[Event] 500 pièces d'or pour Hurlevent !

Hurlevent, quelque part dans un des nombreux bureaux administratifs de la ville, au lendemain de la rencontre avec les membres du Masque...

"Alors, comment ça s'est passé ?"

Alyssä lança un regard furieux à son adjoint.

"Comment tu crois que ça s'est passé Alexander ? Des stéréotypes de mercenaires : des arrogants qui vous prennent de haut parce que vous faites appel à eux."

"Faut dire qu'il y a de quoi, Alyssä. Comment voulais-tu qu'ils réagissent en aprenant qu'un service de contre-espionnage d'Hurlevent avait besoin d'eux pour localiser une fuite ? Je suppose qu'ils ont demandé pourquoi on ne faisait pas appel au SI-7 ?"

"Bien entendu ! Et comme convenu, je suis restée vague. Je n'allais pas leur dire AUSSI que nous étions sur la sellette et que ce cher SI-7 n'attend qu'une autre bourde de notre part pour nous épingler !"

Elle serra les poings avant de continuer, frustrée.

"S'il apprend que ça fait des mois que les Défias possèdent les plans des rondes de la Colline des Sentinelles ET qu'on l'a ppris PAR HASARD en fouillant une de leurs planques... je te laisse une fois de plus imaginer les conséquences. Enfin bref, ça je l'ai dit aux mercenaires, ça les a bien fait sourire ces creuvards. Au fait, tu as pu en trouver plus sur eux ?"

Le pauvre Alexander laissa échapper un soupir résigné.

"Non, rien du tout. La seule chose qu'on sait, c'est que ce Lado Tournevice est en contact avec une 'organisation de mercenaires réputée pour achever la plus part de ses contrats, si ce n'est tous'."

"J'espère bien, parce que s'ils ne trouvent pas..."

"Oui oui, on sait Ayssä, pas besoin de le répéter encore ! Dis-moi plutôt comment s'est passé la rencontre."

"Et bien un Humain et trois Elfes de la Nuit sont venus à la taverne. En armure et compagnie, sauf l'Humain, il était en robe. Sûrement un lanceur de sorts. Leur chef est un des Elfes, il a dit s'appeler Treize. On a fait un tour dehors ensuite, histoire d'être tranquilles. Je me suis gelée... enfin bref. J'ai exposé les termes de l'accord avec à la clé 500 pièces d'or pour trouver la source de la fuite, sans faire de vagues. Je leur ai parlé des futurs interrogatoires avec l'accès aux sérums de vérité et au détecteur de mémoire modifiée. Filatures et surveillances dès qu'ils ont une piste. Pas de violence sur les employés d'Hurlevent. Je ne suis d'ailleurs pas certaine qu'ils aient bien compris ce dernier point, mais on fera attention. De toute façon, ils savent que s'ils ne respectent pas notre accord, on sortira les crocs..."

"Ouais ben vaudrait mieux pas... avec ce qui nous pend sous le nez..."

Elle le coupa sèchement.

"C'est certain. Bon maintenant, vois si tu trouves des choses sur ce Treize, même si c'est sûrement un nom de code. Ha oui, et aussi trouve moi un druide de confiance, si jamais ça existe. L'Elfe m'a mis une sorte de luciole dans les cheveux. Je veux savoir si c'est bien ça, et ce qu'il pourrait en faire. L'Elfe a dit que ça sert juste à communiquer... mais tu connais mon opinion sur tout ce qui touche à la magie..."

Après un soupir résigné de la part de son subalterne, il répondit.

"Ok Alyssä... je m'y mets tout de suite..."

Encore une journée qui s'annonçait longue...




[HRP : Je rappelle que ce soir là étaient présents Eryka, Tsadkiel, Aschmédaï, Llyah (que je n'ai pas vue car en furtif... ces voleurs alors... :p) et votre sac à puces national, heu, je veux dire Khalal. J'insiste sur ce qu'à dit Le Masque, c'est ouvert à tous, n'hésitez pas à me contacter pour toute demande, remarque, proposition ou simple question, que ce soit sur le forum, ou directement sur Warcraft, sur Ydelle, Alathea ou Piana. J'espère que ce petit event vous plaira. Bon jeu à tous !]

"Alors, comment ça s'est passé ?"

Dès qu’Alyssä rentra dans le bureau, Alexander posa la même question que suite à la première rencontre avec les mercenaires. Mais plutôt que de répondre avec hostilité, comme la première fois, elle répondit calmement, pensive… ce qui surprit son adjoint.

"Instructif. Très instructif. Bien que terriblement… irritants… ils sont doués, je dois bien le reconnaître." Elle balaya sa remarque d’n geste de la main… ce n’était pas vraiment important. Pas du tout en fait. "Tu te souviens de ce que disait Karl au sujet de notre détecteur de mémoire modifiée ? Des brefs signaux en particulier…"

"Bien sûr ! Il avait l’impression que certains signaux n’étaient pas de fausses alertes… et comme il ne l’avait dit qu’après la fin des sessions d’interrogatoires, on n’a pas pu vérifier. Mais c’était ridicule de toute façon, ça n’avait pas de sens ! Le signal ne s’allume que si la mémoire est modifiée… donc si quelqu’un parle en se remémorant un tel souvenir… le signal reste allumé. Et à notre connaissance, on ne peut pas tromper ce genre de choses…"

"Et bien il semblerait que la remarque de Karl n’était pas infondée. 'Nous' nous sommes rendus compte que le signal s’allumait au début et à la fin de souvenirs précis. Et 'nous' avons pu vérifier que l’un des souvenirs en question était… faux. Le sergent John Johnson a affirmé se saouler au quartier Nain lundi soir, et s’être fait appelé Nelson par un grand chauve avec une balafre sur le visage. Or, personne n’a pu confirmer cette version. Pire ! Ce soir là il y avait bien un grand chauve balafré avec un Nelson, soldat d’Hurlevent, à la taverne du Baril Ambré mais la description ne correspond pas du tout. Et ce Nelson a simplement disparu depuis. Tu en conclus quoi ?"

Pendu aux lèvres de sa supérieure, Alexander pinça ses lèvres en fronçant les sourcils, ce qui lui donnait toujours un air boudeur des plus pathétiques. Après un moment il reprit lentement.

