(Histoire) Une visite entre les rêves.
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(Histoire) Une visite entre les rêves.
Cette histoire se passe après la libération de Traori quand elle était dans les geôles de l'Ephémère.
Elle était libre enfin, sortie d'une geôle parmi les plus sombres et les plus cruelles. La Bateleuse, en échange de sa liberté lui avait laissé un souvenir; permanent et visible de tous, la marque d'un sourire, celui de Sœur Sourire: une balafre partant de la commissure de ses lèvres jusqu'au milieu de la joue droite... Une souffrance physique.
Et maintenant, Traori était dehors, comme les autres "apparemment" libérés car jouets du Destin, les êtres quels qu'ils soient, ils le sont tous. La Draeneï était une chamane de l'Air et des Eaux et elle pouvait alors à nouveau sentir les afflux magiques de ces Eléments hors de cette geôle où rien n'était permis, ni l'eau de couler, ni l'air de souffler... Une souffrance psychologique.
On lui avait dit que le Masque, celui dont on lui avait fait les plus grands mystères, irait à sa rencontre quand elle tomberait dans le sommeil. Elle se demanda alors sur quels genres de fous, elle avait bien pu tomber, prétendre ainsi habiter les rêves, c'était insensé!
Voilà que la nuit tombait sur la fournaise ambiante de Forgefer, Traori réussit à trouver un lit dans une auberge, une chambre minuscule avec une paillasse décolorée par le temps, elle s'attendait presque à voir le... "matelas" à la taille d'un nain, heureusement pour elle, les nains s'étaient habitués à la présence d'autres races dans ces murs et s'étaient adaptés en conséquence. Les murs sculptés dans la roche avec tout le savoir-faire des nains contrastait avec l'aspect miteux du lit, la chaise bancale et le miroir dont une partie était brisée. Elle s'effondra sur le lit, et durant une bonne demi-heure, elle restât ainsi à penser.
"Mais où est-ce-que tu t'es encore fourrée?"
Elle se redressa ensuite pour faire face à la porte de la chambre, elle prit sa tête entre ses mains, paumes sur les yeux, résolue à trouver des réponses, et elle les aurait d'une manière ou d'une autre. Elle se releva, se déshabilla pour poser ses vêtements dans un coin, elle espérait que le nain qui l'avait conduit là n'avait pas mis délibérément quelques trous pour voir ses plus belles clientes. Traori soupira avant de planter son regard dans le miroir, elle contemplait amèrement la balafre qui tuait ainsi son visage, la naine avait réussi à en faire quelque chose de plus "joli" en la soignant mais pourtant c'était toujours là, barrant sa joue, elle passa lentement son doigt sur l'ancienne plaie, les sens avaient disparus à cet endroit-là, elle se retourna alors pour voir son dos qui portait déjà quelques cicatrices, quelques durs traitements de Zangar.
Elle approcha ensuite son visage de la surface du miroir, et elle regarda son reflet dans les yeux comme d'égal à égal. Il y avait un talent dont elle avait pris la peine de ne pas dévoiler... Il est dit que l'hypnose demande des années et des années de pratique, pour les 10 millénaires qu'elle trainait c'était amplement suffisant. Elle se fixa, visant à se détendre, à détendre ses pauvres muscles courbaturés, à calmer cette faim qui la tiraillait, à tarir ces envies de vengeance. Elle arrivait à garder son calme ainsi depuis longtemps, sa technique était au point.
Elle se quitta du regard avant de se coucher toute droite, les bras contre son corps, elle ferma les yeux et commença sa séance d'auto-hypnose, elle sentait son corps s'enfoncer dans le matelas, ce n'était qu'illusoire et pourtant la sensation existait bel et bien. Elle se sentit alors quitter ce monde, s'enfonçant dans les profondeurs abyssales du Sommeil, puis alors qu'elle atteignait les hautes-sphères du Rêve, sa pensée fut détournée, c'était sur une scène de Théâtre qu'elle posait les sabots.
Le Rideau s'ouvre et un Masque attends.
- Bonsoir mon enfant.
Traori perdit ses moyens, Il est dans son rêve, tout ce en quoi elle croyait s'était volatilisé quand le Masque en face d'elle lui annonça la bienvenue. C'était bien là qu'Il se trouvait: devant elle.
