[Administration naine] Une résidence privée.
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[Administration naine] Une résidence privée.
Parmi la paperasse administrative qui couvrait chaque jour le bureau du gouverneur Corlof, la simple copie d'un acte de propriété d'une résidence de Forgefer, avait de grandes chances de passer inaperçue au milieu des centaines de documents administratifs qui s'entassaient chaque matin devant lui et ses administrateurs.
"Par la présente, je sous-signé Maître Buzard, notaire et juriste mandaté, déclare le rachat le résidence de M. Brombar Higglery située au 8 place de la grande forge, à Forgefer, par la société anonyme "Le Mat", dont l'adresse fiscale se situe à Austrivage."
La somme de la transaction pour l'achat de la concession et de la régularisation de tous les droits légaux de propriété et d'exploitation du commerce sus-cité, s'élève à un totale de 8247 pièces d'or et 627 pièces d'argents, versées par le Mat à M. Brombar Higglery, "maître des clefs" et ancien propriétaires des lieux. La présente transaction s'est effectuée entre le notaire et le propriétaire sous le contrôle et avec l'aval du roi, le sérénissime Magni Barbe de Bronze premier du nom, souverain de l'empire nain et des terres contestées.
Fait à Forgefer le 24/09"
Signatures : "Lu et approuvé"
Maitre Buzard
notaire et juriste
&
M. Brombar Higglery
Ancien propriétaire du 8 place de la grande forge, à Forgefer.
"Par la présente, je sous-signé Maître Buzard, notaire et juriste mandaté, déclare le rachat le résidence de M. Brombar Higglery située au 8 place de la grande forge, à Forgefer, par la société anonyme "Le Mat", dont l'adresse fiscale se situe à Austrivage."
La somme de la transaction pour l'achat de la concession et de la régularisation de tous les droits légaux de propriété et d'exploitation du commerce sus-cité, s'élève à un totale de 8247 pièces d'or et 627 pièces d'argents, versées par le Mat à M. Brombar Higglery, "maître des clefs" et ancien propriétaires des lieux. La présente transaction s'est effectuée entre le notaire et le propriétaire sous le contrôle et avec l'aval du roi, le sérénissime Magni Barbe de Bronze premier du nom, souverain de l'empire nain et des terres contestées.
Fait à Forgefer le 24/09"
Signatures : "Lu et approuvé"
Maitre Buzard
notaire et juriste
&
M. Brombar Higglery
Ancien propriétaire du 8 place de la grande forge, à Forgefer.
Dérélicte- Chimère de l'Eclat
- Messages : 562
Date d'inscription : 17/08/2009
Localisation : Paris
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
Depuis ce matin, des ouvriers nains ont entamé la rénovation de la demeure de Forgefer, qui avait prit feu suite à une incendie inexpliqué, achetée anonymement pas la mystérieuse société du Mat.
Dérélicte- Chimère de l'Eclat
- Messages : 562
Date d'inscription : 17/08/2009
Localisation : Paris
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
Splotch… splotch… splotch… font les vieilles bottes fourrées de l’elfe, alors qu’elle foule les pavés de la Grande Forge. Quelle idée de venir passer les fêtes du voile d’hiver ici, là il fait toujours froid et où chaque pas au dehors, dans la neige, est une épreuve pour ses bottes percées.
Pressée de soulager son pied droit déjà trempé, elle s’appuie de façon précaire sur une caisse adossée à une tannerie, non loin du chantier de rénovation d’une bâtisse. Juste après avoir retiré, avec précaution, sa botte usée jusqu'à la corde dans un bruit de succion, elle masse ses petits orteils congelés à travers sa chaussette humide et elle aussi crevée de trous.
Toujours accaparée par le massage de ses doigts de pieds, un groupe de nains endimanchés aux faces rougeaudes passe devant elle et monte l’escalier menant à la tannerie. Leurs regards se croisent et aussitôt un « joyeux voile d’hiver » fuse en cœur du groupe. Répondant avec un sourire misérable, elle bafouille un « joyeux voile d’hiver » dans un commun très approximatif.
Le groupe finit, par chance, par atteindre la porte de la tannerie. Après quelques mots entre eux, dans leur langue gutturale et rugueuse, ils entament se qui semble être un chant festif. Leur façon de célébrer cet événement, certainement…
…j’aurais pourtant juré qu’ils fêtent en buvant, pas en chantant, se dit-elle.
Sover, sover, sover lille sønn.
Tusen guddommelige engler, Serafim miles
Fly rundt i denne store kjærlighetens Gud.
Alors que la chorale de barbus entreprend le premier couplet de son canon, le regard de l’elfe se pose sur la bâtisse en rénovation. Le chantier est désert, les fêtes sûrement. Amassé à l’extérieur, il y a des tas de débris calcinés, des restes de meubles et quelques affaires à moitié consumées. Distraitement, elle fixe un morceau d’étoffe… c’est drôle, m’étonnerais bien qu’un nain ou une naine puisse s’attifer de la sorte, se dit-elle.
Intriguée par le reste de vêtement, n’ayant rien de mieux à faire que de laisser sécher sa botte, elle se redresse et s’approche du chantier.
Sover, sover, sover lille sønn.
Tusen guddommelige engler, Serafim miles
Fly rundt i denne store kjærlighetens Gud.
La chorale virile redouble d’efforts pendant qu’elle farfouille les débris à la recherche d’indices. Puis, en changeant de pile de gravas, elle découvre enfin ce qu’elle cherche. Elle retire une jarretière roussie et sourit.
- Je renie Elune si cette petite chose appartient à un nain. Lâche-elle à voix basse
Il y a des personnes qui cherchent les ennuis, pour d’autres, se sont les opportunités qui vont au devant d’eux, se dit-elle en faisant glisser la dentelle entre ses doigts couverts de suie.
C’est certain, cette bâtisse n’appartenait pas à un autochtone court sur patte, mais à qui alors ? Voilà une enquête au poil ! Servie sur un plateau en plus !
Sover, sover, sover lille sønn.
Tusen guddommelige engler, Serafim miles
Fly rundt i denne store kjærlighetens Gud.
Du cœur se dégage le chant haut perché d’un soprano alors qu’elle franchit le pas de porte après s’être assurée que personne ne l’observe et que les chants couvrent ses bruits.
A l’intérieur, des échafaudages garnissent les murs en réfection. Parmi les outils et les objets divers, elle déniche une cantine qu’elle s’empresse de forcer. Délicatement, elle joue avec la serrure et la déverrouille sans laisser de traces.
- Encore des indices à la con !... Marmonne-elle
Elle repousse les plans d’aménagements pour enfin obtenir le nom de l’entrepreneur. Vu son nom imprononçable, un natif de la Forge certainement.
- Je vais lui payer une visite, mais avant…
Joignant les actes à la parole, elle se redresse et va examiner les échafaudages. En quelques coups de dagues, elle sabote les cordages de façon à ce qu’un accident survienne à la reprise du travail.
Sover, sover, sover lille sønn.
Tusen guddommelige engler, Serafim miles
Fly rundt i denne store kjærlighetens Gud.
Un tintamarre de voix indique la fin proche du récital, il est temps de mettre les voiles.
Elle quitte le chantier après avoir tout remis en place et rejoint la caisse à la tannerie, là même où elle a laissé sa botte droite. Assise, à nouveau, elle enfile sa botte qui n’est pas plus sèche qu’avant et sourit aux choristes qui descendent les marches de l’escalier.
- Joyeux voile d’hiver ! se lancent-ils mutuellement
Pressée de soulager son pied droit déjà trempé, elle s’appuie de façon précaire sur une caisse adossée à une tannerie, non loin du chantier de rénovation d’une bâtisse. Juste après avoir retiré, avec précaution, sa botte usée jusqu'à la corde dans un bruit de succion, elle masse ses petits orteils congelés à travers sa chaussette humide et elle aussi crevée de trous.
Toujours accaparée par le massage de ses doigts de pieds, un groupe de nains endimanchés aux faces rougeaudes passe devant elle et monte l’escalier menant à la tannerie. Leurs regards se croisent et aussitôt un « joyeux voile d’hiver » fuse en cœur du groupe. Répondant avec un sourire misérable, elle bafouille un « joyeux voile d’hiver » dans un commun très approximatif.
Le groupe finit, par chance, par atteindre la porte de la tannerie. Après quelques mots entre eux, dans leur langue gutturale et rugueuse, ils entament se qui semble être un chant festif. Leur façon de célébrer cet événement, certainement…
…j’aurais pourtant juré qu’ils fêtent en buvant, pas en chantant, se dit-elle.
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Mellom en okse og esel grå Sover, sover, sover lille sønn.
Tusen guddommelige engler, Serafim miles
Fly rundt i denne store kjærlighetens Gud.
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Alors que la chorale de barbus entreprend le premier couplet de son canon, le regard de l’elfe se pose sur la bâtisse en rénovation. Le chantier est désert, les fêtes sûrement. Amassé à l’extérieur, il y a des tas de débris calcinés, des restes de meubles et quelques affaires à moitié consumées. Distraitement, elle fixe un morceau d’étoffe… c’est drôle, m’étonnerais bien qu’un nain ou une naine puisse s’attifer de la sorte, se dit-elle.
Intriguée par le reste de vêtement, n’ayant rien de mieux à faire que de laisser sécher sa botte, elle se redresse et s’approche du chantier.
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Mellom roser og liljerSover, sover, sover lille sønn.
Tusen guddommelige engler, Serafim miles
Fly rundt i denne store kjærlighetens Gud.
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La chorale virile redouble d’efforts pendant qu’elle farfouille les débris à la recherche d’indices. Puis, en changeant de pile de gravas, elle découvre enfin ce qu’elle cherche. Elle retire une jarretière roussie et sourit.
- Je renie Elune si cette petite chose appartient à un nain. Lâche-elle à voix basse
Il y a des personnes qui cherchent les ennuis, pour d’autres, se sont les opportunités qui vont au devant d’eux, se dit-elle en faisant glisser la dentelle entre ses doigts couverts de suie.
C’est certain, cette bâtisse n’appartenait pas à un autochtone court sur patte, mais à qui alors ? Voilà une enquête au poil ! Servie sur un plateau en plus !
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Mellom pretty gjeterSover, sover, sover lille sønn.
Tusen guddommelige engler, Serafim miles
Fly rundt i denne store kjærlighetens Gud.
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Du cœur se dégage le chant haut perché d’un soprano alors qu’elle franchit le pas de porte après s’être assurée que personne ne l’observe et que les chants couvrent ses bruits.
A l’intérieur, des échafaudages garnissent les murs en réfection. Parmi les outils et les objets divers, elle déniche une cantine qu’elle s’empresse de forcer. Délicatement, elle joue avec la serrure et la déverrouille sans laisser de traces.
- Encore des indices à la con !... Marmonne-elle
Elle repousse les plans d’aménagements pour enfin obtenir le nom de l’entrepreneur. Vu son nom imprononçable, un natif de la Forge certainement.
- Je vais lui payer une visite, mais avant…
Joignant les actes à la parole, elle se redresse et va examiner les échafaudages. En quelques coups de dagues, elle sabote les cordages de façon à ce qu’un accident survienne à la reprise du travail.
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Mellom to armene av MarySover, sover, sover lille sønn.
Tusen guddommelige engler, Serafim miles
Fly rundt i denne store kjærlighetens Gud.
...
Un tintamarre de voix indique la fin proche du récital, il est temps de mettre les voiles.
Elle quitte le chantier après avoir tout remis en place et rejoint la caisse à la tannerie, là même où elle a laissé sa botte droite. Assise, à nouveau, elle enfile sa botte qui n’est pas plus sèche qu’avant et sourit aux choristes qui descendent les marches de l’escalier.