"Ca voudrait dire… non ce n’est pas possible… enfin… tu crois VRAIMENT que le souvenir de Johnson appartiendrait en fait à ce Nelson ?" demanda-t-il d’un air dubitatif.

"Je le pense en effet. Et c’est ingénieux ! Le souvenir en lui-même est vrai. Donc la machine ne détecte aucune modification. Elle s’allume simplement au début et à la fin pour une raison encore inconnue ; le procédé n’est peut être pas parfait. Mais tu te rends compte de toutes les conséquences, si c’est bien ça ?"

Le visage d’Alexander se décomposa alors que son cerveau faisait le lien entre les différents éléments. Blême, il répondit.

"Il y a presque un mois que Karl a disparu, et il n’était là que depuis trois semaines. Il a dit qu’il avait repéré au moins trois d’interrogatoires avec des signaux suspects… au moins. Et on ne fait des interrogatoires de contrôle que deux fois par an sur les personnels militaires et administratifs sous notre juridiction… sans compter les interrogatoires 'exceptionnels' et…"

Il s’interrompit, et devint plus blême si c’était possible, alors qu’Alyssä continuait de le fixer.

"M… mais attends… tu… tu veux dire… que… que Karl aurait certainement disparu pour CA !" s’étrangla-t-il.

Elle lui adressa un regard sombre, confirmant ses craintes.

"C’est ce que je pense. On n’a jamais su ce qu’il était devenu et on s’est toujours demandé si une affaire aurait pu le conduire à se faire enlever ou tuer, alors qu’aucune de celles-ci n’était sensible… en apparence. Rien n’aurait pu conduire à une fin tragique… sauf ça. Et comme l’enquête n’avait rien donné…"

Elle ne finit pas sa phrase, c’était inutile. Alyssä laissa son adjoint digérer la nouvelle et elle reprit cinq minutes plus tard, en toussotant pour capter son attention.

"Donc en résumé : une ou des personnes obtiennent des informations de nos propres services depuis au moins sept mois. Karl a émis son hypothèse après les interrogatoires du service Contrôle des Docks ; ce qui n’a rien à voir avec le Service Patrouilles où travaillent Johnson et Trone. Donc, nous avons des fuites à plusieurs endroits et dans des sections différentes. Aussi, un de nos propres agents a disparu certainement à cause de toute cette histoire. Enfin… il est fort probable que les commanditaires soient au courant de nos méthodes d’interrogatoires, vues les techniques utilisées. Ce n’est certes pas un secret… mais gardons-le en tête."

Elle lui laissa le temps d’enregistrer ces différents points avant de reprendre en regardant une liste qu’elle avait dû faire avant de venir. Certainement la veille, juste après les interrogatoires.

"Seuls moi, toi et Laure sommes au courant de cette affaire. Interdiction d’en parler à quiconque d’extérieur au service, ni même aux autres agents de chez nous. Toi, tu vas commencer par aller confirmer cette histoire au quartier nain avec le grand chauve et ce Nelson. Dès que tu as fini, tu vas voir Johnson et Trone avec le mage Arteus pour qu’il étudie le mécanisme utilisé pour remplacer leurs souvenirs. Ils sont en isolement depuis hier soir, et ils y resteront autant qu’il le faudra. Moi et Laure on va aller aux archives et éplucher un maximum de rapports d’interrogatoires, en commençant par ceux qu’avait indiqué Karl."

Elle s’arrêta un instant pour reprendre son souffle.

"Je ne te l’ai pas encore dit, mais j’ai parlé aux mercenaires de Karl et sa disparition. Je compte leur confier un des dossiers dont il avait parlé. C’est celui du noble qui a été assassiné alors qu’il était sous la protection de la garde d’Elwynn. Karl avait repéré des signaux suspects lors de l’interrogatoire de son frère, seul témoin de la scène."

Nouvelle interruption, le laissant finir de prendre des notes.

"Des suggestions Alexander ?" demande-t-elle en haussant les sourcils.

Il prit la peine de réfléchir quelques instants en relisant ce qu’il venait d’écrire, avant de répondre.

"Pas pour le moment Alyssä… il faut que je digère tout ça." Il reprit cependant, un peu inquitet.""Hmmm… tu penses que nous sommes en danger ?"

"C’est probable… mais nous ne savons pas comment Karl s’est fait prendre. Il est envisageable qu’il en ait parlé à un commanditaire pour cherchant à réunir des informations et que ça lui a été fatal. C’est pour cette raison que je refuse d’en parler à d’autres."

"Et les mercenaires ?"

"Je vais les laisser enquêter sur le fossier de Karl et pour le danger… c’est leur souci, pas le notre. Ha tiens, en parlant de ceux là. Leur chef, Khalal a appelé l’Humain en robe « Asch ». Je t’ai fait un portrait, ainsi qu’un du chef, et un autre du second Elfe qui se fait appeler devant moi Compteur, avec un M et un P, ou conteur, avec un N. Confie ça à… Jena, et trouve une raison bidon pour qu’elle enquête dessus."

Alexander acquiesça, ayant repris sa contenance et résolu, alors que déjà Alyssä s’éloignait déjà pour aller chercher Laure et rendre visite aux archives… visite qui s’annoncerait bien vite plus longue que prévue…

Le lendemain…

C’est avec réticence qu’elle se servit de la luciole pour parler au druide elfe.

"J’ai retrouvé vos dossiers mais ne peux pas vous les donner, ni même les prêter… Je ne peux que vous confier 'quelqu’un' qui les connaît sur le bout des 'griffes'… dit-elle sur un ton visiblement contrarié. Vous pouvez venir 'le' chercher aux Archives d’Hurlevent, dans l’aile Ouest du donjon." Ce n’était pas une question… mais plutôt un ordre, donné sur un ton irrité.