Et elle... Elle ne pouvait rien y faire.
Elle était libre enfin, sortie d'une geôle parmi les plus sombres et les plus cruelles. La Bateleuse, en échange de sa liberté lui avait laissé un souvenir; permanent et visible de tous, la marque d'un sourire, celui de Sœur Sourire: une balafre partant de la commissure de ses lèvres jusqu'au milieu de la joue droite... Une souffrance physique.
Et maintenant, Traori était dehors, comme les autres "apparemment" libérés car jouets du Destin, les êtres quels qu'ils soient, ils le sont tous. La Draeneï était une chamane de l'Air et des Eaux et elle pouvait alors à nouveau sentir les afflux magiques de ces Eléments hors de cette geôle où rien n'était permis, ni l'eau de couler, ni l'air de souffler... Une souffrance psychologique.
On lui avait dit que le Masque, celui dont on lui avait fait les plus grands mystères, irait à sa rencontre quand elle tomberait dans le sommeil. Elle se demanda alors sur quels genres de fous, elle avait bien pu tomber, prétendre ainsi habiter les rêves, c'était insensé!
Voilà que la nuit tombait sur la fournaise ambiante de Forgefer, Traori réussit à trouver un lit dans une auberge, une chambre minuscule avec une paillasse décolorée par le temps, elle s'attendait presque à voir le... "matelas" à la taille d'un nain, heureusement pour elle, les nains s'étaient habitués à la présence d'autres races dans ces murs et s'étaient adaptés en conséquence. Les murs sculptés dans la roche avec tout le savoir-faire des nains contrastait avec l'aspect miteux du lit, la chaise bancale et le miroir dont une partie était brisée. Elle s'effondra sur le lit, et durant une bonne demi-heure, elle restât ainsi à penser.
"Mais où est-ce-que tu t'es encore fourrée?"
Elle se redressa ensuite pour faire face à la porte de la chambre, elle prit sa tête entre ses mains, paumes sur les yeux, résolue à trouver des réponses, et elle les aurait d'une manière ou d'une autre. Elle se releva, se déshabilla pour poser ses vêtements dans un coin, elle espérait que le nain qui l'avait conduit là n'avait pas mis délibérément quelques trous pour voir ses plus belles clientes. Traori soupira avant de planter son regard dans le miroir, elle contemplait amèrement la balafre qui tuait ainsi son visage, la naine avait réussi à en faire quelque chose de plus "joli" en la soignant mais pourtant c'était toujours là, barrant sa joue, elle passa lentement son doigt sur l'ancienne plaie, les sens avaient disparus à cet endroit-là, elle se retourna alors pour voir son dos qui portait déjà quelques cicatrices, quelques durs traitements de Zangar.
Elle approcha ensuite son visage de la surface du miroir, et elle regarda son reflet dans les yeux comme d'égal à égal. Il y avait un talent dont elle avait pris la peine de ne pas dévoiler... Il est dit que l'hypnose demande des années et des années de pratique, pour les 10 millénaires qu'elle trainait c'était amplement suffisant. Elle se fixa, visant à se détendre, à détendre ses pauvres muscles courbaturés, à calmer cette faim qui la tiraillait, à tarir ces envies de vengeance. Elle arrivait à garder son calme ainsi depuis longtemps, sa technique était au point.
Elle se quitta du regard avant de se coucher toute droite, les bras contre son corps, elle ferma les yeux et commença sa séance d'auto-hypnose, elle sentait son corps s'enfoncer dans le matelas, ce n'était qu'illusoire et pourtant la sensation existait bel et bien. Elle se sentit alors quitter ce monde, s'enfonçant dans les profondeurs abyssales du Sommeil, puis alors qu'elle atteignait les hautes-sphères du Rêve, sa pensée fut détournée, c'était sur une scène de Théâtre qu'elle posait les sabots.
Le Rideau s'ouvre et un Masque attends.
- Bonsoir mon enfant.
Traori perdit ses moyens, Il est dans son rêve, tout ce en quoi elle croyait s'était volatilisé quand le Masque en face d'elle lui annonça la bienvenue. C'était bien là qu'Il se trouvait: devant elle.
Et elle... Elle ne pouvait rien y faire.