- Joyeux voile d’hiver ! se lancent-ils mutuellement
Invité- Invité
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
En soirée, emmitouflée dans sa cape, « confortablement » installée sur son balluchon, elle observe les quelques vagabonds qui peuplent la Caverne Lugubre. Tout comme elle depuis quelques jours, ils y ont pris leurs habitudes et leurs aises. Certains ronflent déjà, d’autres se partagent une bouteille d’alcool ou font leurs besoins. Sur l’instant, cette mauvaise compagnie lui semble riche d’enseignements, pour elle qui vient de si loin et qui ne comprend pas un traître mot de leur argot. Etrange créatures, si affairées et pourtant dans une telle misère…
Tout en posant un regard distant sur chacun d’eux, tour à tour, elle mûrit son plan d’action et rassemble ses idées éparses.
*A peine avait-elle posé le pied sur ce chantier, qu’intuitivement, elle avait su que quelque chose de louche se cachait derrière. Une étrange sensation avait piqué sa curiosité.*
*Il faudra faire parler le nain en charge des travaux de rénovation, et ne pas se faire rouler dans la farine par son charabia incompréhensible. Pour autant, elle devra rester sur ses gardes et ne pas éveiller les soupçons.*
*.. faire pression sur celui qui n’avait pas grand-chose à perdre ? en voilà une solution ! L’entrepreneur avait peut être gros à perdre en donnant le nom de son employeur, mais pas un simple ouvrier ?*
Soudain, elle est sortie de ses pensées par l’un des vagabonds hirsute qui lui tend et agite une bouteille de tord-boyau bon marché sous son nez, en lui lançant un chaleureux « En drink ? ».
Elle se saisit de la bouteille crasseuse et porte le goulot à ses lèvres… mmm on aurait dit de la p.… !
Tout en posant un regard distant sur chacun d’eux, tour à tour, elle mûrit son plan d’action et rassemble ses idées éparses.
*A peine avait-elle posé le pied sur ce chantier, qu’intuitivement, elle avait su que quelque chose de louche se cachait derrière. Une étrange sensation avait piqué sa curiosité.*
*Il faudra faire parler le nain en charge des travaux de rénovation, et ne pas se faire rouler dans la farine par son charabia incompréhensible. Pour autant, elle devra rester sur ses gardes et ne pas éveiller les soupçons.*
*.. faire pression sur celui qui n’avait pas grand-chose à perdre ? en voilà une solution ! L’entrepreneur avait peut être gros à perdre en donnant le nom de son employeur, mais pas un simple ouvrier ?*
Soudain, elle est sortie de ses pensées par l’un des vagabonds hirsute qui lui tend et agite une bouteille de tord-boyau bon marché sous son nez, en lui lançant un chaleureux « En drink ? ».
Elle se saisit de la bouteille crasseuse et porte le goulot à ses lèvres… mmm on aurait dit de la p.… !
Invité- Invité
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
Tout en marchant, elle croque dans un biscuit épicé qu’elle a chipé à un inattentif devant la banque. Les petits larcins sont son quotidien, en attendant le grand coup. Qui sait, cette mystérieuse demeure en rénovation est l’occasion qu’elle attend depuis longtemps.
Se léchant les doigts gluants de sucre glacé, elle se dirige vers un petit attroupement qui se forme près de la Grande Forge. Curieuse et repue par la gourmandise, la grande elfe se mêle à la foule en se faufilant entre les nabots. La foule entoure deux barbus, l’un rouquin et rougeaud, l’autre tout aussi roux mais avec des nattes.
« Nysgjerrig og mett av grådighet blander den med publikum, veving blant Dverger. Publikum omgir to skjeggete menn en rødhårete og rødmusset, den andre like rødt men med Batts ! »
Le ton de l’altercation monte et la foule approuve de temps à autre par un hochement de tête les vociférations du plus énervé des deux. Celui-ci brandit soudain une corde effilochée et pointe son « cousin » d’un doigt accusateur.
Reconnaissant le type de corde, son regard se porte instinctivement sur le chantier à une trentaine de coudées de là. Un sourire mesquin illumine son visage, puis sans laisser rien paraitre, elle reporte son attention sur les deux nains en plein pugilat.
« Rouquin n°1 » celui qui tient la corde rompue, doit être l’entrepreneur au nom imprononçable. L’autre, « Rouquin n°2 », lui, doit être celui qui a monté l’échafaudage, ou alors celui qui a fourni la corde. Ne voulant pas se faire remarquer plus que nécessaire, elle traverse la foule et se dirige vers le chantier pour se faire une idée des dégâts.
Un seul ouvrier est présent, il s’affaire à ranger les outils. Il semblerait que les travaux soient arrêtés depuis la chute de l’échafaudage. Elle s’approche doucement, l’aire de rien, en curieuse. Le nain la suit du regard, se fige et la fixe avant de lui lancer un borborygme en langue naine. Elle hausse les épaules, l’aire de dire « je ne comprends pas », puis, dans un commun qui laisse à désirer, elle s’adresse au manœuvre.
- Chantier arrêté ? accident ? … grave est-ce ?
Sur ce, le nain répond sur un ton irrité et dans un tout aussi mauvais commun qu’elle.
- Gorni, cassé les deux bras.. partir ! ouste !
Tout en bredouillant des excuses et en faisant mine de partir, elle observe ce qui se trouve derrière le nain. L’échafaudage est partiellement visible et au sol. Une giclée de plâtre frais macule le mur en faisant apparaitre comme une espèce de silhouette. Mmm encore un indice obscure…
L’elfe s’éloigne et prépare mentalement sa visite nocturne au « malheureux » qui a chuté.
Se léchant les doigts gluants de sucre glacé, elle se dirige vers un petit attroupement qui se forme près de la Grande Forge. Curieuse et repue par la gourmandise, la grande elfe se mêle à la foule en se faufilant entre les nabots. La foule entoure deux barbus, l’un rouquin et rougeaud, l’autre tout aussi roux mais avec des nattes.
« Nysgjerrig og mett av grådighet blander den med publikum, veving blant Dverger. Publikum omgir to skjeggete menn en rødhårete og rødmusset, den andre like rødt men med Batts ! »
Le ton de l’altercation monte et la foule approuve de temps à autre par un hochement de tête les vociférations du plus énervé des deux. Celui-ci brandit soudain une corde effilochée et pointe son « cousin » d’un doigt accusateur.
Reconnaissant le type de corde, son regard se porte instinctivement sur le chantier à une trentaine de coudées de là. Un sourire mesquin illumine son visage, puis sans laisser rien paraitre, elle reporte son attention sur les deux nains en plein pugilat.
« Rouquin n°1 » celui qui tient la corde rompue, doit être l’entrepreneur au nom imprononçable. L’autre, « Rouquin n°2 », lui, doit être celui qui a monté l’échafaudage, ou alors celui qui a fourni la corde. Ne voulant pas se faire remarquer plus que nécessaire, elle traverse la foule et se dirige vers le chantier pour se faire une idée des dégâts.
Un seul ouvrier est présent, il s’affaire à ranger les outils. Il semblerait que les travaux soient arrêtés depuis la chute de l’échafaudage. Elle s’approche doucement, l’aire de rien, en curieuse. Le nain la suit du regard, se fige et la fixe avant de lui lancer un borborygme en langue naine. Elle hausse les épaules, l’aire de dire « je ne comprends pas », puis, dans un commun qui laisse à désirer, elle s’adresse au manœuvre.
- Chantier arrêté ? accident ? … grave est-ce ?
Sur ce, le nain répond sur un ton irrité et dans un tout aussi mauvais commun qu’elle.
- Gorni, cassé les deux bras.. partir ! ouste !
Tout en bredouillant des excuses et en faisant mine de partir, elle observe ce qui se trouve derrière le nain. L’échafaudage est partiellement visible et au sol. Une giclée de plâtre frais macule le mur en faisant apparaitre comme une espèce de silhouette. Mmm encore un indice obscure…
L’elfe s’éloigne et prépare mentalement sa visite nocturne au « malheureux » qui a chuté.
Invité- Invité
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
L'elfe n'eut pas le temps de s'éloigner qu'une autre scène attira son attention.
Une autre elfe, coiffée d'un chapeau, et un humain au visage tatoué et à l'oeil bandé arrivèrent sur place, bien vite rejoinds par le chef d'équipe nain qui avait quitté sa joute verbale pour accourir voir les deux nouveaux arrivants.
- "Alors? Quelles sont les nouvelles?" lança dans un sourire l'elfe au nain, pendant que l'homme lui, observait l'intérieur, l'avancement des travaux, faisant partir le nain qui rangeait ses outils a l'intérieur
- "Et bien... comme je vous l'ai annoncé, nous venons d'avoir un accident surrr le chantier, un de nos employés s'est blessé en chutant d'un échaffaudage et nous avons du arrrreter pourrr aujourrrd'hui, et pour quelques jourrrs nous allons devoirrr ralentirrr la cadence a cause de notrrre ouvrrrier en moins."
- "Mon brave, voyons. Nous avions convenu d'une date butoir de fin de chantier... vos travaux n'ont deja pas avancé à la vitesse éscomptée, vous avez réclamé une avance sur l'avancement du chantier pour le versement à mi-travaux, et désormais vous nous annoncez que le chantier va encore ralentir. Est-ce vraiment sérieux d'une entreprise telle que la votre?" rétorqua Dérélicte, alors qu'apparaissait un sourire narquois au coin de ses lèvres.
Marud, quand à lui, continuait d'observer l'intérieur de la maison, l'oreille tendue vers la conversation qui se tenait devant la demeure, hochant la tête en grimaçant, avec un air oscillant entre la colère et la lassitude sur le visage.
- "Ma brrrave dame, je comprrrends bien que vous soyez embettée parrr tout ceci, mais comme je vous l'ai expliqué, le rrretard des trravaux est du aux diverrrs prroblèmes que nous avons eu avec les plans que votrrre arrrchitecte nous à fourrrni, cela a eu comme conséquence de nous amener à acheter plus de matérrriel, et donc vous rréclamer une avance pourrrr couvrrrir les frrrais de nos achats. Quand à notrrre ouvrrrier, vous consentez bien que ceci n'est pas volontairrrre, loin de la." eu pour réponse l'entrepreneur.
- "Si vous saviez, très cher, à quel point je m'étais enjouée en vous entendant parler de votre professionnalisme, des compétences et du savoir faire de votre firme, de vos années d'expérience et de votre rapidité dans les travaux... si vous saviez a quel point! Et la... je vous vois peiner misérablement pour la remise sur pied d'une maison, prenant pour acquis ce contrat qui nous lie et vous moquant de tous nos impératifs pour des excuses qui, finalement, ne concernent que vous. Nous sommes pénalisés uniquement par VOS "exploits" en tant que maitre d'oeuvre. Vous ne pouvez imaginer à quel point je suis peinée de vous voir ainsi faire, c'est digne d'une publicité qui vous suivra, je peux vous le garantir" lui assena-t-elle, préferant observer ailleurs que vers vers le nain, qui se sentait tout penaud, encaissant les coups.
L'elfe gardait son calme et son flegme habituel, restant de glace, usant de son verbe pour mettre à mal le chef d'équipe.
Il n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour répondre qu'un grand fracas se fit entendre sur le chantier. Marud venait, d'un coup de bras, de balayer tout les outils qui trainaient sur la table pour en faire place nette. L'attention de toute la troupe se tourna vers lui.
- "Sortez moi les plans" grinça t'il entre ses dents, sans quitter le nain des yeux alors qu'il sortit un plan plié d'une cantine proche, qu'il étala sur la table.
Marud observa de son oeil unique le plan tout en alternant avec le chantier en lui même, lissant sa barbe et marmonna des propos que seul lui comprenait, avant de s'exclamer :
- "QUE FOUT CETTE PUTAIN D'CLOISON ICI? BORDEL!"
Il s'approcha d'un pan de mur en construction, plan en main, avant de continuer sa colère sur le nain.
- "Mais vous êtes doués les gars! Bien joué! Vous avez foutu un mur ici alors qu'il aurait du et' d'l'aut' coté! Alors la chapeau les artistes, j'comprends mieux qu'vous ayez eu des problemes avec les plans d'l'architecte, vous savez pas les lire! Merde, meme un mioche d'trois ans aurait mieux fait qu'vous"
Bouche bée, le nain jeta un oeil sur le plan pour s'assurer qu'il ne s'etait pas trompé, mais pourtant si, les ouvriers avaient monté la cloison du mauvais coté, il n'avait pas repéré cette erreur et chercha pourtant à se justifier, sans y arriver puisqu'au premier mot placé, Marud le coupa tout de suite.