L’horrible druide au rictus si souvent vicieux se présenta au Service Archives un peu plus tard dans la soirée. Il fut fouillé et conduit dans une des nombreuses salles d’archives, en sous-sol, traversant de nombreux enchantement et sortilèges de protection.
Une pièce mal éclairée par des globes enfermant des flammes magiques d’un bleu turquoise. Il se demanda sûrement pourquoi il n’y avait pas de torches ou des lanternes classiques et la réponse lui vint en suivant alors qu’il parcourait des yeux les étagères qui masquaient les murs ; le feu 'naturel', ça brûle. Au centre de la pièce, une grande table en chêne recouverte de parchemins dont la disposition suggérait que deux personnes travaillaient dessus. Mais actuellement, il n’y en avait qu’une…
L’Humaine le fixait, et elle était déjà contrariée, irritée. Une nouvelle conversation amusante en perspective pour le sac à puces... la chose qui se faisait appeler Treize.

"Bienvenue dans une des salles où sont conservés nos rapports d’interrogatoires. Comme vous le voyez, nous recherchons tous ceux qui sont suspects suite à 'nos' découvertes."

" 'Nos' découvertes hein." Ironisa le druide avec son premier rictus vicieux de la soirée.

Elle s’abstint de tout commentaire avant de poursuivre d’un ton neutre.

"Vous devez savoir que mon service s’occupe des contrôles de routine des agents administratifs d’Hurlevent. Ceux là nous allons nous en occuper nous-mêmes… nous pouvons rouvrir ces dossiers sans aucun problème. Cependant… nous sommes aussi chargés d’interrogatoires plus exceptionnels lors d’affaires où des représentants de notre royaume sont impliqués. C’est un de ces dossiers que nous allons vous confier. Il serait suspect de le rouvrir alors que l’enquête est close. Vous comprenez je suppose ?" Elle lui adresse un regard appuyé, espérant vainement éviter toute critique d’Oreilles Pointues.

"Ho oui, il serait malheureux que des gens se rendent compte que certaines enquêtes ne sont pas si closes en réalité…"

"Je vois que vous suivez." Elle se renfrogna… la suite ne lui plaisait pas du tout. "Nous avons cependant un problème. On ne peut pas sortir des archives en claquant des doigts, même pas des copies ! Encore moins des archives confidentielles comme celles-ci. Et encore moins donner ce genre d’informations à de 'grandes brutes' comme vous…" acheva-t-elle en reprenant l’expression qu’il avait déjà utilisée lors de leur dernière rencontre. "Inutile de penser d’essayer de faire sortir des documents en cachette ou faire des copies. Il y a tout un tas de sortilèges et des fouilles à l’entrée et la sortie, comme vous avez dû en faire l’expérience."

La grande perche violette hausse les sourcils et demanda, sceptique.

"Et comment vas-tu faire ?"

La pauvre Humaine était déjà énervée, mais le tutoiement du druide l’irrita d’avantage encore, d’autant plus qu’elle savait que rien ne pourrait contraindre le druide à avoir un minimum d’étiquette.

"J’ai discuté avec une des responsables des archives et donné quelques détails confidentiels sur nos recherches. Elle a donc été d’accord pour m’aider. Elle ne peut pas changer les protocoles mais ce n’est pas la première fois qu’ils sont confrontés à des demandes un peu… particulières." Elle soupira avant de poursuivre, résignée. "Il y a une démoniste qui travaille ici. Une démoniste qui a prouvé sa loyauté à Hurlevent plusieurs fois", insista-t-elle lourdement. "Et il se trouve qu’elle se sert de diablotins dans son travail ici. Certaines de ces créatures ont une mémoire phénoménale… ils peuvent lire des livres entiers et les répéter au mot près. On m’a donc proposée de confier un diablotin à mon 'enquêteur'… le démon sera chargé de vous communiquer toutes les informations que contient le dossier que je souhaitais vous confier et…"

Il la coupa avant qu’elle ne continue, et demanda d’une voix méfiante…

"La démoniste, qui est-elle, quel est son rôle ?"

Elle comprenait ses réserves, après tout, la magie… et la magie noire en plus… ça ne lui inspirait pas confiance en règle en général. Mais au moins savait-elle que la démoniste était fidèle à Hurlevent. Elle lui faisait bien plus confiance qu’au mercenaire qui la dévisageait. C’est pourquoi elle daigna lui répondre.

"Pour financer ses études en magie noire, elle a travaillé pour Hurlevent, iic dans les archives. Très studieuse et aimant le travail bien fait, elle s’est investie complètement autant dans ses études que son travail. Si bien qu’on lui a proposé un poste aux archives suite à sa proposition de combler le manque d’effectifs en utilisant ses diablotins, à certaines conditions bien entendu." Elle prit soudain un ton beaucoup plus insistant en le toisant avec mépris. "Gardez bien en tête qu’elle a prouvé sa loyauté envers Hurlevent. Je lui fais bien plus confiance qu’à vous et vos sbires et je suis aussi frustrée de m’être portée garante pour vous que de devoir vous confier un outil d’Hurlevent."

"Au moins nous sommes d’accord sur quelque chose pour une fois, j’ai autant confiance en vous que vous avez confiance en moi", ironisa-t-il avec un autre rictus vicieux.

Elle laissa échapper un petit soupir… amusé ? En tout cas, c’est un peu plus calme qu’elle reprit.

"Je disais donc, avant cette parenthèse, que je vais vous confier un des diablotins de la démoniste. Il a déjà reçu la plus part des instructions nécessaires à sa mission… il sera donc inutile de le questionner sur les autres archives d’Hurlevent ou tout autre information confidentielle. Je vous déconseille vivement d’essayer le forcer à trahir Hurlevent… de n’importe quelle manière. Nous le saurons. Et je vous garantis que je serai vraiment très en colère… même si ce ne sera certainement rien comparé à l’humeur de la démoniste qui tient à garder ses 'jouets' en 'parfait état de marche'. Elle tient à le dire elle-même d’habitude, mais elle est absente depuis trois semaines pour ses études et elle a laissé ses créatures ici, pour assister ses collègues. Ils en sont responsables et ont appris à leur assigner des missions. Ils ne peuvent pas leur désobéir. C’est clair ?"

Khalal (il faut bien nommer la chose au moins une fois…) acquiesça en silence, toujours aussi sceptique. C’est à cet instant que des bruits de pas précipités se firent entendre… quelqu’un approchait. Quelqu’un ? Non… quelque chose…

Le démon entra dans la pièce. Petit, chétif, cornu… mais il manquait quelque chose. Ha oui ! Contrairement à la plus part de ses congénère, celui-là n’avait ni flamme gangrénée courant sur sa peau, ni ombre n’émanant de son corps.