Mara Fall- Empoisonneuse - advocatus diabolis
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Date d'inscription : 20/08/2010
Age : 32
Re: (Histoire) Une visite entre les rêves.
Le Masque la fixa avec une pointe d’ironie avancée.
- Et bien alors ? Qu’est ce qui ne va pas ? Tu sembles perdue ? Allons détends-toi… Tiens assied-toi.
En disant cela le Masque claqua des doigts et une chaise vint se trouver derrière Traori qui nageait encore en plein délire. C’est au bout d’une minute qu’elle vint à s’asseoir, les yeux écarquillés. Elle contempla alors le lieu ambiant, elle était sur les planches, un projecteur braqué sur elle, les lourds rideaux étaient faits d’un épais velours rouge qui descendaient ensuite dans les ombres, elle ne voyait que l’espace qu’éclairait le projecteur et l’Entité en face d’elle, le Masque lui-même.
- Je vois que tu détailles mes aménagements. Te plaisent-ils ? Certains le disent trop sombre mais je pense que le mystère est un apparat qu’il ne faut en aucun cas gâcher.
- Le mystère c’est une de mes capacités de le dévoiler.
- Et bien, je pense que c'est un tort. Le mystère est une part de toutes choses. Que serait la vie sinon bien ennuyante sans ses mystères ? Hmm ?
- A vous de me le dire.
- Ah, on m’avait parlé de ton impétuosité surement grâce à cet Aspect du Vent que tu affectionnes tant, n’est-ce-pas ?
- On vous a raconté quoi sur moi ?
- Tout. Je sais tout..
Le Masque se délecta d’un rire léger, ceci ne plaisait guère à Traori qui commençait à retrouver ses esprits.
- Vous n’avez pas répondu à ma question.
- Effectivement. Et je n’y répondrai pas, tu sais aussi bien que moi que 10.000 années de vie seraient bien trop longues à expliciter.
- Vous me renvoyez quand dans mes rêves ? J’avais dans l’idée de passer une bonne nuit au départ…
Traori au fur et à mesure de la conversation reprenait ses forces, s’il était là, ce n’était pas pour rien, si elle était là ce n’était pas pour rien non plus.
- Je vois… Dans ce cas, si nous parlions plutôt de ce qui t’amènes ici ?
- Je comptais sur vous pour me le dire. M’extirper de mes rêves pour une entrevue, j’ai encore du mal à…
- Oh, mais tu y parviendras… Il le faut de toute façon.
Le Masque se fendit d’un grand sourire, il semblait presque à Traori qu’Il faisait l’imitation de sa nouvelle balafre encore douloureuse comme une moquerie habilement déguisée… C’était… déconcertant, il paraissait à la chamane que ce Mystérieux avait largement plus d’un tour dans son sac. Son esprit lui dictait d’être prudente, ici tout pouvait arriver et elle n’était surement pas à même de contrer ce que « tout » pouvait être.
- Il le faut ?
- Oui, il le faut. Tu as eu l’excellente idée de venir fouiller où il ne fallait pas, à savoir dans les affaires de mes enfants, ceux-ci ont très bien agi à mon égard, ils t’ont claquemurée au cas où tu en saurais plus que tu ne voulais l’admettre. Je regrette sincèrement ce qui s’est passé avec ton époux… Reth ? Je crois ?... Il est mort pour me permettre d’être là... En quelques sortes. Je comprends le désir que tu as pu avoir de suivre la Siamoise pour connaître la vérité sur ce point.. Cependant! Celui que tu as eu de la suivre pour sa carte est une piètre raison. Bien piètre raison.
- Je dev…
- Non. Tu ne devais rien.
- Vous ne pouvez pas savoir !
- J'ai vécu beaucoup plus qu'il ne peut y paraître, mon amie. Ne crois pas qu'il y ait ici une chose que je ne peut pas savoir. Et maintenant regardes où cela t’as menée ! Tu as été traquée, trompée, abusée, emprisonnée, blessée et maintenant même défigurée ! Pour te conduire où ? Il y a tant de choses que tu penses devoir faire qui sont irrémédiablement fausses. Ce désir de savoir t’a menée quasiment à ta perte, tu serais morte si Sœur Sourire n’avait pas été là. Et maintenant par obligation, tu te dois de m’écouter et de me servir comme le font chacun de mes enfants. C’est ton prix pour avoir tenté de percer le secret.
