un songe d’été, celui où je crois retrouver ma moitié. Ils croient dur comme fer que le cycle duquel ils m’ont rendue captive ne cessera jamais. Mais, bien que les souvenirs s’érodent sur la marche impitoyable du temps, mon corps, qui est mon âme, n’oublie pas. Ce n’est qu’un petit grain de sable qui, peu à peu, dévie l’instrument de mes bourreaux de sa course folle. Bientôt, ils en perdront le contrôle, et ils libèreront ma haine, qui s’abattra sur eux comme une pluie de mort.
C’était une de ces belles nuits d’étés, maillage de velours et de lumières célestes, dont la fraîcheur nous transperce jusqu’à l’âme. La voûte cristalline embrase nos prières qui deviennent des vœux, ou même parfois une promesse, et nos songes s’étirent à l’infini vers le sourire énigmatique de cet instant qui ne s’arrête pas. Nos tristes limites laissent entièrement leur place à un béat sentiment de complétude que la torpeur seule peut éteindre et sceller. Il m’est alors permis de couler voluptueusement entre les bras aimés de l’insouciance.
Et, alors que je baisse ma garde, le cauchemar reprend ses droits. Le ciel se strie de la toile rouge des mauvais présages, puis les tendres lueurs diaphanes se muent en pupilles malsaines qui me scrutent et me dépouillent de mes plus humiliantes faiblesses. Lorsque, harassée, je les supplie d’arrêter, leurs mains désincarnées s’étendent vers mes jambes et mes bras, agrippent ma chair et la labourent de leurs doigts crochus, juste avant de me dépecer comme une poupée de chiffon sale. Ils se nourrissent de mes rêves, de ma folie, de mon âme et de mes terreurs, tristes vautours affublés de l’insupportable gloriole du devoir accompli : dans leur méprisable ignorance, ces monstres imaginent que cannibaliser ma détresse finira par tromper la leur. Ils me dégoûtent.
Ce supplice ne s’arrête que lorsque, repus de ma chair torturée, ils me laissent, échouée, sur l’esquif des présages, auquel je m’accroche, naufragée, dans l’espoir de retrouver un songe d’été, celui où je crois retrouver ma moitié. Ils croient dur comme fer que le cycle duquel ils m’ont rendue captive ne cessera jamais. Mais, bien que les souvenirs s’érodent sur la marche impitoyable du temps, mon corps, qui est mon âme, n’oublie pas. Ce n’est qu’un petit grain de sable qui, peu à peu, dévie l’instrument de mes bourreaux de sa course folle. Bientôt, ils en perdront le contrôle, et ils libèreront ma haine, qui s’abattra sur eux comme une pluie de mort.
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Tsadkiel- Mercenaire
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Re: [BG] Tsadkiel, les zones d'ombres
III. Pensées.
Celle qui se faisait appeler Cleïla se tenait assise et immobile depuis plusieurs jours face à l’une de ces ruines de sanctuaire qui parsèment la ceinture verte de Kalimdor, et du feu royaume de la fameuse reine des Bien Nés. La forêt sans âge aux racines profondément enfouies dans la terre et l’âme de ses natifs lui avait semblé l’endroit tout indiqué où ancrer Atraxia, l’œuvre insolite de ses défunts geôliers. Ce tissage d’ombre, d’or et de feu, auquel ses créateurs avaient aussi donné le nom de Sans Cœur, dérivait en sa compagnie depuis si longtemps qu’elle avait presque fini par oublier jusqu’à la raison de leur exil.
**********
Il était une fois un groupe d’éminents savants et aventuriers aspirant, caractéristique courante de cette espèce, à aller plus vite et plus loin que leurs pairs. Parce qu’ils étaient sages, ils avaient fait d’une vallée secrète et inconnue leur domaine, et ainsi se tenir à l’écart de l’avidité de leurs semblables. Leur sujet de prédilection, l’esprit, attirait particulièrement la convoitise des souverains et des puissants, qui auraient à coup sûr fait mauvais usage de leurs découvertes. Retirés du monde, loin de guerriers et de courtisans à la moralité parfois complaisante, ces chercheurs eurent loisir de parfaire leur science. Leurs progrès furent considérables, et encouragés par leurs succès, ils menèrent des expériences de plus en plus audacieuses : ils se donnèrent sans compter. Et, malheureusement, les forces considérables qu’ils déployaient finirent par épuiser petit à petit leur esprit, qui, succombant à ses limites, donnait des signes de dépérissement. Une étrange maladie fit ainsi son apparition, les affectant tous les uns après les autres, et se matérialisant sous la forme d’une lèpre les rongeant lentement de l’intérieur, pour les perdre dans des ténèbres dont ils ne ressortaient plus guère. Les savants canalisèrent tout leurs efforts pour lutter contre ce mal, autant pour se préserver eux-mêmes que le fruit de leurs recherches, et ils réussirent à localiser son origine : la noirceur qui s’emparait irrésistiblement d’eux s’étendait depuis leur propre cœur.