"Voici Zilpad.", dit Alyssä. "Il va vous communiquer toutes les informations du dossier, et vous pourrez le réinterroger à loisir. Si j’ai d’autres affaires à vous communiquer, je vous demanderai de le ramener ici pour qu’il les lise et puisse vous en parler par la suite. Je sais que ce n’est pas très pratique, et que nous détournons un peu le protocole, mais c’est l’unique moyen à disposition."

La créature en question releva la tête… une expression de profond ennui sur le visage. Il soupira en regardant le druide : visiblement sa mission ne l’enchantait guère. Quel monde cruel, tout le monde semblait contrarié aujourd’hui !

Reprenant son ton autoritaire, capta capta son attention.

"Voici tes dernières instructions. Tu obéiras à cet Elfe. Tu feras tout ce qu’il te dira, tu lui parleras de ce que tu as lu, et tu te tairas sur tout ce qui regarde Hurlevent et qui ne le concerne pas." Elle se tourna vers le truc en question. "Des instructions à rajouter ?"

"Bien entendu ma petite…" -étrangement, elle le fusilla du regard- "…il ne devra en aucun cas rapporter, de quelque façon que ce soit, ce que je dirai ou ferai. Si possible il oubliera même tout ce qu’il aura entendu et vu en ma présence. Et enfin il me suivra en étant déphasé."

"Hmmm… pour vous suivre, vous le lui ordonnerai vous-même. Pour oublier… je ne sais pas si c’est possible, je demanderai. Nous ne nous faisons pas confiance, mais je peux tout à fait comprendre ceci. J’aurais fait pareil. Pour plus de sécurité si vous le désirez, avant de nous le rendre, on lui ordonnera à nouveau de ne rien communiquer voir de tout oublier si c’est possible." Elle se retourna vers le démon. "Quant à toi, tu ne communiqueras rien de ce que dira ou fera cette personne. Compris ?"

Bien Mademoiselle Alyssä, dit-il de sa petite voix aigrelette après un nouveau soupir ennuyé.

"N’oubliez pas que je me suis portée garante auprès de vous, Elfe. Pas de bêtise avec le démon. Compris ?"

"Pas de souci ma petite et porte-toi bien…" répondit-il en lui tapotant le haut du crâne avec ce sourire inquiétant qui lui était tellement familier. "Je te tiens informé."

Il s’adressa au diablotin d’un ton sec en se dirigeant vers la sortie, Alyssä lacérant son dos du regard. "Suis-moi toi, et n’oublie pas de te déphaser jusqu’à nouvel ordre. " Déjà la méchanceté de l’ignoble chose refaisait surface ! Ho oui... quel monde cruel !

Le diablotin avait retranscrit tout ce que contenait le rapport : l’introduction qui présentait la situation, les questions des agents d’Alyssä et les réponses de chaque personne interrogé avec en annotation tous les moments où le détecteur de mémoire modifié s’était allumé, les recherches menées et la conclusion.
Apparemment, les enquêteurs avaient posé toutes les questions possibles pour déterminer qui aurait pu être à l’origine du meurtre et comment il s’était produit, sans trouver la moindre piste malgré l’utilisation de sérum de vérité.


En résumé, la situation se résumait ainsi :

Le Comte Georges R. Lewis a forgé sa fortune en une quinzaine d’années grâce au développement de son entreprise de construction naval, LewisNav’. Les guerres successives, la découverte de Kalimdor et ses investissement lui ont permis de gagner rapidement énormément de richesses. Ses dons pour l’effort de guerre et différentes organisation associatives lui ont valu un anoblissement avec le don de terres dans la forêt d’Elwynn.
Homme bon, honorable et respectable il a échappé de justesse à un attentat lors de la visite d’un nouveau chantier portuaire vers la mi-décembre : le tonneau de poudre qui devait le tuer a explosé trop tard.
Placé alors sous la protection de la garde d’Elwynn il n’a quand même pas échappé à un empoisonnement à l’étouffante au début du mois de janvier : le poison a été placé dans sa choppe lors d’un repas avec son frère, Raphael.
Celui-ci a hérité de tout ce que possédait le défunt, mais il est bien moins doué pour les affaires que ce dernier, et plus enclin à la débauche. Cet état est sûrement dû au fait qu’il a vécu sur les richesses de son frère sans compter.
Malheureusement, après enquête, aucune piste n’a été trouvée pour déterminer qui avait empoisonné le Comte ou qui aurait pu commanditer un tel acte…


Cependant, avec ce qu’avaient découvert certaines 'grosses brutes', en effet quelque chose clochait comme en témoignait ces extraits de l’interrogatoire de Rapahel :

(Notes :
- En bleu : questions des agents d’Alyssä.
- En olive : réponses de Raphael Lewis.
- *signal* : moments où le détecteur de mémoire modifié émet un bref signal.)

[…]
Dites-nous ce que vous avez fait mardi après-midi et par la suite.

J’me suis entrainé avec mon maîtres d’armes : épée et bouclier, tir au fusil, équitation. Vers 19h j’étais complètement crevé, donc j’suis allé prendre un bain hmmm… avec une servante. Pas b’soin de vous faire un dessin sur c’qui s’est passé. Foutu sérum. Et ensuite *signal* je suis allé dîner avec mon frère sur la terrasse du manoir. On bouffait tranquilles comme d’habitude *signal*. Pendant qu’on finissait, tout d’un coup il s’est raidi en se tenant la gorge et j’ai rien pu faire...
[...]

[…]
Quelqu’un est venu pendant que vous dîniez ensemble ?

Non, comme d’habitude, les serviteurs avaient déjà tout apporté quand j’suis arrivé et *signal* de mémoire, on n’a pas été interrompus, comme d'habitude *signal* jusqu’à ce qu’il s’étouffe.
[…]

[…]
Savez-vous si une ou des personnes auraient voulu voir votre frère mort ?