- Non !
- Je ne te laisse pas vraiment le choix. Tu veux t'emparer de mes secrets alors je m'empare des tiens.
Et puis réfléchis… avec moi tu auras accès à ce tendre savoir que recherches tant. Tu peux même réfuter le sens de la vie elle-même, rejoindre les immortels en échange d’une chose, te mettre à mon service. C’est tout. Allons, ne perd pas cette occasion qu'il t'es offert, elles sont bien trop rares en ce monde. Tu as été choisie! Du haut de mon Théâtre, tu as été élue afin de représenter l'essence même de la liberté! Allons! Embrasse ma cause!
- Je…Ne… Veux pas !
- Je vois… On ne dira pas que j’ai été ingrat avec toi, cependant tu en sais beaucoup trop pour que je te laisse simplement partir, si tu ne veux pas y mettre du tien alors je te montrerai.
Le rideau se ferma brusquement, la lueur s’éteignit laissant Traori seule à elle-même dans la pénombre. Elle se leva et la chaise disparut, on ne voyait absolument rien. Le théâtre était devenu lugubre et sans vie. Il n’y avait plus aucun signe du Masque. La température chutait, Traori pouvait sentir son souffle devenir glacé au sortir de sa bouche, le plancher se parait lentement de givre. Traori tomba à genoux recroquevillée sur elle-même à cause du froid, elle pouvait sentir le gel s’immiscer sur ses genoux, il semblait remonter. Très lentement, il commença à prendre son corps, bientôt ses jambes furent recouvertes d’une épaisse couche de glace, ayant gelé de l’intérieur. Son cœur battait de plus en plus vite. Rien ne pouvait stopper cette avancée, ses pouvoirs n’avaient pas lieu ici. Le gel prenait maintenant le bas du ventre et continuait de remonter, elle ne pouvait plus bouger. C’est quand il arriva à sa poitrine qu’une musique retentit alors, elle semblait provenir des catacombes, puissante, insurmontable… Inévitable. La terreur était la dernière chose qu’elle sentit avant que le froid ne prenne définitivement son corps.
Et sous ses jambes, le plancher s’ouvrait vers un nouvel endroit tout aussi inconnu, son corps gelé s’engouffra dans ce nouveau trou comme une pierre sombre dans l’eau. Et elle tombait, cela paraissait infini quand elle tomba sur un sol dallé, la glace se brisa et son corps avec.
Ce n’est que plus tard, que la Draeneï s’éveilla, elle ne savait ni où, ni comment elle avait atterrie ici. Cet « ici » était d’ailleurs bien étrange. C’est dans un couloir sombre qu’elle avait atterrie éclairé simplement par quelques chandeliers recouverts de toiles, qui émettaient une faible lueur comme mourante. Le sol était un simple plancher craquant à chaque pas, se démantelant à certains endroits. Les murs tout aussi noirs que l’ambiance qu’ils amenaient, perdaient leur peinture à quelques endroits laissant à la place un trou dont on ne voyait rien, ni personne, ni quoi que ce soit d’autre, rien que le vide complet. Traori regardait le couloir, il semblait s’étendre infiniment devant elle et c’était le seul chemin pour elle, elle dut alors s’engager afin de sortir de ce couloir surnaturel.
- Et bien alors ? Qu’est ce qui ne va pas ? Tu sembles perdue ? Allons détends-toi… Tiens assied-toi.
En disant cela le Masque claqua des doigts et une chaise vint se trouver derrière Traori qui nageait encore en plein délire. C’est au bout d’une minute qu’elle vint à s’asseoir, les yeux écarquillés. Elle contempla alors le lieu ambiant, elle était sur les planches, un projecteur braqué sur elle, les lourds rideaux étaient faits d’un épais velours rouge qui descendaient ensuite dans les ombres, elle ne voyait que l’espace qu’éclairait le projecteur et l’Entité en face d’elle, le Masque lui-même.
- Je vois que tu détailles mes aménagements. Te plaisent-ils ? Certains le disent trop sombre mais je pense que le mystère est un apparat qu’il ne faut en aucun cas gâcher.