- "Alors vous vous foutez VRAIMENT d'nous? Vous êtes quoi vous à la base? Des plombiers? Des manchots? Non seul'ment vous voulez nous pomper plus de fric mais en plus vous vous permettez d'faire n'importe quoi! Bordel mais vous vous croyez ou? Et en plus vous espérez qu'on accepte d'vous laisser encore plus de temps parc'qu'un d'vos incompétents s'est cassé la gueule d'un escabeau?"
- "D'un echaffaudage!"
- "ON S'EN TAPE D'OU IL EST TOMBE!" cria-t-il avant de reprendre un peu son calme, et son souffle.
Dérélicte ne put s'empecher un petit sourire narquois, laissant Marud passer la deuxième couche sur le nain, alors qu'elle avait passé la premiere juste avant.
- "Vous avez d'aut' chantiers... vous êtes pas t'nus juste à c'lui la... vous l'savez comme moi. Alors vous prenez l'plus compétent d'vos gars, vous l'déplacez d'un aut' chantier jusqu'a c'lui la, et vous faites pareil avec deux autres! Comme ca c'te chantier s'termine en temps et en heure, vous, vous écopez d'louper une mauvaise pub' , nous on oublie les interets d'retard, et tout l'monde est content. D'ac?" continua-t-il tout en roulant en boule le plan et de le jeter au pieds du nain.
- "C'est plus compliqué que ca... il faut que je demande à mon patrrron si je peux, mais je vais fairrre le necessairrre je vous le promets, excusez nous encorrre des désagrrrements" fit honteux le nain.
Il sortit immédiatement de la maison, l'elfe et l'humain les yeux rivés sur lui, et l'expression de colère ardente qui se lisait sur le visage de Marud quitta son visage une fois le chef de chantier hors de vue, celle de colère glaciale quitta le visage de Dérélicte immédiatement aussi.
Tout deux se sourirent et se remirent à discuter de choses et d'autre, quittant la ville par le tram, sans se rendre compte de la presence de l'espion.
Une autre elfe, coiffée d'un chapeau, et un humain au visage tatoué et à l'oeil bandé arrivèrent sur place, bien vite rejoinds par le chef d'équipe nain qui avait quitté sa joute verbale pour accourir voir les deux nouveaux arrivants.
- "Alors? Quelles sont les nouvelles?" lança dans un sourire l'elfe au nain, pendant que l'homme lui, observait l'intérieur, l'avancement des travaux, faisant partir le nain qui rangeait ses outils a l'intérieur
- "Et bien... comme je vous l'ai annoncé, nous venons d'avoir un accident surrr le chantier, un de nos employés s'est blessé en chutant d'un échaffaudage et nous avons du arrrreter pourrr aujourrrd'hui, et pour quelques jourrrs nous allons devoirrr ralentirrr la cadence a cause de notrrre ouvrrrier en moins."
- "Mon brave, voyons. Nous avions convenu d'une date butoir de fin de chantier... vos travaux n'ont deja pas avancé à la vitesse éscomptée, vous avez réclamé une avance sur l'avancement du chantier pour le versement à mi-travaux, et désormais vous nous annoncez que le chantier va encore ralentir. Est-ce vraiment sérieux d'une entreprise telle que la votre?" rétorqua Dérélicte, alors qu'apparaissait un sourire narquois au coin de ses lèvres.
Marud, quand à lui, continuait d'observer l'intérieur de la maison, l'oreille tendue vers la conversation qui se tenait devant la demeure, hochant la tête en grimaçant, avec un air oscillant entre la colère et la lassitude sur le visage.
- "Ma brrrave dame, je comprrrends bien que vous soyez embettée parrr tout ceci, mais comme je vous l'ai expliqué, le rrretard des trravaux est du aux diverrrs prroblèmes que nous avons eu avec les plans que votrrre arrrchitecte nous à fourrrni, cela a eu comme conséquence de nous amener à acheter plus de matérrriel, et donc vous rréclamer une avance pourrrr couvrrrir les frrrais de nos achats. Quand à notrrre ouvrrrier, vous consentez bien que ceci n'est pas volontairrrre, loin de la." eu pour réponse l'entrepreneur.
- "Si vous saviez, très cher, à quel point je m'étais enjouée en vous entendant parler de votre professionnalisme, des compétences et du savoir faire de votre firme, de vos années d'expérience et de votre rapidité dans les travaux... si vous saviez a quel point! Et la... je vous vois peiner misérablement pour la remise sur pied d'une maison, prenant pour acquis ce contrat qui nous lie et vous moquant de tous nos impératifs pour des excuses qui, finalement, ne concernent que vous. Nous sommes pénalisés uniquement par VOS "exploits" en tant que maitre d'oeuvre. Vous ne pouvez imaginer à quel point je suis peinée de vous voir ainsi faire, c'est digne d'une publicité qui vous suivra, je peux vous le garantir" lui assena-t-elle, préferant observer ailleurs que vers vers le nain, qui se sentait tout penaud, encaissant les coups.
L'elfe gardait son calme et son flegme habituel, restant de glace, usant de son verbe pour mettre à mal le chef d'équipe.
Il n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour répondre qu'un grand fracas se fit entendre sur le chantier. Marud venait, d'un coup de bras, de balayer tout les outils qui trainaient sur la table pour en faire place nette. L'attention de toute la troupe se tourna vers lui.
- "Sortez moi les plans" grinça t'il entre ses dents, sans quitter le nain des yeux alors qu'il sortit un plan plié d'une cantine proche, qu'il étala sur la table.
Marud observa de son oeil unique le plan tout en alternant avec le chantier en lui même, lissant sa barbe et marmonna des propos que seul lui comprenait, avant de s'exclamer :
- "QUE FOUT CETTE PUTAIN D'CLOISON ICI? BORDEL!"
Il s'approcha d'un pan de mur en construction, plan en main, avant de continuer sa colère sur le nain.
- "Mais vous êtes doués les gars! Bien joué! Vous avez foutu un mur ici alors qu'il aurait du et' d'l'aut' coté! Alors la chapeau les artistes, j'comprends mieux qu'vous ayez eu des problemes avec les plans d'l'architecte, vous savez pas les lire! Merde, meme un mioche d'trois ans aurait mieux fait qu'vous"
Bouche bée, le nain jeta un oeil sur le plan pour s'assurer qu'il ne s'etait pas trompé, mais pourtant si, les ouvriers avaient monté la cloison du mauvais coté, il n'avait pas repéré cette erreur et chercha pourtant à se justifier, sans y arriver puisqu'au premier mot placé, Marud le coupa tout de suite.
- "Alors vous vous foutez VRAIMENT d'nous? Vous êtes quoi vous à la base? Des plombiers? Des manchots? Non seul'ment vous voulez nous pomper plus de fric mais en plus vous vous permettez d'faire n'importe quoi! Bordel mais vous vous croyez ou? Et en plus vous espérez qu'on accepte d'vous laisser encore plus de temps parc'qu'un d'vos incompétents s'est cassé la gueule d'un escabeau?"
- "D'un echaffaudage!"
- "ON S'EN TAPE D'OU IL EST TOMBE!" cria-t-il avant de reprendre un peu son calme, et son souffle.
Dérélicte ne put s'empecher un petit sourire narquois, laissant Marud passer la deuxième couche sur le nain, alors qu'elle avait passé la premiere juste avant.
- "Vous avez d'aut' chantiers... vous êtes pas t'nus juste à c'lui la... vous l'savez comme moi. Alors vous prenez l'plus compétent d'vos gars, vous l'déplacez d'un aut' chantier jusqu'a c'lui la, et vous faites pareil avec deux autres! Comme ca c'te chantier s'termine en temps et en heure, vous, vous écopez d'louper une mauvaise pub' , nous on oublie les interets d'retard, et tout l'monde est content. D'ac?" continua-t-il tout en roulant en boule le plan et de le jeter au pieds du nain.
- "C'est plus compliqué que ca... il faut que je demande à mon patrrron si je peux, mais je vais fairrre le necessairrre je vous le promets, excusez nous encorrre des désagrrrements" fit honteux le nain.
Il sortit immédiatement de la maison, l'elfe et l'humain les yeux rivés sur lui, et l'expression de colère ardente qui se lisait sur le visage de Marud quitta son visage une fois le chef de chantier hors de vue, celle de colère glaciale quitta le visage de Dérélicte immédiatement aussi.
Tout deux se sourirent et se remirent à discuter de choses et d'autre, quittant la ville par le tram, sans se rendre compte de la presence de l'espion.
M.- Messages : 121
Date d'inscription : 02/10/2009
Age : 42
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
"ON S'EN TAPE D'OU IL EST TOMBE!"…
A ces mots, elle manque de trébucher.
- « Ô mais MOI je ne m’en tape pas ! » crie une voix dans sa tête.
Elle fait volte face, dévie de son chemin, balance son paquet de biscuits bien mal acquis et se rapproche de « Rouquin n°1 » et de ses deux interlocuteurs en se mêlant à un petit groupe de passants. Ecouter, entendre, voire, voilà ce qui focalise toute son attention.Peu avant de rejoindre le trio en pleine dispute, pour ne pas se faire remarquer, elle abandonne « son » groupe de flâneurs pour s’adosser à la balustrade qui entoure le cœur de la Grande Forge, à distance d’écoute. Là, en position idéale, elle relève sa gambette droite et tire sur sa botte fourrée. Comme accaparée par ce soudain souci de talon, elle passe une main dans sa bottine et glisse un doigt par le trou qui défigure la semelle. On dirait un vers sortant d’une pomme….C’est fou comme on peut avoir l’aire bête quand un soulier vous lâche en pleine rue… non ?
A l’abri de ce simulacre d’une banalité qui ne peut que provoquer le sourire, elle ne perd pas un mot de ce qui se dit.
Ses pauvres connaissances en commun ne lui permettent pas de comprendre certaines finesses. Pour autant, elle compense ce handicap en observant les attitudes des deux « commanditaires ». L’elfe semble mener la discussion et détenir le dernier mot, même si elle ne parle pas beaucoup. Signe de l’assurance qui caractérise les gens de pouvoir. L’humain, lui, jouait le rôle de levier. Tout dans ses manières indique qu’il rabat le « gibier » vers l’elfe afin qu’elle puisse négocier tacitement. Les deux se connaissent à merveille et se complètent, cela saute aux yeux. Le nain n’avait pas la possibilité de s’esquiver, il devra céder, c’est certain.
…
Alors que le trio se sépare, elle se rechausse…. enfin elle essaie. Peine perdue, il faudrait qu’elle s’assoie pour cela. L’occasion est trop belle pour s’arrêter à une futilité comme un problème de bottine.
Enchainant sur les pas de l’humain et de l’elfe, elle les suit à une certaine distance pour s’assurer de leur route. Sa botte droite à la main, elle zigzag dans la foule sans les perdre des yeux. Sa filature prend fin quand les deux compères franchissent la porte du tram. Destination Hurlevent ! … autant chercher une aiguille dans une botte de foin… Elle se gratte le coude, regarde son pied droit, sa chaussette bigarrée et mitée, et s’assied dans un recoin pour enfiler patiemment sa chaussure.
Il me faudra des noms, se dit-elle...
A ces mots, elle manque de trébucher.
- « Ô mais MOI je ne m’en tape pas ! » crie une voix dans sa tête.
Elle fait volte face, dévie de son chemin, balance son paquet de biscuits bien mal acquis et se rapproche de « Rouquin n°1 » et de ses deux interlocuteurs en se mêlant à un petit groupe de passants. Ecouter, entendre, voire, voilà ce qui focalise toute son attention.Peu avant de rejoindre le trio en pleine dispute, pour ne pas se faire remarquer, elle abandonne « son » groupe de flâneurs pour s’adosser à la balustrade qui entoure le cœur de la Grande Forge, à distance d’écoute. Là, en position idéale, elle relève sa gambette droite et tire sur sa botte fourrée. Comme accaparée par ce soudain souci de talon, elle passe une main dans sa bottine et glisse un doigt par le trou qui défigure la semelle. On dirait un vers sortant d’une pomme….C’est fou comme on peut avoir l’aire bête quand un soulier vous lâche en pleine rue… non ?