Bah, il avait des ennemis commerciaux, comme toute personne dans sa position, mais rien qui aurait pu l’emmener jusqu’là

Et vous ? Vous vouliez sa mort ?

Dites pas d’conneries ! Il était bien plus doué que moi et il m’donnait c’que j’voulais ! Maintenant j’vais devoir gérer tout ces trucs alors que j’sais pas faire !
[…]

Après une rapide enquête le tout nouveau Comte M. Lewis a confié l'administration de LewisNav’ à une gestionnaire worgen nommée Anna d’Irvalon qui se débrouille moins bien que son prédécesseur tout en ayant des résultats correct.
De plus, son frère a cessé d’investir dans l’effort de guerre et les œuvres caritative, préférant financer orgies, fêtes diverses ou investir dans des affaires un peu douteuses pour certaines…

Deux jours après la remise du démon…

Un 'certain Elfe à la parole aussi sincère que le plus vil des Troggs' avait plus ou moins assuré qu’il ne chercherait pas à s’en prendre au diablotin qu’ 'on' lui avait confié la veille.
Comme -bien entendu- il n’avait pas tenu parole, le 'on' en question se servit de sa luciole pour envoyer un message à l’Elfe.

"A peine je vous tourne le dos, que vous en profitez espèce de [censuré] ! Je viens de recevoir un message de la maîtresse du démon qui affirme que vous avez essayé de remonter jusqu’à elle !! Je vous défends de vous attaquer aux agents d’Hurlevent ! C’est le premier et le dernier écart que vous faites ! Ou sinon je vous jure par la Lumière que je deviendrai votre pire cauchemar !! Je n’ai pas besoin que ceux que je paie se retournent contre moi alors que je suis déjà débordée ! C’est la dernière fois que je vous préviens [encore censuré] !!!"

A son ton et ses vociférations, il était clairement inutile de discuter, et si il avait quand même essayé de parler, elle n’avait rien voulu entendre.

C’était 9 jours après l’interrogatoire de John Johnson et de Dsilée Trone…

Une nouvelle que l’on pouvait trouver dans plusieurs journaux d’Hurlevent. Voici une retranscription d’un article paru dans l’édition de midi du Hurlenews.

Meurtres suspects d’agents d’Hurlevent…

Tôt ce matin, deux agents du Service Patrouille d’Hurlevent ont été retrouvés, égorgés, dans une ruelle du Quartier Nain, dépouillés de tous leurs biens.

On ne sait pas grand-chose, mis à part que personne de les a vus depuis le 23 février au soir et que Dsilée Trone était la secrétaire du sergent John Johnson. Des sources internes aux administrations d’Hurlevent nous ont révélé que ce-dernier était chargé depuis 'un certain temps' de mettre en place les patrouilles de notre royaume à la Colline des Sentinelles, dans les Marches de l’Ouest.
Hors, nous savons tous que depuis « un certain temps », nos patrouilles se font plus facilement prendre et massacrer par les Défias. De là, de nombreuses questions se posent !

Loin de vouloir remettre en cause l’honneur et l’allégeance du sergent Johnson, ne peut pas tout de même pas soupçonner qu’il soit à l’origine -volontaire ou non- de tous ces massacres ? Il était de notoriété publique qu’il aimait l’alcool et les plaisirs de la chair… et qu’il s’en vantait ! A-t-il été trop bavard au lit ou lors d’une beuverie ? Donnait-il volontairement des informations aux Défias ?
Mais n’oublions pas la secrétaire, Dsilée Trone ! Pourquoi a-t-elle été aussi assassinée ? Avait-elle découvert quelque chose ? Peut être que c’était elle la taupe et que nos ennemis l’ont exécutée pour ne laisser aucunes traces…

[… s’en suit tout un tas d’hypothèses, de plus en plus fantaisistes…]

H.C.

Beaucoup d'événements en peu de temps. C'est comme ça que l'on pouvait résumer la situation. En voici un bref résumé...


Vendredi soir, Eryka a été enlevée en se rendant au siège de la LewisNav'. Sur les lieu du kidnapping a été retrouvé son portrait. Alors que ses amis venaient à sa recherche, ils furent accostés par une gourgandine qui avait été chargée de leur transmettre les affaires de l'Elfe, luciole comprise, ainsi que les portraits de Khalal, Eryka, Aschémadaï, Tsadkiel. Pendant que ce dernier a tenté de faire parler la catin, elle a été assassinée par un tireur d'élite. S'en est suivi une course poursuite jusqu'au Quartier Nain et il a dû se battre contre l'Elfe, Llyah et Aschémdaï qu'il a sérieusement blessé. Son nom : Octavius. Sa faction : Défias. Actuellement il est à l'hôpital d'Hurlevent et il est prêt à coopérer avec les membres de la guilde après un "entretien de courtoisie" avec Khalal.


Le lendemain, alors que Tsadkiel a tenté une approche de la LewisNav', il a été interrompu par une silhouette encapuchonnée. D'après la silhouette, on aurait dit une Draeneï. Elle l'a mise en garde car une embuscade attendait toute personne n'approchant trop près. Elle a aussi expliqué où trouver Eryka, qu'elle allait bien, et combien d'hommes ils auraient à combattre. Visiblement, elle utilise la magie, puisqu'elle se servait d'une illusion pour s'adresse à l'Elfe.
Malgré la mise en garde, et après avoir informé ses compagnons des informations qu'on venait de lui transmettre, il s'est laissé capturer par les assaillants pour retrouver son aimée et s'assurer qu'elle allait bien. Cette fois, les affaires du maître d'armes ont directement été envoyées à la planque de Forgefer.


Dimanche, en soirée, une expédition a été montée pour libérer les tourtereaux. Comme prévu, il n'y avait que quatre hommes de main et leur chef Anna d'Irvalon, gestionnaire de la LewisNav'. La bataille fut brève : trois hommes morts et un capturé avec la Worgen qui ont été enfermés dans les cellules de la plaque de Forgefer.





[HRP : N'hésitez pas à me dire si j'ai oublié des éléments qui vous semblent importants, merci !]

Par la luciole…

Elle était à bout de nerfs, prête à craquer d’une minute à l’autre… sa voix était fatiguée, tendue, stressée. Il n’y avait plus rien du mordant qui la caractérisait.