- Le mystère c’est une de mes capacités de le dévoiler.
- Et bien, je pense que c'est un tort. Le mystère est une part de toutes choses. Que serait la vie sinon bien ennuyante sans ses mystères ? Hmm ?
- A vous de me le dire.
- Ah, on m’avait parlé de ton impétuosité surement grâce à cet Aspect du Vent que tu affectionnes tant, n’est-ce-pas ?
- On vous a raconté quoi sur moi ?
- Tout. Je sais tout..
Le Masque se délecta d’un rire léger, ceci ne plaisait guère à Traori qui commençait à retrouver ses esprits.
- Vous n’avez pas répondu à ma question.
- Effectivement. Et je n’y répondrai pas, tu sais aussi bien que moi que 10.000 années de vie seraient bien trop longues à expliciter.
- Vous me renvoyez quand dans mes rêves ? J’avais dans l’idée de passer une bonne nuit au départ…
Traori au fur et à mesure de la conversation reprenait ses forces, s’il était là, ce n’était pas pour rien, si elle était là ce n’était pas pour rien non plus.
- Je vois… Dans ce cas, si nous parlions plutôt de ce qui t’amènes ici ?
- Je comptais sur vous pour me le dire. M’extirper de mes rêves pour une entrevue, j’ai encore du mal à…
- Oh, mais tu y parviendras… Il le faut de toute façon.
Le Masque se fendit d’un grand sourire, il semblait presque à Traori qu’Il faisait l’imitation de sa nouvelle balafre encore douloureuse comme une moquerie habilement déguisée… C’était… déconcertant, il paraissait à la chamane que ce Mystérieux avait largement plus d’un tour dans son sac. Son esprit lui dictait d’être prudente, ici tout pouvait arriver et elle n’était surement pas à même de contrer ce que « tout » pouvait être.
- Il le faut ?
- Oui, il le faut. Tu as eu l’excellente idée de venir fouiller où il ne fallait pas, à savoir dans les affaires de mes enfants, ceux-ci ont très bien agi à mon égard, ils t’ont claquemurée au cas où tu en saurais plus que tu ne voulais l’admettre. Je regrette sincèrement ce qui s’est passé avec ton époux… Reth ? Je crois ?... Il est mort pour me permettre d’être là... En quelques sortes. Je comprends le désir que tu as pu avoir de suivre la Siamoise pour connaître la vérité sur ce point.. Cependant! Celui que tu as eu de la suivre pour sa carte est une piètre raison. Bien piètre raison.
- Je dev…
- Non. Tu ne devais rien.
- Vous ne pouvez pas savoir !
- J'ai vécu beaucoup plus qu'il ne peut y paraître, mon amie. Ne crois pas qu'il y ait ici une chose que je ne peut pas savoir. Et maintenant regardes où cela t’as menée ! Tu as été traquée, trompée, abusée, emprisonnée, blessée et maintenant même défigurée ! Pour te conduire où ? Il y a tant de choses que tu penses devoir faire qui sont irrémédiablement fausses. Ce désir de savoir t’a menée quasiment à ta perte, tu serais morte si Sœur Sourire n’avait pas été là. Et maintenant par obligation, tu te dois de m’écouter et de me servir comme le font chacun de mes enfants. C’est ton prix pour avoir tenté de percer le secret.
- Non !
- Je ne te laisse pas vraiment le choix. Tu veux t'emparer de mes secrets alors je m'empare des tiens.
Et puis réfléchis… avec moi tu auras accès à ce tendre savoir que recherches tant. Tu peux même réfuter le sens de la vie elle-même, rejoindre les immortels en échange d’une chose, te mettre à mon service. C’est tout. Allons, ne perd pas cette occasion qu'il t'es offert, elles sont bien trop rares en ce monde. Tu as été choisie! Du haut de mon Théâtre, tu as été élue afin de représenter l'essence même de la liberté! Allons! Embrasse ma cause!
- Je…Ne… Veux pas !
- Je vois… On ne dira pas que j’ai été ingrat avec toi, cependant tu en sais beaucoup trop pour que je te laisse simplement partir, si tu ne veux pas y mettre du tien alors je te montrerai.