Le temps passait, et, l’étrange maladie gagnant du terrain, éclaircissait chaque jour un peu plus leurs rangs. Afin de la contrecarrer, ils mobilisèrent tout leur savoir pour mettre en œuvre leur projet le plus terrible : créer un esprit totalement artificiel, libre de toute entrave, une flamme pure qui filtre et brûle l'affliction maligne qui les détruisait. Cette entreprise se révéla néanmoins particulièrement couteuse : l’impérieuse nécessité convainquit les savants de faire le douloureux sacrifice de leurs anciens compagnons les plus atteints par le mal, ceux qui étaient considérés comme perdus, afin qu'ils servent de matériaux pour leur création. Ainsi naquit Atraxia, la Sans Cœur, complexe alliage d’ombre et de vie. Cependant, un aléa allait les tenir en échec : l'une des âmes dont ils s'étaient servis s’accrochait toujours aux lambeaux d’existence qui n’avaient pas été totalement volés par sa maladie, et la lutte désespérée de leur ancienne camarade risquait de briser le fragile équilibre d’Atraxia. Les sages la remplacèrent immédiatement par son frère, et crûrent être parvenu à neutraliser cette défaillance ; mais à leur insu, la Sans Cœur avait déjà capté les couleurs de cette vie qui brillait si fort pour ne pas s’éteindre. Et ceux qui tenteraient bientôt de se servir de leur création, l’écume d’une rage blanche devait les balayer comme la crête d’une haute vague des fétus de paille.
**********
L’heure était enfin venue de clore cette histoire pour celle qui se faisait appeler Cleïla. Un dernier lien avait empêché le tissage d’Atraxia de se défaire, celui qui l’avait remplacée avant de, comme elle, lutter de toutes ses forces parce qu'il ne supportait pas l'idée de se retrouver à jamais séparé sa moitié. Et pendant tout ce temps, son jumeau avait réussi à continuer à avancer, oubliant tout, si ce n’est cet impérieux besoin de s’accrocher rageusement au fil ténu de l’existence qui se déroulait sous ses pas incertains. Elle, louve, veillait.
Celle qui se faisait appeler Cleïla se tenait assise et immobile depuis plusieurs jours face à l’une de ces ruines de sanctuaire qui parsèment la ceinture verte de Kalimdor, et du feu royaume de la fameuse reine des Bien Nés. La forêt sans âge aux racines profondément enfouies dans la terre et l’âme de ses natifs lui avait semblé l’endroit tout indiqué où ancrer Atraxia, l’œuvre insolite de ses défunts geôliers. Ce tissage d’ombre, d’or et de feu, auquel ses créateurs avaient aussi donné le nom de Sans Cœur, dérivait en sa compagnie depuis si longtemps qu’elle avait presque fini par oublier jusqu’à la raison de leur exil.
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Il était une fois un groupe d’éminents savants et aventuriers aspirant, caractéristique courante de cette espèce, à aller plus vite et plus loin que leurs pairs. Parce qu’ils étaient sages, ils avaient fait d’une vallée secrète et inconnue leur domaine, et ainsi se tenir à l’écart de l’avidité de leurs semblables. Leur sujet de prédilection, l’esprit, attirait particulièrement la convoitise des souverains et des puissants, qui auraient à coup sûr fait mauvais usage de leurs découvertes. Retirés du monde, loin de guerriers et de courtisans à la moralité parfois complaisante, ces chercheurs eurent loisir de parfaire leur science. Leurs progrès furent considérables, et encouragés par leurs succès, ils menèrent des expériences de plus en plus audacieuses : ils se donnèrent sans compter. Et, malheureusement, les forces considérables qu’ils déployaient finirent par épuiser petit à petit leur esprit, qui, succombant à ses limites, donnait des signes de dépérissement. Une étrange maladie fit ainsi son apparition, les affectant tous les uns après les autres, et se matérialisant sous la forme d’une lèpre les rongeant lentement de l’intérieur, pour les perdre dans des ténèbres dont ils ne ressortaient plus guère. Les savants canalisèrent tout leurs efforts pour lutter contre ce mal, autant pour se préserver eux-mêmes que le fruit de leurs recherches, et ils réussirent à localiser son origine : la noirceur qui s’emparait irrésistiblement d’eux s’étendait depuis leur propre cœur.
Le temps passait, et, l’étrange maladie gagnant du terrain, éclaircissait chaque jour un peu plus leurs rangs. Afin de la contrecarrer, ils mobilisèrent tout leur savoir pour mettre en œuvre leur projet le plus terrible : créer un esprit totalement artificiel, libre de toute entrave, une flamme pure qui filtre et brûle l'affliction maligne qui les détruisait. Cette entreprise se révéla néanmoins particulièrement couteuse : l’impérieuse nécessité convainquit les savants de faire le douloureux sacrifice de leurs anciens compagnons les plus atteints par le mal, ceux qui étaient considérés comme perdus, afin qu'ils servent de matériaux pour leur création. Ainsi naquit Atraxia, la Sans Cœur, complexe alliage d’ombre et de vie. Cependant, un aléa allait les tenir en échec : l'une des âmes dont ils s'étaient servis s’accrochait toujours aux lambeaux d’existence qui n’avaient pas été totalement volés par sa maladie, et la lutte désespérée de leur ancienne camarade risquait de briser le fragile équilibre d’Atraxia. Les sages la remplacèrent immédiatement par son frère, et crûrent être parvenu à neutraliser cette défaillance ; mais à leur insu, la Sans Cœur avait déjà capté les couleurs de cette vie qui brillait si fort pour ne pas s’éteindre. Et ceux qui tenteraient bientôt de se servir de leur création, l’écume d’une rage blanche devait les balayer comme la crête d’une haute vague des fétus de paille.
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L’heure était enfin venue de clore cette histoire pour celle qui se faisait appeler Cleïla. Un dernier lien avait empêché le tissage d’Atraxia de se défaire, celui qui l’avait remplacée avant de, comme elle, lutter de toutes ses forces parce qu'il ne supportait pas l'idée de se retrouver à jamais séparé sa moitié. Et pendant tout ce temps, son jumeau avait réussi à continuer à avancer, oubliant tout, si ce n’est cet impérieux besoin de s’accrocher rageusement au fil ténu de l’existence qui se déroulait sous ses pas incertains. Elle, louve, veillait.
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