"Treize… j’ai été mise au courant ce matin de disparitions et pertes de mémoire. J’ai tout de suite vérifié et toutes les personnes concernées présentent des signes suspects dans leurs interrogatoires. Nous avons de moins en moins de pistes, on dirait que le ou la responsable cherche à effacer ses traces. Cependant, il reste un espoir : une des personnes qui semble avoir eu sa mémoire modifiée n’a pas encore été prise pour cible. " Après un temps d’arrêt pour remettre ses idées en ordre, elle reprit. "Je veux que vous la surveilliez, que vous la suiviez, que vous… que vous fassiez je ne sais pas quoi. Mais je veux que vous arrêtiez à tout prix la personne responsable de tous ces actes. Et vite… on m’a demandé officiellement d’enquêter dessus et si on se rend compte que j’enquête déjà dessus et que je n’ai rien dit…" Il était inutile qu’elle termine.

La probable cible s'appelle Sasha Vance et est une des secrétaire chagrée de transmettre certains ordres militaires pour les Marches de l'Ouest. Elle travaille donc dans le château d'Hurlevent et vit à la périphérie sud du quartier des mages. Elle aime sortir dans des tavernes avec ses amis, et elle apprend la cuisine dans le vieux quartier.

En tout cas, le sac à puces devait être surpris : aucun mot plus haut que l’autre et pas une seule insulte ! Décidément, Alyssä devenait ennuyeuse.



Un nouvel article de l’édition de midi du Hurlenews.

Meurtres, disparitions, et pertes de mémoire : les agents d’Hurlevents ciblés !

Vous vous rappelez sans aucun doute de la mort brutale de deux agents de notre royaume. Hors, nous venons d’apprendre que trois d’entre eux ont disparus ! Et deux autres ont perdu une partie de leurs souvenirs depuis dimanche.

Seul lien entre tous ces individus, ils appartiennent aux services administratifs et militaires d’Hurlevent.
Deux des trois disparus travaillaient pour dans la trésorerie et la gestion financière et on ne les a pas revus depuis le 26 février. Le dernier n’a pas donné de nouvelles après le 28 février et il était affecté au contrôle des docks.
Samedi dernier, le 5 mars, après une agression, il semblerait qu’une archéologue ne se souvienne plus de tout ce qu’elle a fait depuis décembre. Hier, un commandant d’infanterie a perdu tous ses souvenirs depuis mi-janvier.

Ne pensez-vous pas, tout comme nous que toutes ces agressions sont liées ? Tout de même ! Deux meurtres, trois disparitions et deux pertes de mémoire en dix jours… qu’on ne se moque pas nous ! Et puis… n’avez-vous pas remarqué l’état de nervosité dans lequel se trouvent certains agents d’Hurlevent ? Que font les gardes et les services de police internes ?!

[… encore une fois, la suite de l’article présente des hypothèses plus ou moins fantaisistes…]

H.C.

Mercredi soir...

Octavius était sorti à la tombée de la nuit. Il n'avait pas eu de nouvelles de ses tortionnaires... et n'avait pas attendu d'en avoir. L'horrible druide lui avait fait la peur de sa vie !
Il se dirigea vers le port... mais ne l'atteint jamais. En le localisant grâce à ce que les membres du Masque avaient placé dans ses affaires, ils le trouvèrent mort dans une ruelle du Quartier Nain... un carreau d'arbalète en travers de la gorge. Mort par son arme favorite ; une pointe d'ironie de la part de son ou ses bourreaux...

Et encore un article du Hurlenews...

Explosion meurtrière au port

Peut être avez vous entendu l'explosion qui a eue lieue au port d'Hurlevent, samedi. En effet, une cargaison de poudre en transit a explosé pour une raison inconnue dans le dépôt qui jouxte la siège de social de la LewisNav', détruisant à moitié le bâtiment.

Armateur qui a toujours soutenu notre royaume au nom de la famille Lewis, c'est sa deuxième castastrophe depuis le début de l'année. En effet, en janvier, le Comte Georges R. Lewis a été assassiné. Samedi, on a retrouvé quatre corps de dockers humains, et le corps calciné d'une Worgen, probalement Anna d'Irvalon, administratrice de l'entreprise depuis la mort du Comte. Un autre problème se rajoute aux pertes humaines et matérielles, toutes les archives les et les dossiers de gestion ont été détruits. Les quelques copies présentes au domaine Lewis permettront peut être de relancer l'activité, mais c'est peu probable.

Nous avons donc perdu une femme, des hommes valeureux et un de nos armateurs les plus fidèles qui a toujours privilégié le bien de notre nation à la soif de richesses qui caractérise la plus part des entreprises privées. Un nouveau coup dur pour notre royaume qui doit faire face à la Horde et à Aile-de-Mort et ses fanatiques.

H.C.

En parallèle, la semaine précédente, la Worgen Anna d'Irvalon avait été interrogée par un des fanatiques hommes du Masque (un sac à puces), et ce n'est certainement pas son corps que l'on retrouva dans les ruines du bâtiment. Mais ça... peu le savaient.





[HRP : Voir le sujet ==> Une Worgen à la casserole publié sur le forum LES CELLULES.]

Sasha Vance était sortie de la ville, et elle longeait les remparts. Elle arriva dans un petit goulet formé par les remparts d’un côté et une falaise de l’autre. Les arbres touffus qui bordaient la ville cachaient le sol à d’éventuelles sentinelles. On n’avait pas jugé utile d’abattre les arbres centenaires… si quelqu’un arrivait de ce côté, ce serait en volant.

L’Humaine s’arrêta à côté d’un arbre et une grande personne cornue vient à sa rencontre, couverte d’une grande robe noire à capuche. Au son de sa voix charmeuse et velouté, et vue sa tenue, Tsadkiel la reconnue aussitôt. C’était la 'personne' qui l’avait informée de l’endroit où se trouvait Eryka, une semaine plus tôt. Aschmédaï et son horrible chef sentirent immédiatement la nature démoniaque de cette nouvelle venue. Cependant, le démoniste sentit aussi la présence de trois autres démons, tout près du couple.