Le rideau se ferma brusquement, la lueur s’éteignit laissant Traori seule à elle-même dans la pénombre. Elle se leva et la chaise disparut, on ne voyait absolument rien. Le théâtre était devenu lugubre et sans vie. Il n’y avait plus aucun signe du Masque. La température chutait, Traori pouvait sentir son souffle devenir glacé au sortir de sa bouche, le plancher se parait lentement de givre. Traori tomba à genoux recroquevillée sur elle-même à cause du froid, elle pouvait sentir le gel s’immiscer sur ses genoux, il semblait remonter. Très lentement, il commença à prendre son corps, bientôt ses jambes furent recouvertes d’une épaisse couche de glace, ayant gelé de l’intérieur. Son cœur battait de plus en plus vite. Rien ne pouvait stopper cette avancée, ses pouvoirs n’avaient pas lieu ici. Le gel prenait maintenant le bas du ventre et continuait de remonter, elle ne pouvait plus bouger. C’est quand il arriva à sa poitrine qu’une musique retentit alors, elle semblait provenir des catacombes, puissante, insurmontable… Inévitable. La terreur était la dernière chose qu’elle sentit avant que le froid ne prenne définitivement son corps.
Et sous ses jambes, le plancher s’ouvrait vers un nouvel endroit tout aussi inconnu, son corps gelé s’engouffra dans ce nouveau trou comme une pierre sombre dans l’eau. Et elle tombait, cela paraissait infini quand elle tomba sur un sol dallé, la glace se brisa et son corps avec.
Ce n’est que plus tard, que la Draeneï s’éveilla, elle ne savait ni où, ni comment elle avait atterrie ici. Cet « ici » était d’ailleurs bien étrange. C’est dans un couloir sombre qu’elle avait atterrie éclairé simplement par quelques chandeliers recouverts de toiles, qui émettaient une faible lueur comme mourante. Le sol était un simple plancher craquant à chaque pas, se démantelant à certains endroits. Les murs tout aussi noirs que l’ambiance qu’ils amenaient, perdaient leur peinture à quelques endroits laissant à la place un trou dont on ne voyait rien, ni personne, ni quoi que ce soit d’autre, rien que le vide complet. Traori regardait le couloir, il semblait s’étendre infiniment devant elle et c’était le seul chemin pour elle, elle dut alors s’engager afin de sortir de ce couloir surnaturel.
Dernière édition par Traori le Mar 10 Mai - 10:38, édité 1 fois (Raison : Ré-écriture)
Mara Fall- Empoisonneuse - advocatus diabolis
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Date d'inscription : 20/08/2010
Age : 32
Re: (Histoire) Une visite entre les rêves.
[Bon bah j'ai tenté/essayé, ceci est un texte complètement expérimental basé sur un univers plutôt horreur. J’y peins des non-décris afin que vous vous fassiez vous-même la définition de votre horreur. Mettez-vous en condition : plongé dans le noir, en musique de fond (A partir de *POF*). Lisez assez lentement, j'ai essayé d'accorder les sons et le texte. Imaginez-vous penser/dire/constater ce qui est écrit ça peut vous aider à avoir la "vitesse de croisière" de lecture. Et si ça marche pas bah tant pis!]
J’avance encore. Le couloir est long. Ça doit faire 5 heures que je marche.
Et ce grincement, chaque pas apporte un autre grincement ! Je m’arrête et je regarde un des trous dans le mur, on ne voit rien, ça semble profond. Je prends une brique qui se trouvait là et je la lance dans le trou. Et je compte.
Un, deux, trois. J’ai du mal à dire les secondes. Les sons ne sortent plus de ma bouche quand je compte. La brique ne retentit pas. Qu’est-ce qui se passe ? J’attends toujours. Je ne sais plus combien de temps. Où est-ce que je suis ? Combien de… ?
*POF*
Qu’est-ce que c’était !? Je cherche encore ? Je…Non ! Je m’en vais ! Je ne veux pas !
Je tourne mes pas et je continue dans le couloir. Il y a un courant d’air.
Mais non il n’y a rien ici.
Je te jure qu’il y a un courant d’air !
Tu délires ! Continue de marcher, on va jamais arriver au bout.
Mouais t’as raison.
J’ai entendu un bruit, un murmure !