A l’abri de ce simulacre d’une banalité qui ne peut que provoquer le sourire, elle ne perd pas un mot de ce qui se dit.
Ses pauvres connaissances en commun ne lui permettent pas de comprendre certaines finesses. Pour autant, elle compense ce handicap en observant les attitudes des deux « commanditaires ». L’elfe semble mener la discussion et détenir le dernier mot, même si elle ne parle pas beaucoup. Signe de l’assurance qui caractérise les gens de pouvoir. L’humain, lui, jouait le rôle de levier. Tout dans ses manières indique qu’il rabat le « gibier » vers l’elfe afin qu’elle puisse négocier tacitement. Les deux se connaissent à merveille et se complètent, cela saute aux yeux. Le nain n’avait pas la possibilité de s’esquiver, il devra céder, c’est certain.
…
Alors que le trio se sépare, elle se rechausse…. enfin elle essaie. Peine perdue, il faudrait qu’elle s’assoie pour cela. L’occasion est trop belle pour s’arrêter à une futilité comme un problème de bottine.
Enchainant sur les pas de l’humain et de l’elfe, elle les suit à une certaine distance pour s’assurer de leur route. Sa botte droite à la main, elle zigzag dans la foule sans les perdre des yeux. Sa filature prend fin quand les deux compères franchissent la porte du tram. Destination Hurlevent ! … autant chercher une aiguille dans une botte de foin… Elle se gratte le coude, regarde son pied droit, sa chaussette bigarrée et mitée, et s’assied dans un recoin pour enfiler patiemment sa chaussure.
Il me faudra des noms, se dit-elle...
Invité- Invité
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
A l’écart, dans son recoin, peu avant la tombée de la nuit, l’elfe finit son balluchon.
*Une lourde cape pour les grands froids, quelques bandages, de la cordelette en rab avec un petit grappin, une dizaine de sardines de tente en fer forgé avec une tête de maillet, une grosse bobine de fil de pèche et des hameçons, un pain sec enroulé dans un linge sale, un gros pot de graisse à cuir, une bouteille d’huile, un piège à loup, un pot de glue et une gourde.*
Posséder plus serait juste s’encombrer. Ce qu’elle utilise le plus souvent est sur elle.
Juste avant de se relever, elle sort ses osselets d’une petite bourse et les lance.
Leur disposition sur le sol rappelle une flèche. Ils sont tous posé sur leurs faces la plus lisse, faces rugueuses tournées vers le ciel. L’un des osselets est un peu détaché du groupe… encore un signe obscure du destin.
Elle crache au sol et range ses osselets.
Là voila sur la place ou trône le temple. L’endroit ou ces soit disant « prêtres de la lumière » prodiguent leurs bons offices et accessoirement soignent les éclopés. Immobile, dans l’ombre, elle se gratte une fesse en se disant qu’elle devrait prendre un bain.
Sans se poser plus de questions, elle dépose son balluchon derrière une caisse, relève sa capuche et s’avance en longeant les murs, en suivant les ombres.
Faisant corps avec son environnement, sans s’encombrer de pensées inutiles, les sens en éveil, elle progresse avec des gestes assurés, par petits sprints saccadés d’un recoin à un autre. Elle n’était plus qu’élément de décors, colonne, pied de table, maçonnerie, tenture…
…
Arrivée dans la longue salle du haut, sans un bruit et dans la pénombre, elle observe les rangées de lits entourés de tentures qui garnissent les deux cotés de la chambrée. Deux bras cassés, ce n’est pas courant, se sera du gâteau !
Comme une brise nocturne, elle passe de lit en lit, écartant les tentures pour s’assurer de la présence de son «client».
Il git sur le dos, comme un bébé barbu endormi, les deux bras plâtrés pointant le ciel à la façon d’une statue renversée. Ce spectacle burlesque lui arrache un sourire. Sans hésitation elle plaque sa main gantée sur la bouche baveuse du nain pour l’empêcher de respirer et approche sa figure.
Le nain, aussitôt, se met à se débattre dans un gémissement sourd.
Tout bas, elle lui susurre à l’oreille :
- Chhht !... toi te calmer et écouter ! écouter attentivement ! … moi veux savoir qui paie le chantier, qui posséder maison et comment trouver entrepreneur. Si toi avoir compris et pas crier, moi pas te faire de mal.
Fixant le regard surpris du nain muet, elle scrute ses clignements de paupières pour savoir s’il a compris et s’il va résister. Pour s’assurer de son entière collaboration, elle lui pince le nez avec son autre main et fait pressions se son buste sur le torse du nain pour en vider l’aire des poumons. Au bord de l’apoplexie le nain obtempère, alors elle relâche son étreinte.
- om hjelp… moi chute de ski ! pas savoir ! pity !
Que veut-il dire par Chutzdesky ? qui c’est ça encore ? il s’appelle Gorni, elle le sait ! il se paie ma tête ma parole ! se dit-elle.
Pour lui apprendre les bonnes manières, elle l’étouffe une fois de plus. Alors qu’il se débat comme un cafard sur le dos, elle remarque qu’il a les deux jambes plâtrées…. Un doute l’étreint…
*Une lourde cape pour les grands froids, quelques bandages, de la cordelette en rab avec un petit grappin, une dizaine de sardines de tente en fer forgé avec une tête de maillet, une grosse bobine de fil de pèche et des hameçons, un pain sec enroulé dans un linge sale, un gros pot de graisse à cuir, une bouteille d’huile, un piège à loup, un pot de glue et une gourde.*
Posséder plus serait juste s’encombrer. Ce qu’elle utilise le plus souvent est sur elle.
Juste avant de se relever, elle sort ses osselets d’une petite bourse et les lance.
Leur disposition sur le sol rappelle une flèche. Ils sont tous posé sur leurs faces la plus lisse, faces rugueuses tournées vers le ciel. L’un des osselets est un peu détaché du groupe… encore un signe obscure du destin.
Elle crache au sol et range ses osselets.
* * *
Là voila sur la place ou trône le temple. L’endroit ou ces soit disant « prêtres de la lumière » prodiguent leurs bons offices et accessoirement soignent les éclopés. Immobile, dans l’ombre, elle se gratte une fesse en se disant qu’elle devrait prendre un bain.
Sans se poser plus de questions, elle dépose son balluchon derrière une caisse, relève sa capuche et s’avance en longeant les murs, en suivant les ombres.
Faisant corps avec son environnement, sans s’encombrer de pensées inutiles, les sens en éveil, elle progresse avec des gestes assurés, par petits sprints saccadés d’un recoin à un autre. Elle n’était plus qu’élément de décors, colonne, pied de table, maçonnerie, tenture…
…
Arrivée dans la longue salle du haut, sans un bruit et dans la pénombre, elle observe les rangées de lits entourés de tentures qui garnissent les deux cotés de la chambrée. Deux bras cassés, ce n’est pas courant, se sera du gâteau !
Comme une brise nocturne, elle passe de lit en lit, écartant les tentures pour s’assurer de la présence de son «client».
Il git sur le dos, comme un bébé barbu endormi, les deux bras plâtrés pointant le ciel à la façon d’une statue renversée. Ce spectacle burlesque lui arrache un sourire. Sans hésitation elle plaque sa main gantée sur la bouche baveuse du nain pour l’empêcher de respirer et approche sa figure.
Le nain, aussitôt, se met à se débattre dans un gémissement sourd.
Tout bas, elle lui susurre à l’oreille :
- Chhht !... toi te calmer et écouter ! écouter attentivement ! … moi veux savoir qui paie le chantier, qui posséder maison et comment trouver entrepreneur. Si toi avoir compris et pas crier, moi pas te faire de mal.
Fixant le regard surpris du nain muet, elle scrute ses clignements de paupières pour savoir s’il a compris et s’il va résister. Pour s’assurer de son entière collaboration, elle lui pince le nez avec son autre main et fait pressions se son buste sur le torse du nain pour en vider l’aire des poumons. Au bord de l’apoplexie le nain obtempère, alors elle relâche son étreinte.
- om hjelp… moi chute de ski ! pas savoir ! pity !
Que veut-il dire par Chutzdesky ? qui c’est ça encore ? il s’appelle Gorni, elle le sait ! il se paie ma tête ma parole ! se dit-elle.
Pour lui apprendre les bonnes manières, elle l’étouffe une fois de plus. Alors qu’il se débat comme un cafard sur le dos, elle remarque qu’il a les deux jambes plâtrées…. Un doute l’étreint…
Invité- Invité
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
Plongée dans une réflexion intense, elle ne s’aperçoit pas que le « cafard sur le dos » semble faiblir. Bientôt il est immobile. Alors elle desserre son étreinte. Le nain respire encore faiblement mais a perdu conscience.
Fâchée par ce contretemps et cette malheureuse méprise, elle quitte le chevet de «son » malade en marmonnant…
- Navrée pour toi Chutzdesky… une erreur
Sans se retourner elle fouille les lits restants.
* Le bon « client » avait été plus coriace. Par trois fois elle avait du l’étouffer sans ménagement avant qu’il ne se mette à table. Mais pour couronner le tout, après avoir dit ce qu’elle attendait de lui, il s’était mis en tête de beugler. Ça n’avait pas duré, en une fraction de seconde elle s’était jetée sur lui pour le faire taire définitivement. Dans la mêlée, elle avait du lui arracher la langue de ses dents et l’étrangler avec. *
L’elfe s’essuie les lèvres du revers de son avant bras. Quelle guigne, pourquoi cela devait toujours finir comme ça ? se dit-elle. Il n’avait rien à gagner, il aurait pu s’en tirer comme Chutzdesky.
Le compte à rebours venait de s’enclencher. Avec la mort de l’ouvrier, la fourmilière ne tardera pas à s’activer au petit matin. Il faudra rendre visite au chef de chantier cette nuit même, lui faire cracher le morceau et le faire disparaître pour ne pas laisser de traces puis quitter la Grande Forge avant le levé du jour.
Fâchée par ce contretemps et cette malheureuse méprise, elle quitte le chevet de «son » malade en marmonnant…
- Navrée pour toi Chutzdesky… une erreur
Sans se retourner elle fouille les lits restants.
* * *
* Le bon « client » avait été plus coriace. Par trois fois elle avait du l’étouffer sans ménagement avant qu’il ne se mette à table. Mais pour couronner le tout, après avoir dit ce qu’elle attendait de lui, il s’était mis en tête de beugler. Ça n’avait pas duré, en une fraction de seconde elle s’était jetée sur lui pour le faire taire définitivement. Dans la mêlée, elle avait du lui arracher la langue de ses dents et l’étrangler avec. *
L’elfe s’essuie les lèvres du revers de son avant bras. Quelle guigne, pourquoi cela devait toujours finir comme ça ? se dit-elle. Il n’avait rien à gagner, il aurait pu s’en tirer comme Chutzdesky.
Le compte à rebours venait de s’enclencher. Avec la mort de l’ouvrier, la fourmilière ne tardera pas à s’activer au petit matin. Il faudra rendre visite au chef de chantier cette nuit même, lui faire cracher le morceau et le faire disparaître pour ne pas laisser de traces puis quitter la Grande Forge avant le levé du jour.
Invité- Invité
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
Trois fois à gauche, puis à droite… là troisième porte, nous y voilà !
*Elle avait emprunté le chemin sur les instructions du défunt ouvrier. Tout le long du parcours, elle était restée dans l’ombre, rasant les murs, évitant les patrouilles. Un goût de viande pourrissait son haleine...*
Plaquée dans l’encadrement de la porte, elle examinait la serrure. Ce qui est exaspérant avec les bâtisses naines, c’est le manque de fenêtres, la porte est un passage obligé, se dit-elle en plaquant son oreille sur ferraille d’où elle n’entend que de faibles ronflements. C’est déjà ça, il ne m’attend pas avec une pétoire, pense-elle tout bas.