"Bonsoir ma chérie ! Je vous attendez avec impatience…
- Bonsoir Laurina ! Vous êtes enfin revenue de l’Exodar !
- En effet… enfin. Je vous avais même apporté un petit présent, mais je l’ai oublié à l’auberge, vous m’accompagnez ?
- Bien entendu !"

Laurina s’approcha et retira sa capuche, dévoilant un visage de Draneï… qui n’était qu’une illusion. Elle lui sourit et se pencha à son oreille pour lui murmurer quelque chose. Le résultat ne se fit pas attendre, la pauvre femme s’endormit en quelques instants dans les bras de la succube, qui l’allongea sur le sol.

"Les Humains sont si faibles..." railla-t-elle à haute voix. Elle reprit plus haut encore, dissipant l'illusion, révélant sa vraie nature et laissant tomber sa robe. "Montrez-vous ! Je sais que vous êtes là !"

Une 'chose' s’approcha alors : un gros chat à l’aspect inquiétant.

"Khalal je suppose ?
- Bien deviné. Et maintenant tu vas nous suivre gentiment.
- Dans vos rêves sac à puces !"

Le combat commença en suivant, elle esquiva le druide et retourna un sort raté contre Aschmédaï, le charmant sur le coup. "Défends moi ! Mais ne tue pas !" lui ordonna-t-elle mentalement. Un premier diablotin se mit en phase avec le plan d’Azeroth, apparaissant adns un arbre, et brûla le druide. Llyah lui lança une dague qui le toucha. Le Roux en profita pour lancer un sort de peur à sa nouvelle épouse qui s’enfuit en courant (un mariage qui commence bien si vous voulez mon avis !). Laurina lui envoya un nouvel ordre : "Tu peux blesser du moment que tu ne tues pas, crétin d’Humain !" Eryka et Tsadkiel tentèrent de passer une corde autour du cou de la démone, seul le maître d’armes y arriva et le bourreau de l’Ephémère se prit un coup de coude. En réponse, un second diablotin sauta sur l’Elfe aux multiples cicatrices et lui planta ses griffes dans les épaules ; le hurlement de douleur arracha un rire hystérique à la petite peste. Le troisième se montra enfin et commença à essayer de libérer la gorge de la succube. Le sac à puces reprit une forme plus présentable… ou pas. Non, c’était pire en fait. Toujours est-il qu’il se jeta sur la corde en même temps qu’Eryka pour étrangler un peu plus la démone qui perdit connaissance. Le premier démon, perché dans son arbre, lança une boule de feu à Eryka et la blessa à la cuisse. C’est à peu près à ce moment qu’Aschmachinchose décida de lancer un sort de zone sur le petit groupe qui s’entassait. Les deux Elfes et les deux diablotins se retrouvèrent sonnés. Mais pas le chef des agresseurs, hélas. Le sort avait juste eu le temps de partir que Llyah, ayant repris ses esprits, colla son poing sur le visage de son mari (quelle lune de miel agréable !) et dissipa la sort de séduction. Pendant ce temps, Grand Chef l’Horreur s’était précipité sur les sur les deux gnomes cornus (comme il aime les appeler) et les égorgea avec ses griffes : « Bonjours aux démons. » Le dernier démon, tenta une autre boule de feu sur le druide, mais rata son coup et fut transpercé par une autre dague de la Rousse en colère. Coup du sort… alors que Laurina commençait à reprendre conscience, le diablotin lui tomba sur la figure, l’assommant pour de bon.

Bilan…
- Une succube capturée.
- Trois diablotins éliminés.
- Un œil au beurre noir pour le Roux et un superbe début de mariage avec sa Rousse.
- Un sac à puces légèrement brûlé sur un flanc.
- Des épaules meurtries pour le maître d’armes.
- Un coup de coude et une cuisse brûlée pour Eryka.

Les premiers soins furent rapidement administrés et les deux couples partirent de leur côté, laissant une chose immonde s’occuper de la succube. Il l’emmena dans les cellules afin de l’interroger un peu plus tard.

Un léger détail cependant… le lendemain matin, plus tard dans la nuit, une certaine Sasha Vance se réveilla, l’esprit embrumé, seule dans le goulet. Malheureusement… je ne puis m’empêcher de rappeler un incident semblable, ou presque tout le monde avait oublié le corps une certaine Dérélicte. Il ne fait pas bon d’être inconscient chez les membres du Masque !





[HRP : L’interrogatoire de la succube se déroulera sur le sujet ==> Une succube innocente et quelques réponses publié sur le forum LES CELLULES.]

Le lendemain, un certain Roux était venu interroger la succube qui s'était montrée très docile. Enfin, c'est sa Maîtresse qui le lui avait orodnné, il le savait bien. L'abjecte Humain avait cependant passé ses nerfs sur la succube, qu'il avait détruite. L'injuste justice rousse avait encore frappé !

En tout cas, dès que le sac à puces de l'Ephémère apprendrait que la mémoire d'Alyssä avait subi une vidange, s'il essayait de localiser la luciole, il la trouverait dans un bocal avec un petit mot, là où avait eu lieue la bataille de la veille.

Au druide Khalal,

Comme vous l'avez demandé à Alyssä, la luciole n'a subit aucuns dommages. J'espère que vous prendrez cela en compte quand je viendrai vous voir. Tout comme je suis certaine que vous n'oublierez pas que je vous ai permis de sauver Eryka et son enfant, et que j'ai ordonné à mes démons de ne tuer personne. Je suis sincèrement désolée pour les blessures occasionnées, en particulier pour Eryka.

En espérant que ce ne sera pas déjà fait quand vous lirez ce message, je vous prie de ne pas faire de mal à ma succube, ou du moins d'attendre que je vienne vous voir d'ici ce soir ou demain.

Y.

Le soir même...

Une silhouette s'approcha de la Maison de l'Eclat et frappa à la porte. On la héla sur le balcon, où se tenaient Dérélicte et Elloth : "C'est pourquoiiii ?"

L'Humaine répondit avec un large sourire. "Bonsoir ! Je suis Ilana Nolt, vous pouvez m'ouvrir ?!"