Un murmure ? Voyez-vous ça ? Un murmure dans un couloir froid sans rien d’autre que des courants d’air et des trous dans le mur avec des briques qui n’arrivent pas à toucher le fond ?
« Vous aussi, vous l’entendez ce soupir ? »
Qu’est-ce que c’était encore ? Un bruit de fer ! Qui se frottent ! Ce n’est rien, c’est surement tombé. Il y a de moins en moins de lumières, à chaque pas, il y a un chandelier qui tombe. Ils commencent à tomber devant moi maintenant. Je vais faire de grands pas.
Qu’est-ce qui se passe ? Pourtant j’avance mais…
Les lumières s’éteignent. Je cours ! Je ne vois plus rien ! Les chandeliers tombent ! Un nouveau fracas ! Je m’arrête.
Il ne reste qu’une lumière. Tout au bout du couloir. Une petite particule. Infime, minuscule.
Une pulsation sourde vient maintenant des murs. J’arrive à discerner un autre trou. Ça vient de là. Est-ce que je regarde ? Je regarde. Je m’approche les bras levés. Et je cherche à tâtons. Je l’ai trouvé. Je passe la tête dedans. Je ne vois rien. Il fait tout noir. Il y a toujours cette pulsation sourde, elle vient d’en dessous. J’entends des bruits. Un cri ! Un cri de femme ! C’est… C’est ma voix ! D’où vient-elle ? Je dois la chercher !
OU ES-TU ?
Un écho, mon écho. J'attends encore. Il y a toujours un grincement sourd, je n'en peut plus de ce grincement.
Un miroir est apparu. Je suis en face, il n'y a rien. Je touche le miroir, il est lisse et froid. Je vois quelqu'un à l'intérieur. Je me retourne, il n'y a personne. Un autre cri, c'est toujours ma voix. Le miroir s'estompe, je n'ai toujours pas de reflet. Un autre cri. Toujours mon écho. Quelqu'un rigole, un rire de fillette, elle joue, elle se moque de moi.
L’écho me revient.
OU ES-TU ?
Je reviens en arrière. Mes pas me conduisent hors du trou. Je recommence.
Les chandeliers sont partout. Une lueur ultraviolette vient du sol. Elle remplace le plancher. Le plancher est glissant, j’avance prudemment. Il ya une fille. Elle est menottée. Elle me regarde. Elle me fixe. Elle s'approche. Elle tend ses bras vers mon cou, je ne peut pas bouger.
Un éclair rouge.
Du métal qui s’entrechoque. On attache quelque chose avec du métal, on l’attache.
Je cours ! Le bruit vient de derrière, je ne veux pas être attaché !
On déroule quelque chose maintenant, ça vient toujours de derrière !
Des complaintes ! Le couloir se rétrécis ! Du verre se brise ! Je glisse !
Non je ne veux pas tomber ! Relève-toi vite !
Des mains tout autour de moi, des bruits muets ! Du verre tombe sur ma tête ! Il me coupe !
On m’attache ! On m’attache ! Du verre tombe !
Aidez-moi !
Des serpents sous moi ! Ils me mordent ! Des mains, des mains !
AIDEZ-MOI ! MAËZEL AIDEZ-MOI !
…
Plus rien, tout s’arrête une pulsation qui continue quelques instants.
Puis tout s’arrête. Je souffle.
Je tombe. Je ne sais pas où je tombe.
Je ne sais pas qui je suis.
Je me réveille en sursaut. Haletante. Dehors tout est encore endormi. Je regarde l’heure. Je me suis couché il y a 5 minutes.
Les ténèbres sont encore dans ma chambre.
J’ai peur. Je ne veux pas dormir.
J’avance encore. Le couloir est long. Ça doit faire 5 heures que je marche.
Et ce grincement, chaque pas apporte un autre grincement ! Je m’arrête et je regarde un des trous dans le mur, on ne voit rien, ça semble profond. Je prends une brique qui se trouvait là et je la lance dans le trou. Et je compte.
Un, deux, trois. J’ai du mal à dire les secondes. Les sons ne sortent plus de ma bouche quand je compte. La brique ne retentit pas. Qu’est-ce qui se passe ? J’attends toujours. Je ne sais plus combien de temps. Où est-ce que je suis ? Combien de… ?