Après deux ou trois tentatives, la serrure finit par céder sans que le boucan ait fait cesser les ronflements. Elle entrebâille la porte et se glisse agilement dans l’embrasure, son balluchon à la main. Une fois à l’intérieur, elle referme la porte avec précaution et dépose doucement son sac.
Se dirigeant vers l’endroit ou doit dormir cet « ours » elle pose son regard sur le mobilier et les décorations intérieures. On aurait dit un bazar, il y avait de tout, des objets de valeurs en particulier, empilés sans goût. Pour sûr il gardait de la marchandise au chaud celui-là. Ici un vase darnassien, là un buste en bronze et par-dessus tout… un splendide tapis tout moelleux. Si les circonstances avaient été autres, elle se serait déchaussée, rien que pour ressentir le bienêtre que pouvait procurer ce tapis.
Elle secoue la tête pour chasser ses pensées frivoles et se focalise sur son « travail ». Dans l’obscurité de la chambre en bordel, elle perçoit le grand lit, la couverture de peau qui se soulève au rythme des ronflements du dormeur. Il est seul, les outres de bières qui trainent au pied du lit témoignent d’un sommeil lourd et profond. Un instant elle hésite sur la méthode, puis elle se décide et retourner dans l’antichambre. Alors elle empoigne le vase darnassien, puis doute… et porte enfin son regard sur le buste en bronze.
Armée de la lourde statuette, elle s’approche du lit et frappe par deux fois la ou se trouve l’oreiller.
Solidement ligoté comme un rôti sur une chaise dans le coin cuisine, le rouquin au cuir chevelu ouvert pisse le sang. Lui tournant le dos, l’elfe s’accroupit et souffle sur les braises pour raviver le feu. Elle en profite pour allumer une bougie qu’elle pose sur le rebord.
La lumière dansante de la bougie éclaire une cuisine un peu sale au carrelage ocre.
- Gnnehrrrr …av alle hammere !
Le nain reprend petit à petit ses esprits et lâche quelques jurons baveux dans sa langue natale. Elle, toujours encapuchonnée, se retourne et s’approche d’un pas léger de son « gigot bien ficelé ».
- Toi avoir la tête dure !
- Heing ? Gnarrr !... tu me veux quoi ? … ohrrrh ma tête….de l’argent ? *il crache du sang*
- … moi vouloir réponses à mes questions, toi bien écouter !
Comme pour s’assurer de son état, le nain s’agite sur sa chaise, tirant sur les liens tout en vociférant. Déçue et impatient d’avoir l’attention du captif, elle l’attrape par l’oreille et tire à plusieurs reprises dessus sans ménagement, la décollant presque.
- Alors ! toi écouter maintenant ?
Elle s’installe sur le rebord de la cheminée pendant qu’il gémit.
- Tu travailler pour qui ? qui posséder cette maison ? … et où moi pouvoir trouver les personnes ? des noms je veux !
Les dents serrées, la tête penchée il la dévisage avec haine et mépris. Elle, elle se gratte sous l’aisselle en attendant la confession du nain.
- Sal’té d’elfes… z’êtes comme ces trolls ! z’êtes de la même famille, des bouffeurs de chaire, des sauvages… des cannibales ! si tu crois que j’vais faire dans mon froc … tu te goure ma petite, t’es qu’une merde une sal’té une raclure comme toutes les ….
*Les heures qui suivirent furent pénibles pour tous les deux. Ce n’est que peu avant l’aube que le calme revint dans la cuisine*
*Elle avait emprunté le chemin sur les instructions du défunt ouvrier. Tout le long du parcours, elle était restée dans l’ombre, rasant les murs, évitant les patrouilles. Un goût de viande pourrissait son haleine...*
Plaquée dans l’encadrement de la porte, elle examinait la serrure. Ce qui est exaspérant avec les bâtisses naines, c’est le manque de fenêtres, la porte est un passage obligé, se dit-elle en plaquant son oreille sur ferraille d’où elle n’entend que de faibles ronflements. C’est déjà ça, il ne m’attend pas avec une pétoire, pense-elle tout bas.
Après deux ou trois tentatives, la serrure finit par céder sans que le boucan ait fait cesser les ronflements. Elle entrebâille la porte et se glisse agilement dans l’embrasure, son balluchon à la main. Une fois à l’intérieur, elle referme la porte avec précaution et dépose doucement son sac.
Se dirigeant vers l’endroit ou doit dormir cet « ours » elle pose son regard sur le mobilier et les décorations intérieures. On aurait dit un bazar, il y avait de tout, des objets de valeurs en particulier, empilés sans goût. Pour sûr il gardait de la marchandise au chaud celui-là. Ici un vase darnassien, là un buste en bronze et par-dessus tout… un splendide tapis tout moelleux. Si les circonstances avaient été autres, elle se serait déchaussée, rien que pour ressentir le bienêtre que pouvait procurer ce tapis.
Elle secoue la tête pour chasser ses pensées frivoles et se focalise sur son « travail ». Dans l’obscurité de la chambre en bordel, elle perçoit le grand lit, la couverture de peau qui se soulève au rythme des ronflements du dormeur. Il est seul, les outres de bières qui trainent au pied du lit témoignent d’un sommeil lourd et profond. Un instant elle hésite sur la méthode, puis elle se décide et retourner dans l’antichambre. Alors elle empoigne le vase darnassien, puis doute… et porte enfin son regard sur le buste en bronze.
Armée de la lourde statuette, elle s’approche du lit et frappe par deux fois la ou se trouve l’oreiller.
* * *
Solidement ligoté comme un rôti sur une chaise dans le coin cuisine, le rouquin au cuir chevelu ouvert pisse le sang. Lui tournant le dos, l’elfe s’accroupit et souffle sur les braises pour raviver le feu. Elle en profite pour allumer une bougie qu’elle pose sur le rebord.
La lumière dansante de la bougie éclaire une cuisine un peu sale au carrelage ocre.
- Gnnehrrrr …av alle hammere !
Le nain reprend petit à petit ses esprits et lâche quelques jurons baveux dans sa langue natale. Elle, toujours encapuchonnée, se retourne et s’approche d’un pas léger de son « gigot bien ficelé ».
- Toi avoir la tête dure !
- Heing ? Gnarrr !... tu me veux quoi ? … ohrrrh ma tête….de l’argent ? *il crache du sang*
- … moi vouloir réponses à mes questions, toi bien écouter !
Comme pour s’assurer de son état, le nain s’agite sur sa chaise, tirant sur les liens tout en vociférant. Déçue et impatient d’avoir l’attention du captif, elle l’attrape par l’oreille et tire à plusieurs reprises dessus sans ménagement, la décollant presque.
- Alors ! toi écouter maintenant ?
Elle s’installe sur le rebord de la cheminée pendant qu’il gémit.
- Tu travailler pour qui ? qui posséder cette maison ? … et où moi pouvoir trouver les personnes ? des noms je veux !
Les dents serrées, la tête penchée il la dévisage avec haine et mépris. Elle, elle se gratte sous l’aisselle en attendant la confession du nain.
- Sal’té d’elfes… z’êtes comme ces trolls ! z’êtes de la même famille, des bouffeurs de chaire, des sauvages… des cannibales ! si tu crois que j’vais faire dans mon froc … tu te goure ma petite, t’es qu’une merde une sal’té une raclure comme toutes les ….
*Les heures qui suivirent furent pénibles pour tous les deux. Ce n’est que peu avant l’aube que le calme revint dans la cuisine*
Dernière édition par la musaraigne le Ven 1 Jan - 21:06, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
Dans la salle d’eau, devant la glace, elle s’observe. Ses yeux fatigués plongeant dans le regard de son reflet avec comme une absence d’émotion. Se détachant du miroir, elle abaisse sa capuche et s’en débarrasse pour passer ses mains poisseuses dans ses cheveux courts en les ébouriffant. Relevant les yeux, elle se dit qu’en ces moments là, ce n’est pas elle, juste le pire d’elle-même…
Une larme aurait pu naître au coin de son œil mais elle ne vint jamais.
Après une longue inspiration, elle retourne à la cuisine. Le visage découvert, elle scrute l’œuvre de cette nuit. Le rouquin git sur sa chaise, ensanglanté, la bouche entrouverte laissant s’échapper un sang coagulé mêlé à de la salive. Il lui manque des touffes de cheveux et un pan de sa barbe n’est plus. A la place, sa joue glabre ressemble à un filet de poisson fumé.
Il relève son visage défiguré et leurs regards se croisent un instant. Comme suspendu dans le temps, ils se jaugent, se parlent silencieusement du regard. Ils ont atteint le bout de la route, le jour qui se lève sera différent pour chacun d’eux.
Avec retenue, ou gène peut être, elle vient s’assoir en face de sa victime qui la suit du regard. Un long silence unit les deux partenaires de cette nuit de tous les excès. D’une voix rauque elle rompt le la quiétude.
- Soif ?
Il hoche de la tête. Elle se lève alors et fouille les maigres placards de la cuisine. Saisissant une bouteille sans étiquette, elle la montre au nain en attendant son approbation. Il hoche à nouveau de la tête.
Elle rejoint sa place et prend un verre qu’elle avait utilisé plus tôt dans la soirée, le vide des deux dents sanguinolentes qu’il contient et verse une grosse rasade d’alcool blanc. Elle renifle le contenu et en prend une gorgée. Puis, avec gentillesse elle s’approche de son « partenaire » et l’aide à boire une goute en soutenant sa tête.
- F’est comme fa que fa fe fini ?
Elle acquiesce en soupirant.
- Toi prêt à parler ?
Il tousse, crache et soulage sa conscience.
- La maivon appatienf à une fociéfé, f’est maître Buvar … *il crache* qui vère la tranvacfion.
- Maître Buvar ? *elle le coupe*
- Buvar, comme l’oiveau… le vautour
- Buvar ?... tu vouloir dire Busard ? oiseau comme chouette…
- Oui… *il hoche de la tête et reprend* … il révide à Hurlevenf. Lef deuf, l’humain et l’elffffe sonf de laf fofiéfé… ve croif, en touf caf ils font de mèffe avec Buvar.
- Leurs noms ?
- M. et laf Reine… f’est touf fe que ve fais.
- M. ?... comme « M » ?
- Oui … *il tousse* … euf auffi habifent Hurlevenf.
Elle s’approche et repousse délicatement une mèche gluante qui barre la figure du nain avant de lui redonner à boire.
- Encore une question… je vouloir essayer tapis, puis-je ?
Il sourit et manque de s’étouffer dans sa salive. Elle lui sourit et lui donne une petite tape complice sur l’épaule en retour. Puis elle retourne dans l’antichambre, hors de sa vue. Là, elle s’accroupit, caresse la superbe facture du tapis avant d’en découper un grand carré avec sa dague. De l’autre coté de la pièce, dans la cuisine, elle entend les râles du nain alors qu’elle roule et range le morceau de tapis dans son sac. C’est bien, au moins il aura gardé espoir jusqu’au bout, se dit-elle tout en bandant l’arc de son arbalète. Elle ajuste un carreau et se relève pour se placer dans l’encadrement de la porte, dans le dos du nain…
Une larme aurait pu naître au coin de son œil mais elle ne vint jamais.
Après une longue inspiration, elle retourne à la cuisine. Le visage découvert, elle scrute l’œuvre de cette nuit. Le rouquin git sur sa chaise, ensanglanté, la bouche entrouverte laissant s’échapper un sang coagulé mêlé à de la salive. Il lui manque des touffes de cheveux et un pan de sa barbe n’est plus. A la place, sa joue glabre ressemble à un filet de poisson fumé.
Il relève son visage défiguré et leurs regards se croisent un instant. Comme suspendu dans le temps, ils se jaugent, se parlent silencieusement du regard. Ils ont atteint le bout de la route, le jour qui se lève sera différent pour chacun d’eux.