Et là... aucune réaction. Il lui fallut quelques explications pour arriver à faire comprendre aux Elfes qui elle était. Dérélicte ouvrit des yeux comme des soucoupes. "La proie de l'Ephémère..." Il lui fallut quelques instants avant de s'exclamer, "Que voulez-vous ? Et vous êtes gonflée de vous pointer ici !"

"Juste discuter ! J'le jure !" s'exclama-t-elle tout sourire. "Et si je viens ici, c'est parce que je pense que vous m'écouterez avant de m'étriper ! Elloth a été torturée par Khalal, et vous êtes la seule personne à ne pas l'appeler 'chef', d'après ce qu'Yd... ce que je sais. Donc je préfère venir vous voir vous, et pas le druide, qui a d'ailleurs exécuté ma succube alors qu'il n'en avait pas besoin !"

La patronne de l'Eclat était restée fixée sur "Elloth a été torturée par Khalal", et vu l'expression de surprise... et de colère qu'elle afficha, le sourire d'Ydelle s'élargit de plus belle.

"Alors ? Je peux entreeeeer ?"

On vint lui ouvrir mais avant de l'inviter la courageuse Elfe lui demanda. "Vous êtes armée ?"

Surprise, l'Humaine avait répondu : "Mais... je suis une arme..." Bah oui, elle était démoniste après tout.

Une fois entrée, elle avait jeté des regards curieux autour d'elle et s'était installée dans un fauteuil sans y être invitée. Elle avait donc commencé son récit -Dérélicte à moitié cachée derrière Elloth- en expliquant qu'elle n'était 'pas vraiment Ilana', mais qu'elle s'appelait Ydelle. Dès que c'était sorti, elle s'était mise à parler d'elle à la troisième personne, ce qui semblait lui faire très plaisir. Elloth lui avait demandé pourquoi elle le faisait et elle avait répondu tout simplement : "Ydelle peut parler d'elle avec 'je', mais Ydelle aime prononcer son nom !". Quelle explication fumeuse...

La suite de la conversation ? Ca ne vous regarde pas ! Pas pour le moment du moins. Toujours est-il qu'elles furent dérangées par la barique ambulante qui vint frapper à la porte. Elloth créa alors un portail pour Dalaran et y emmena une Ydelle qui était devenue hystérique. Cependant, la paladine (beurk) avait ressenti la présence de la démoniste et quand Dérélicte l'avait enfin laissée entrer, elle avait vue une orbe dans laquelle semblait se déchaîner une petite tempête de sable... [Voir le sujet ==> (Anecdote) Alors comme ça... publié sur le forum LE SALON.]

Finalement, Elloth cacha Ydelle dans une planque de l'Eclat. Et la suite... et bien vous verrez plus tard !

... plus tard...

Les événements c'étaient enchainés rapidement. Le sac à puces avait été mis au courant que sa proie avait trouvé refuge au sein de l'Eclat. Il parait que Dérélicte et la chose poilue avaient passé un sacré bout de temps à se crier dessus.

Le destin d'Ydelle était incertain. D'ailleurs, elle aurait sûrement été condamnée si elle n'avait pas montré son sablié à Dérélicte et Elloth. En effet, son pouvoir en raport avec le sable et les runes sur le sablier avaient intrigué les deux Elfes. Plus tard, Ydelle s'était souvenue d'un nom en rapport avec ses pouvoirs : Tzyah, qu'elle avait associé au Chaos.

D'autres souvenirs avaient ressurgi depuis, et suite à un procès en présence de la plus part des enfants de Maezel, Ydelle avait été jugée apte à les rejoindre avec une mise à l'épreuve. On la garderait à l'oeil, mais ils espéraient qu'elle pouvait bel et bien apporter des réponses. Elle fut donc placée sous l'aile de l'Eclat et de Dérélicte, ce qui lui convenait parfaitement !
Il faut dire que vue ce que pensaient les dirigeants des autres Maisons... elle n'aurait quand même pas eu le choix si on lui avait demandé son avis.

En tout état de cause, l'affaire était close. Il n'y aurait pas de récompense vu qu'Alyssä avait perdue la mémoire. Mais Ydelle emmener sûrement bien plus : ses pouvoirs, l'argent qu'avait gagné Ilana en vendant des informations aux Défias, mais surtout, ses souvenirs sur la première secte de l'Onyre.

Ha oui... et son caractère que certains n'aimaient déjà pas ! Mais comprenez-la... elle vient d'une culture totalement différente, elle doit encore s'adapter à votre monde ! Mais faut-il encore qu'elle le veuille...


[HRP : Chronologie de l'affaire :

Mars : Thorius vend à Ilana le sablier et l'orbe contenant les souvenirs d'Ydelle.
Fin septembre : début des fuites au sein du Service Patrouille d’Hurlevent.
21 décembre : première tentative d’assassinat contre le Comte Lewis.
10 janvier : assassinat du Comte Lewis, début de l’enquête.
16 janvier : affaire Lewis : suite aux interrogatoires, aucune piste n’est trouvée, l’affaire est close.
20 janvier : disparition de Karl.
13 février : message laissé à Lado Tournevice : proposition du contrat.
18 février : première rencontre entre Alyssä et les grandes brutes.
21 février : souvenir de John Johnson modifié.
23 février : interrogatoire de John Johnson et de Dsilée Trone.
24 février : remise du diablotin à Khalal.
27 février : deux disparitions.
1er mars : une disparition.
4 mars : John Johnson et Dsilée Trone sont retrouvés égorgés au Quartier Nain. Eryka est capturée en se rendant à la LewisNav'. Ilana se fait posséder par Ydelle.
5 mars : "quelqu'un" renseigne Tsadkiel sur l'endroit où se trouve Eryka et combien de personnes la garde. Il se fait aussi capturer volontairement juste après. Le même jour, quelqu’un se fait effacer la mémoire.
6 mars : Eryka et Tsadkiel sont libérés et Anna d'Irvalon est faite prisonnière.
7 mars : autre perte de mémoire.
14 mars : succube capturée. Dans la nuit, Alyssä perd une partie de sa mémoire.
15 mars : succube interrogée et injustement exécutée. Ydelle se rend à la Résidence et on lui offre une protection temporaire.
22 mars : procès d'Ydelle, incorporation dans la guilde.]