*POF*
Qu’est-ce que c’était !? Je cherche encore ? Je…Non ! Je m’en vais ! Je ne veux pas !
Je tourne mes pas et je continue dans le couloir. Il y a un courant d’air.
Mais non il n’y a rien ici.
Je te jure qu’il y a un courant d’air !
Tu délires ! Continue de marcher, on va jamais arriver au bout.
Mouais t’as raison.
J’ai entendu un bruit, un murmure !
Un murmure ? Voyez-vous ça ? Un murmure dans un couloir froid sans rien d’autre que des courants d’air et des trous dans le mur avec des briques qui n’arrivent pas à toucher le fond ?
« Vous aussi, vous l’entendez ce soupir ? »
Qu’est-ce que c’était encore ? Un bruit de fer ! Qui se frottent ! Ce n’est rien, c’est surement tombé. Il y a de moins en moins de lumières, à chaque pas, il y a un chandelier qui tombe. Ils commencent à tomber devant moi maintenant. Je vais faire de grands pas.
Qu’est-ce qui se passe ? Pourtant j’avance mais…
Les lumières s’éteignent. Je cours ! Je ne vois plus rien ! Les chandeliers tombent ! Un nouveau fracas ! Je m’arrête.
Il ne reste qu’une lumière. Tout au bout du couloir. Une petite particule. Infime, minuscule.
Une pulsation sourde vient maintenant des murs. J’arrive à discerner un autre trou. Ça vient de là. Est-ce que je regarde ? Je regarde. Je m’approche les bras levés. Et je cherche à tâtons. Je l’ai trouvé. Je passe la tête dedans. Je ne vois rien. Il fait tout noir. Il y a toujours cette pulsation sourde, elle vient d’en dessous. J’entends des bruits. Un cri ! Un cri de femme ! C’est… C’est ma voix ! D’où vient-elle ? Je dois la chercher !
OU ES-TU ?
Un écho, mon écho. J'attends encore. Il y a toujours un grincement sourd, je n'en peut plus de ce grincement.
Un miroir est apparu. Je suis en face, il n'y a rien. Je touche le miroir, il est lisse et froid. Je vois quelqu'un à l'intérieur. Je me retourne, il n'y a personne. Un autre cri, c'est toujours ma voix. Le miroir s'estompe, je n'ai toujours pas de reflet. Un autre cri. Toujours mon écho. Quelqu'un rigole, un rire de fillette, elle joue, elle se moque de moi.
L’écho me revient.
OU ES-TU ?
Je reviens en arrière. Mes pas me conduisent hors du trou. Je recommence.
Les chandeliers sont partout. Une lueur ultraviolette vient du sol. Elle remplace le plancher. Le plancher est glissant, j’avance prudemment. Il ya une fille. Elle est menottée. Elle me regarde. Elle me fixe. Elle s'approche. Elle tend ses bras vers mon cou, je ne peut pas bouger.
Un éclair rouge.
Du métal qui s’entrechoque. On attache quelque chose avec du métal, on l’attache.
Je cours ! Le bruit vient de derrière, je ne veux pas être attaché !
On déroule quelque chose maintenant, ça vient toujours de derrière !
Des complaintes ! Le couloir se rétrécis ! Du verre se brise ! Je glisse !
Non je ne veux pas tomber ! Relève-toi vite !
Des mains tout autour de moi, des bruits muets ! Du verre tombe sur ma tête ! Il me coupe !
On m’attache ! On m’attache ! Du verre tombe !
Aidez-moi !
Des serpents sous moi ! Ils me mordent ! Des mains, des mains !
AIDEZ-MOI ! MAËZEL AIDEZ-MOI !
…
Plus rien, tout s’arrête une pulsation qui continue quelques instants.
Puis tout s’arrête. Je souffle.
Je tombe. Je ne sais pas où je tombe.
Je ne sais pas qui je suis.
Je me réveille en sursaut. Haletante. Dehors tout est encore endormi. Je regarde l’heure. Je me suis couché il y a 5 minutes.
Les ténèbres sont encore dans ma chambre.
J’ai peur. Je ne veux pas dormir.
Mara Fall- Empoisonneuse - advocatus diabolis
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Date d'inscription : 20/08/2010
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