Avec retenue, ou gène peut être, elle vient s’assoir en face de sa victime qui la suit du regard. Un long silence unit les deux partenaires de cette nuit de tous les excès. D’une voix rauque elle rompt le la quiétude.
- Soif ?
Il hoche de la tête. Elle se lève alors et fouille les maigres placards de la cuisine. Saisissant une bouteille sans étiquette, elle la montre au nain en attendant son approbation. Il hoche à nouveau de la tête.
Elle rejoint sa place et prend un verre qu’elle avait utilisé plus tôt dans la soirée, le vide des deux dents sanguinolentes qu’il contient et verse une grosse rasade d’alcool blanc. Elle renifle le contenu et en prend une gorgée. Puis, avec gentillesse elle s’approche de son « partenaire » et l’aide à boire une goute en soutenant sa tête.
- F’est comme fa que fa fe fini ?
Elle acquiesce en soupirant.
- Toi prêt à parler ?
Il tousse, crache et soulage sa conscience.
- La maivon appatienf à une fociéfé, f’est maître Buvar … *il crache* qui vère la tranvacfion.
- Maître Buvar ? *elle le coupe*
- Buvar, comme l’oiveau… le vautour
- Buvar ?... tu vouloir dire Busard ? oiseau comme chouette…
- Oui… *il hoche de la tête et reprend* … il révide à Hurlevenf. Lef deuf, l’humain et l’elffffe sonf de laf fofiéfé… ve croif, en touf caf ils font de mèffe avec Buvar.
- Leurs noms ?
- M. et laf Reine… f’est touf fe que ve fais.
- M. ?... comme « M » ?
- Oui … *il tousse* … euf auffi habifent Hurlevenf.
Elle s’approche et repousse délicatement une mèche gluante qui barre la figure du nain avant de lui redonner à boire.
- Encore une question… je vouloir essayer tapis, puis-je ?
Il sourit et manque de s’étouffer dans sa salive. Elle lui sourit et lui donne une petite tape complice sur l’épaule en retour. Puis elle retourne dans l’antichambre, hors de sa vue. Là, elle s’accroupit, caresse la superbe facture du tapis avant d’en découper un grand carré avec sa dague. De l’autre coté de la pièce, dans la cuisine, elle entend les râles du nain alors qu’elle roule et range le morceau de tapis dans son sac. C’est bien, au moins il aura gardé espoir jusqu’au bout, se dit-elle tout en bandant l’arc de son arbalète. Elle ajuste un carreau et se relève pour se placer dans l’encadrement de la porte, dans le dos du nain…
Dernière édition par la musaraigne le Ven 1 Jan - 21:06, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
Il devait déjà faire jour en dehors de la grande caverne que l’on appelle Forgefer. L’elfe patiente sur le quai, parmi la foule de ceux qui attendent le tram pour Hurlevent. La vie qui l’entoure, les bruits, les odeurs, chassent les échos des mauvais souvenirs de cette soirée cauchemardesque. Un nouveau jour, une nouvelle ville l’attend.
Par prudence elle laisse passer plusieurs trams et observe les mouvements de foules. Consciente des risques de s’embarquer dans ce transport sans issues de secours, elle quitte le quai et musarde le long des murs de la station.
Les coursives techniques sont interdites aux public, mais semblent un choix judicieux pour éviter les éventuels embêtements. Profitant d’un flot de passagers qui débarquent et embarquent, elle se faufile sous la barrière et disparait dans l’une des galeries…
Par prudence elle laisse passer plusieurs trams et observe les mouvements de foules. Consciente des risques de s’embarquer dans ce transport sans issues de secours, elle quitte le quai et musarde le long des murs de la station.
Les coursives techniques sont interdites aux public, mais semblent un choix judicieux pour éviter les éventuels embêtements. Profitant d’un flot de passagers qui débarquent et embarquent, elle se faufile sous la barrière et disparait dans l’une des galeries…
- Spoiler:
- (HRP) Les blancs laissés dans le récit sont volontaires. Si vous désirez vous en servir il ne tient qu’a vous.
Invité- Invité
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
Les coups dans la porte firent sursauter l'humain, l'extirpant de son sommeil sans réveiller la draenei nue allongée à ses cotés.
Une voix timide et rauque venant de derrière la porte se fit entendre :
- "Oh... Marud! D'bout! Il est 7 heures..."
L'homme passa la main sur son visage, tout en se raclant la gorge pour trouver sa voix afin de répondre au nain qui venait de le réveiller.
- " 'rci Groni."
Il alluma une bougie puis prit quelques secondes, assis dans le lit, pour chercher à récupérer ses esprits tout en observant ce qui l'entourait, qu'il connaissait pourtant par cœur. Riël se retourna en sentant Marud réveillé, et enserra sa cuisse entre ses bras, replongeant dans son sommeil tout en empêchant quelques instants encore un départ qu'elle savait imminent. Un mince sourire encore empli de sommeil fut adressée à la femme, ainsi qu'une caresse dans les cheveux qui eu pour effet de desserrer l'étreinte des bras. Marud lui offrit quelques baisers avant de doucement se lever du lit en grande partie défait et se mit à chercher ses vêtements, dispersés de la porte jusqu'au lit, tout en se remémorant de la belle nuit que tout deux avaient passé.
Habillé à la va-vite, il ouvrit la porte de la maisonnée dans les Hinterlands. Le spectacle du soleil se levant derrière la forteresse des Marteaux-Hardis offrait un beau spectacle, mais son oeil pas encore habitué à tant de lumière ne supportait pas cette vue, et c'est avec un oeil plissé qu'il avança jusqu'aux griffons et qu'il prit la direction de Forgefer.
Il était persuadé que les ouvriers en plus promis la veille seraient la, et il voulait s'assurer que les plus compétents avaient été choisis. C'est donc d'un pas lent et assuré qu'il s'approchait du chantier, prenant le temps d'observer la ville et les gens dans les détails. Les vendeurs de fruits à la criée, les boulangers transportant des charrettes entières de pain des fournils jusqu'aux habitations, le bruit régulier des coups de marteaux sur la forge, la ville semblait ne jamais dormir, n'être jamais fatiguée de travailler ou faire la fête.
Il tourna à droite dans une rue et tomba directement sur le chantier de la forge, et ... le mince sourire qui trainait sur son visage disparût d'un coup. Trois ouvriers seulement étaient la. Aucun nouvel arrivant, aucune chair fraiche, juste les habituels qui n'avaient pas été capables déjà de travailler ni vite ni bien.
Son sang ne fit qu'un tour, et il lança au premier des trois ouvriers avec un ton de voix aussi agréable qu'une porte de prison :
- "Vot' incapab' en chef, il est ou?"
L'ouvrier jeta un regard un peu désespéré a ses collègues, sentant pointer un courroux proche et cherchant une réponse dans les yeux des autres travailleurs. N'obtenant rien d'autre que des haussements d'épaule, il dut prendre sur lui en lança dans un commun assez médiocre :
- "Chef pas la, prrévu lui venirrr mais pas la"
Marud se sentait comme une cocotte minute, montant en pression sous le coup de la colère il ne répondit rien aux gens présents, mais se dirigea d'un pas remonté vers les bureaux de la société.
[Suite a venir]
Une voix timide et rauque venant de derrière la porte se fit entendre :
- "Oh... Marud! D'bout! Il est 7 heures..."
L'homme passa la main sur son visage, tout en se raclant la gorge pour trouver sa voix afin de répondre au nain qui venait de le réveiller.
- " 'rci Groni."
Il alluma une bougie puis prit quelques secondes, assis dans le lit, pour chercher à récupérer ses esprits tout en observant ce qui l'entourait, qu'il connaissait pourtant par cœur. Riël se retourna en sentant Marud réveillé, et enserra sa cuisse entre ses bras, replongeant dans son sommeil tout en empêchant quelques instants encore un départ qu'elle savait imminent. Un mince sourire encore empli de sommeil fut adressée à la femme, ainsi qu'une caresse dans les cheveux qui eu pour effet de desserrer l'étreinte des bras. Marud lui offrit quelques baisers avant de doucement se lever du lit en grande partie défait et se mit à chercher ses vêtements, dispersés de la porte jusqu'au lit, tout en se remémorant de la belle nuit que tout deux avaient passé.
Habillé à la va-vite, il ouvrit la porte de la maisonnée dans les Hinterlands. Le spectacle du soleil se levant derrière la forteresse des Marteaux-Hardis offrait un beau spectacle, mais son oeil pas encore habitué à tant de lumière ne supportait pas cette vue, et c'est avec un oeil plissé qu'il avança jusqu'aux griffons et qu'il prit la direction de Forgefer.
Il était persuadé que les ouvriers en plus promis la veille seraient la, et il voulait s'assurer que les plus compétents avaient été choisis. C'est donc d'un pas lent et assuré qu'il s'approchait du chantier, prenant le temps d'observer la ville et les gens dans les détails. Les vendeurs de fruits à la criée, les boulangers transportant des charrettes entières de pain des fournils jusqu'aux habitations, le bruit régulier des coups de marteaux sur la forge, la ville semblait ne jamais dormir, n'être jamais fatiguée de travailler ou faire la fête.
Il tourna à droite dans une rue et tomba directement sur le chantier de la forge, et ... le mince sourire qui trainait sur son visage disparût d'un coup. Trois ouvriers seulement étaient la. Aucun nouvel arrivant, aucune chair fraiche, juste les habituels qui n'avaient pas été capables déjà de travailler ni vite ni bien.
Son sang ne fit qu'un tour, et il lança au premier des trois ouvriers avec un ton de voix aussi agréable qu'une porte de prison :
- "Vot' incapab' en chef, il est ou?"
L'ouvrier jeta un regard un peu désespéré a ses collègues, sentant pointer un courroux proche et cherchant une réponse dans les yeux des autres travailleurs. N'obtenant rien d'autre que des haussements d'épaule, il dut prendre sur lui en lança dans un commun assez médiocre :
- "Chef pas la, prrévu lui venirrr mais pas la"
Marud se sentait comme une cocotte minute, montant en pression sous le coup de la colère il ne répondit rien aux gens présents, mais se dirigea d'un pas remonté vers les bureaux de la société.
[Suite a venir]
M.- Messages : 121
Date d'inscription : 02/10/2009
Age : 42
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
BLOM BLOM BLOM!
La porte de la société subissait le bonjour enjoué du poing de Marud.
- "En..." fit une voix à l'intérieur alors que la porte s'ouvrit, visiblement n'ayant pas spécialement attendu que le nain assis derrière son bureau couvert de papiers autorise quiconque à entrer "...trez"
"Il n'est pas encore 9 heures du matin, et quelqu'un va déjà venir me mettre une soufflante" soupira intérieurement le chef d'entreprise.
"Bonjour monsieur, que puis-je pour vous?" continua t'il tout en s'efforçant de sourire.
- "J'viens d'faire une inspection du chantier du 8 place de la grande forge... Dites moi, vous comptez vous mettre à bosser quand? J'veux dire... bosser VRAIMENT et pas envoyer des ouvriers incompétents faire n'importe quoi en sous nombre? Vot' chef de chantier s'est même pas présenté pour montrer aux nouveaux ou était situé l'chantier et quoi faire!!!"
Une expression d'étonnement se fit voir sur le visage du patron, et il jeta un œil au planning de ses ouvriers pour voir si oui ou non le chef devait travailler... bizarre, il était prévu.
- "Hum... je ne sais pas quoi vous dire, mais je peux vous assurer que v..." dit-il avant d'être coupé.
- "Vous n'm'assurez rien du tout! Vous m'dites ou est votre incapable et j'm'occupe d'le faire décuiter plus vite qu'n'importe quelle potion miracle!"
- "Mais... mais je n'peux pas vous dire ce genre de choses, c'est confidentiel!"
- "Bon... y'en a marre! Vous m'faites tourner en bourrique d'puis l'début, alors maint'nant si vous voulez pas m'dire ou habite ce tas d'merde, le contrat est FINI! On arrête les versements, vous remballez vos pingouins qu'vous nommez "ouvriers" et on passe par une vraie société, avec de vrais professionnels!"
Le chef se leva immédiatement, un sourire géné aux lèvres, et chercha à calmer le jeu.
- "Attendez attendez mon bon monsieur... ne nous emportons pas! Personne ne va faire de bêtises, je vais de ce pas voir chez lui, ma secrétaire va vous servir un café attendez moi la je vais voir directement chez lui! Tulrina! Berron marik kon'den!" lanca-t-il a la secrétaire toute proche qui alla chercher un café pour le client.
Cette effort reussi à apaiser un peu Marud, qui s'assit et dégusta un café chaud, le temps que le nain aille chercher chez lui son ouvrier qui avait surement manqué le reveil.
D'un pas hatif, le nain se pressa d'aller jusqu'à la petite maison placée non loin de la. Une maison modeste l'attendit, et il frappa lourdement à la porte, persuadé que son ouvrier allait être réveillé par le bruit. Le deuxieme coup donné a la porte eu pour effet d'ouvrir la porte qui n'avait pas été verrouillée malheureusement. Elle s'ouvrit dans un grincement, laissant voir au chef de l'entreprise son subordonné mort, allongé et ligoté sur cette chaise.
IL resta bouche bée quelques instants, fixant le cadavre a quelques pas de lui, complétement paniqué intérieurement, avant que son corps tétanisé par la peur ne lui permette de faire un, puis deux pas en arrière.
- "Gardes! Gardes!!" hurla-t-il tout en se retournant enfin pour courir.
Le café avait suivi un autre, et encore un autre, et personne ne vint revoir Marud, qui perdait patience (enfin, le peu de patience qu'il avait). Son pied tapotait nerveusement le carrelage, ses doigts courraient sur sa cuisse, et il montait progressivement dans les tours, comme un moteur qui chauffe doucement avant de partir d'un coup a plein régime.
La porte s'ouvrit, et alors que Marud s'appretait a se lever pour dire "AH ENFIN!" a l'arrivant, il eut la surprise de voir... une naine.
Une naine , le visage détruit par la tristesse, les mains tremblantes, elle alla voir directement la secrétaire, avant de partir en larmes dans les bras de la femme, qui ne comprenait pas ce qu'il se passait non plus.
- "Gorni mar kren" lanca t'elle dans un sanglot.
Marud connaissait ce mot nain... "Kren"... Mort? Gorni est mort? L'ouvrier avec deux bras cassés était mort? ... Étrange en tout cas, ca ne pouvait pas être de ses fractures qu'il ait succombé ca c'est sur.
Quoi qu'il soit, il devait sortir, il n'allait pas rester dans cette situation gênante, il sortit et resta juste à coté de la société, attendant presque patiemment le retour du chef... qu'il vit revenir bien vite, mais accompagné de deux gardes.
Il lui lança un regard interrogateur, il était blanc, blafard, visiblement choqué, et il supposa que cela venait de la nouvelle de l'ouvrier qui avait succombé.
Le chef chercha ses mots envers l'humain et lui dit :
- "Le chef de chantier ne viendra pas, il y a eu un drame. Il est mort."
Marud restait estomaché.
- "Mais il est mort de quoi?"
- "Visiblement assassiné. Une enquête est en cours, excusez moi je dois aider ces messieurs autant que possible" répondit le nain tout en désignant les deux gardes l'accompagnant.
Quelque chose de tres louche se tramait, à moins que ce ne soit lui qui continue dans sa paranoïa... il devait mettre au courant certaines personnes et prendre des décisions.
La porte de la société subissait le bonjour enjoué du poing de Marud.
- "En..." fit une voix à l'intérieur alors que la porte s'ouvrit, visiblement n'ayant pas spécialement attendu que le nain assis derrière son bureau couvert de papiers autorise quiconque à entrer "...trez"
"Il n'est pas encore 9 heures du matin, et quelqu'un va déjà venir me mettre une soufflante" soupira intérieurement le chef d'entreprise.
"Bonjour monsieur, que puis-je pour vous?" continua t'il tout en s'efforçant de sourire.
- "J'viens d'faire une inspection du chantier du 8 place de la grande forge... Dites moi, vous comptez vous mettre à bosser quand? J'veux dire... bosser VRAIMENT et pas envoyer des ouvriers incompétents faire n'importe quoi en sous nombre? Vot' chef de chantier s'est même pas présenté pour montrer aux nouveaux ou était situé l'chantier et quoi faire!!!"
Une expression d'étonnement se fit voir sur le visage du patron, et il jeta un œil au planning de ses ouvriers pour voir si oui ou non le chef devait travailler... bizarre, il était prévu.
- "Hum... je ne sais pas quoi vous dire, mais je peux vous assurer que v..." dit-il avant d'être coupé.
- "Vous n'm'assurez rien du tout! Vous m'dites ou est votre incapable et j'm'occupe d'le faire décuiter plus vite qu'n'importe quelle potion miracle!"
- "Mais... mais je n'peux pas vous dire ce genre de choses, c'est confidentiel!"
- "Bon... y'en a marre! Vous m'faites tourner en bourrique d'puis l'début, alors maint'nant si vous voulez pas m'dire ou habite ce tas d'merde, le contrat est FINI! On arrête les versements, vous remballez vos pingouins qu'vous nommez "ouvriers" et on passe par une vraie société, avec de vrais professionnels!"
Le chef se leva immédiatement, un sourire géné aux lèvres, et chercha à calmer le jeu.
- "Attendez attendez mon bon monsieur... ne nous emportons pas! Personne ne va faire de bêtises, je vais de ce pas voir chez lui, ma secrétaire va vous servir un café attendez moi la je vais voir directement chez lui! Tulrina! Berron marik kon'den!" lanca-t-il a la secrétaire toute proche qui alla chercher un café pour le client.
Cette effort reussi à apaiser un peu Marud, qui s'assit et dégusta un café chaud, le temps que le nain aille chercher chez lui son ouvrier qui avait surement manqué le reveil.
D'un pas hatif, le nain se pressa d'aller jusqu'à la petite maison placée non loin de la. Une maison modeste l'attendit, et il frappa lourdement à la porte, persuadé que son ouvrier allait être réveillé par le bruit. Le deuxieme coup donné a la porte eu pour effet d'ouvrir la porte qui n'avait pas été verrouillée malheureusement. Elle s'ouvrit dans un grincement, laissant voir au chef de l'entreprise son subordonné mort, allongé et ligoté sur cette chaise.
IL resta bouche bée quelques instants, fixant le cadavre a quelques pas de lui, complétement paniqué intérieurement, avant que son corps tétanisé par la peur ne lui permette de faire un, puis deux pas en arrière.
- "Gardes! Gardes!!" hurla-t-il tout en se retournant enfin pour courir.
Le café avait suivi un autre, et encore un autre, et personne ne vint revoir Marud, qui perdait patience (enfin, le peu de patience qu'il avait). Son pied tapotait nerveusement le carrelage, ses doigts courraient sur sa cuisse, et il montait progressivement dans les tours, comme un moteur qui chauffe doucement avant de partir d'un coup a plein régime.
La porte s'ouvrit, et alors que Marud s'appretait a se lever pour dire "AH ENFIN!" a l'arrivant, il eut la surprise de voir... une naine.
Une naine , le visage détruit par la tristesse, les mains tremblantes, elle alla voir directement la secrétaire, avant de partir en larmes dans les bras de la femme, qui ne comprenait pas ce qu'il se passait non plus.
- "Gorni mar kren" lanca t'elle dans un sanglot.
Marud connaissait ce mot nain... "Kren"... Mort? Gorni est mort? L'ouvrier avec deux bras cassés était mort? ... Étrange en tout cas, ca ne pouvait pas être de ses fractures qu'il ait succombé ca c'est sur.
Quoi qu'il soit, il devait sortir, il n'allait pas rester dans cette situation gênante, il sortit et resta juste à coté de la société, attendant presque patiemment le retour du chef... qu'il vit revenir bien vite, mais accompagné de deux gardes.
Il lui lança un regard interrogateur, il était blanc, blafard, visiblement choqué, et il supposa que cela venait de la nouvelle de l'ouvrier qui avait succombé.
Le chef chercha ses mots envers l'humain et lui dit :
- "Le chef de chantier ne viendra pas, il y a eu un drame. Il est mort."
Marud restait estomaché.
- "Mais il est mort de quoi?"
- "Visiblement assassiné. Une enquête est en cours, excusez moi je dois aider ces messieurs autant que possible" répondit le nain tout en désignant les deux gardes l'accompagnant.
Quelque chose de tres louche se tramait, à moins que ce ne soit lui qui continue dans sa paranoïa... il devait mettre au courant certaines personnes et prendre des décisions.
M.- Messages : 121
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Re: [Administration naine] Une résidence privée.
La marche dans les galeries qui longeaient la voie du tram l’épuisait. L’adrénaline s’était estompée au profit des courbatures, des crampes et de la fatigue. Trainant des pieds, elle rejoignit une sorte d’aire de repos, une salle qui avait du servir d’entrepôt lors de la construction de cette machinerie, ou alors un refuge en cas de panne. A bout de force, elle jeta son baluchon dans un coin de la pièce et en sorti sa cape et le bout de tapis si moelleux. En peu de temps elle s’assoupit dans un confort relatif, emmitouflée dans sa lourde cape.
Comme un gigantesque marchand de sable d’acier boulonné, le tram passait toutes le dix minutes, déposant à chaque passage une fine poussière suffocante de métal sur l’elfe qui était déjà plongée dans ses rêves.
*… elle les reconnaissait tous, eux ses compagnons. Ils étaient tous de la même génération, de la même région. Ashenvale en ces temps était encore paisible et intouchée. Ils étaient comme une famille, tous avaient l’éternité devant eux, tous avaient tissé des liens, chacun et chacune était lié aux autres. Plus qu’un peuple, plus qu’une lignée, ils étaient la même sève qui alimentait l’arbre monde…
… Quelle insouciance ! ils avaient tous rit quand les premiers humains et nain avaient foulé le sable noir des côtes de Sombrivage. Eux les naufragés loqueteux et apeurés. Elle et ses compagnons s’étaient raillés d’eux tant ils semblaient faibles et assujettis aux dangers ce monde…
… Dans leurs bagages, comme un parasite, ces étrangers avaient amené la Légion en Kalimdor. Les plus anciens avaient pris une mine sombre. Elle revoyait encore très distinctement le visage fermé de ce chasseur à la chevelure blanche. Les yeux de cet ancien évoquaient le danger à venir, le changement, la fin des beaux jours…
… La rumeur de la Grande Invasion s’était propagée comme un feu de forêt. De partout, des membres de la famille accouraient pour se réfugier. Avec eux, ils apportaient bien plus que les mauvaises nouvelles. La peur commençait à tous nous gagner. Au début ce ne fût qu’une légère appréhension, un doute sur nos chances de victoire facile. Mais quand le conseil des druides, les prêtresses d’Elune acceptèrent l’aide des intrus, de ces faibles étrangers. Comment n’aurions nous pas pu douter sérieusement…
… Nous étions un petit groupe d’éclaireurs très unis. Tous plus ou moins cousins et cousines…. Malgré le danger imminent, nous nous réconfortions comme nous le pouvions, nous soutenions les uns les autres, persuadés que le pouvoir de l’arbre monde nous donnerait la victoire finale. Même si chaque nuit nous battions en retraite devant un ennemi invisible, nous étions tous certains que nos actions de retardement avaient un sens. De nos adversaires nous ne connaissions presque rien, seuls les feux à un jour de marche indiquaient leur avancée inexorable en direction du cœur de nos terres ancestrales. Mais loin à l’horizon, le ciel avait les couleurs d’un brasier, d’une fournaise...
… Un crépuscule aux couleurs infernales annonçait la nuit. Après une longue journée occupée à surveiller la progression de l’ennemi, à poser des pièges pour canaliser sa marche, nous étions toutes et tous fourbus. Alors que je m’occupais de mon Sabre-de-Brume, je regardais l’immensité du ciel à la recherche de mon étoile. Mes compagnons, prenaient une pause pour souffler. Nous battrons en retraite cette nuit, comme toutes les nuits précédentes.
Je me souviens encore des odeurs, des lumières, de la brise qui soufflait cette nuit là. Un sentiment étrange m’avait étreint, comme une prémonition. Elle me disait de descendre en contrebas, dans le vallon. Ayant encore un peu de temps devant moi, je suivais mon instinct et dévalais la pente. En bas, je cherchais une nouvelle fois mon étoile, quand un rayon de lune transperça la canopée et vint se poser sur une grosse racine, à dix ou quinze pas d’où je me trouvais. Je m’éloignais encore un peu plus du campement provisoire et rejoins la vénérable racine.
Le rayons de lune avait disparut. Mais à cet endroit, j’y découvris les restes d’un animal. Sous le cuir séché de sa peau, ses os semblaient briller, comme si une fine couche de peinture semblable à la rosée révélait ces quelques ossements et les distinguaient des autres. Je les pris entre mes doigts…
… Comme un tremblement de terre, une éruption, un cataclysme, des rochers de la taille d’une habitation tombaient d’un ciel soudainement embrasé d’éclairs, pour s’écraser sur le campement et les alentours dans un vacarme assourdissant. Projetée à terre, j’entendis les cris de mes compagnons, des cris atroces. Serrant fort les osselets dans ma main je gravis la pente comme je le pu…
Désolation, fuite, survie et …leurs cris… les cris de ceux qui perdent espoir avant de perdre la vie…*
L’elfe se retourne, comme agitée, puis s’éveille en sursaut alors qu’un tram passe dans un vrombissement métallique. Elle porte ses mains crasseuses à ses yeux et les frotte. Après une bonne quinte de toux et quelques crachats, elle se relève en ébouriffant sa chevelure courte et grasse.
Comme dans un rituel, elle porte la main à ses osselets, bien à l’abri dans une bourse qu’elle porte autour du cou. Depuis combien de temps suivait-elle les présages des osselets et de sa bonne étoile ? dix ans ? peut-être moins, peut être-plus. Son monde a changé depuis la victoire du Mon Hijal. La famille n’est plus immortelle, des liens se sont rompus. Aujourd’hui, ce qui importe tient dans le creux de sa main ou est accroché dans le firmament.
Hurlevent est proche, j’y prendrai un bain ! se dit-elle en souriant et en se grattant la fesse droite avant de hisser son baluchon sur l’épaule et de reprendre son chemin.
Comme un gigantesque marchand de sable d’acier boulonné, le tram passait toutes le dix minutes, déposant à chaque passage une fine poussière suffocante de métal sur l’elfe qui était déjà plongée dans ses rêves.
*… elle les reconnaissait tous, eux ses compagnons. Ils étaient tous de la même génération, de la même région. Ashenvale en ces temps était encore paisible et intouchée. Ils étaient comme une famille, tous avaient l’éternité devant eux, tous avaient tissé des liens, chacun et chacune était lié aux autres. Plus qu’un peuple, plus qu’une lignée, ils étaient la même sève qui alimentait l’arbre monde…
… Quelle insouciance ! ils avaient tous rit quand les premiers humains et nain avaient foulé le sable noir des côtes de Sombrivage. Eux les naufragés loqueteux et apeurés. Elle et ses compagnons s’étaient raillés d’eux tant ils semblaient faibles et assujettis aux dangers ce monde…
… Dans leurs bagages, comme un parasite, ces étrangers avaient amené la Légion en Kalimdor. Les plus anciens avaient pris une mine sombre. Elle revoyait encore très distinctement le visage fermé de ce chasseur à la chevelure blanche. Les yeux de cet ancien évoquaient le danger à venir, le changement, la fin des beaux jours…
… La rumeur de la Grande Invasion s’était propagée comme un feu de forêt. De partout, des membres de la famille accouraient pour se réfugier. Avec eux, ils apportaient bien plus que les mauvaises nouvelles. La peur commençait à tous nous gagner. Au début ce ne fût qu’une légère appréhension, un doute sur nos chances de victoire facile. Mais quand le conseil des druides, les prêtresses d’Elune acceptèrent l’aide des intrus, de ces faibles étrangers. Comment n’aurions nous pas pu douter sérieusement…
… Nous étions un petit groupe d’éclaireurs très unis. Tous plus ou moins cousins et cousines…. Malgré le danger imminent, nous nous réconfortions comme nous le pouvions, nous soutenions les uns les autres, persuadés que le pouvoir de l’arbre monde nous donnerait la victoire finale. Même si chaque nuit nous battions en retraite devant un ennemi invisible, nous étions tous certains que nos actions de retardement avaient un sens. De nos adversaires nous ne connaissions presque rien, seuls les feux à un jour de marche indiquaient leur avancée inexorable en direction du cœur de nos terres ancestrales. Mais loin à l’horizon, le ciel avait les couleurs d’un brasier, d’une fournaise...
… Un crépuscule aux couleurs infernales annonçait la nuit. Après une longue journée occupée à surveiller la progression de l’ennemi, à poser des pièges pour canaliser sa marche, nous étions toutes et tous fourbus. Alors que je m’occupais de mon Sabre-de-Brume, je regardais l’immensité du ciel à la recherche de mon étoile. Mes compagnons, prenaient une pause pour souffler. Nous battrons en retraite cette nuit, comme toutes les nuits précédentes.
Je me souviens encore des odeurs, des lumières, de la brise qui soufflait cette nuit là. Un sentiment étrange m’avait étreint, comme une prémonition. Elle me disait de descendre en contrebas, dans le vallon. Ayant encore un peu de temps devant moi, je suivais mon instinct et dévalais la pente. En bas, je cherchais une nouvelle fois mon étoile, quand un rayon de lune transperça la canopée et vint se poser sur une grosse racine, à dix ou quinze pas d’où je me trouvais. Je m’éloignais encore un peu plus du campement provisoire et rejoins la vénérable racine.
Le rayons de lune avait disparut. Mais à cet endroit, j’y découvris les restes d’un animal. Sous le cuir séché de sa peau, ses os semblaient briller, comme si une fine couche de peinture semblable à la rosée révélait ces quelques ossements et les distinguaient des autres. Je les pris entre mes doigts…
… Comme un tremblement de terre, une éruption, un cataclysme, des rochers de la taille d’une habitation tombaient d’un ciel soudainement embrasé d’éclairs, pour s’écraser sur le campement et les alentours dans un vacarme assourdissant. Projetée à terre, j’entendis les cris de mes compagnons, des cris atroces. Serrant fort les osselets dans ma main je gravis la pente comme je le pu…
Désolation, fuite, survie et …leurs cris… les cris de ceux qui perdent espoir avant de perdre la vie…*
L’elfe se retourne, comme agitée, puis s’éveille en sursaut alors qu’un tram passe dans un vrombissement métallique. Elle porte ses mains crasseuses à ses yeux et les frotte. Après une bonne quinte de toux et quelques crachats, elle se relève en ébouriffant sa chevelure courte et grasse.
Comme dans un rituel, elle porte la main à ses osselets, bien à l’abri dans une bourse qu’elle porte autour du cou. Depuis combien de temps suivait-elle les présages des osselets et de sa bonne étoile ? dix ans ? peut-être moins, peut être-plus. Son monde a changé depuis la victoire du Mon Hijal. La famille n’est plus immortelle, des liens se sont rompus. Aujourd’hui, ce qui importe tient dans le creux de sa main ou est accroché dans le firmament.
Hurlevent est proche, j’y prendrai un bain ! se dit-elle en souriant et en se grattant la fesse droite avant de hisser son baluchon sur l’épaule et de reprendre son chemin.
Invité- Invité
Re: [Administration naine] Une résidence privée.
La capitale humaine était grouillante de monde, une foule bigarrée et cosmopolite s’affairait frénétiquement à chaque coin de rue. Désorientée, elle avait arpenté les rues avec curiosité pendant presque toute la journée. Souvent des marchands l’avaient interpellée, voulant vendre leurs camelotes. Vendre, acheter… voilà ce qui faisait vibrer cette cité. Sous ses atours, une plus grande misère y régnait.
Au puits de lune, devant tous, des irrespectueux baignaient leurs pieds dans l’eau sacrée. Ecœurée elle avait quitté ce lieu vénérable que s’étaient appropriés les vandales et les marchants de rêves.
En fin de journée, voilà qu’elle fût abordée par deux compères, l’un au nom à rallonge et très fier de lui-même, l’autre un elfe au canines proéminentes. Leur manège était pathétique et ridicule, mais qui sait, dans leurs petites têtes se cachait peut-être le renseignement qu’elle était venue chercher. Peine perdue…
Avec le soleil couchant, elle ressentit l’absence de son étoile.
Son balluchon alourdi de deux robes elle les avait quitté et s’était mise à la recherche d’un abri pour la nuit. Fourbue par la marche, elle s’assit au bord des canaux. Encore une fois elle fût abordée. Un nain celle fois-ci…
Cette ville n’avait pas d’âme…
Il pleut dehors dans la forêt, trempée jusqu’aux os, assise sur une chaise dans cette tour, l’elfe regarde les goutes d’eau ruisseler et suivre les coutures usées de son pantalon de cuir. Dans un sursaut d’énergie elle s’ébouriffe les cheveux et expire lourdement tout en faisant le point.
L’elfe aux canines de chien avait du avertir des comparses, dont l’humain qu’elle avait vu à la Grande Forge. A trois contre elle qu’aurait-elle pu faire ? Lutter ? tsss ridicule…
Ils ne valaient pas mieux que les nains qui travaillaient pour eux. Ils ne savaient pas parler aux astres ni les écouter, ils n’étaient préoccupés que par leur or et leurs biens. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qu’elle cherchait. Comment comprendre des êtres vivants qui chérissaient tant des choses mortes, des objets…
Se sentant plus que jamais perdue, elle se relève et sort sous la pluie battante et observe les cieux en colère. En quelques foulées, elle s’éloigne de son refuge et s’enfonce dans les bois, serrant dans sa main la bourse qui contient ses osselets.
Au puits de lune, devant tous, des irrespectueux baignaient leurs pieds dans l’eau sacrée. Ecœurée elle avait quitté ce lieu vénérable que s’étaient appropriés les vandales et les marchants de rêves.
En fin de journée, voilà qu’elle fût abordée par deux compères, l’un au nom à rallonge et très fier de lui-même, l’autre un elfe au canines proéminentes. Leur manège était pathétique et ridicule, mais qui sait, dans leurs petites têtes se cachait peut-être le renseignement qu’elle était venue chercher. Peine perdue…
Avec le soleil couchant, elle ressentit l’absence de son étoile.
Son balluchon alourdi de deux robes elle les avait quitté et s’était mise à la recherche d’un abri pour la nuit. Fourbue par la marche, elle s’assit au bord des canaux. Encore une fois elle fût abordée. Un nain celle fois-ci…
Cette ville n’avait pas d’âme…
* * *
Il pleut dehors dans la forêt, trempée jusqu’aux os, assise sur une chaise dans cette tour, l’elfe regarde les goutes d’eau ruisseler et suivre les coutures usées de son pantalon de cuir. Dans un sursaut d’énergie elle s’ébouriffe les cheveux et expire lourdement tout en faisant le point.
L’elfe aux canines de chien avait du avertir des comparses, dont l’humain qu’elle avait vu à la Grande Forge. A trois contre elle qu’aurait-elle pu faire ? Lutter ? tsss ridicule…
Ils ne valaient pas mieux que les nains qui travaillaient pour eux. Ils ne savaient pas parler aux astres ni les écouter, ils n’étaient préoccupés que par leur or et leurs biens. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qu’elle cherchait. Comment comprendre des êtres vivants qui chérissaient tant des choses mortes, des objets…
Se sentant plus que jamais perdue, elle se relève et sort sous la pluie battante et observe les cieux en colère. En quelques foulées, elle s’éloigne de son refuge et s’enfonce dans les bois, serrant dans sa main la bourse qui contient ses osselets.
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