(SCENE 10) Chimères.
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(SCENE 10) Chimères.
==> Ambiance
Amilda ouvrit doucement les yeux, réveillée par...
- Atchaaaa !
Un panache de sable fin s'envola lorsque la jeune femme éternua par terre. Elle était étalée de tout son long sur le sol pierreux recouvert de sable, la tête posée sur une dunette, comme un oreiller. Elle renifla et poussa sur ses bras pour regarder autour d'elle. La jeune femme était au même endroit, dans cette grande pièce monumentale, avec en son centre, un gigantesque miroir. Dans ses souvenirs, elle inspectait les bas reliefs de la relique lorsqu'une force la poussa violemment contre la glace avant que tout devienne ténèbres. Cependant, quelque chose clochait dans ce qu'elle voyait, sans qu'elle fut capable de dire quoi. Ramenant les genoux vers elle, elle poussa sur ses jambes pour se mettre debout en époussetant sa chemise blanche et son pantalon vieilli. Elle examina les lieux autour d'elle avec davantage d'attention.
Le miroir qu'elle inspectait quelques heures auparavant était maintenant complétement déformé, formant davantage un "huit" corné, qu'un rectangle parfait. De plus les bas-reliefs avaient totalement disparus, comme si la surface du cadre avait été lissée à la lime. La jeune femme ne fut pas au bout de ses surprise lorsqu'elle découvrit avec stupeur que les lois de la gravité et de la physique semblaient irrémédiablement chamboulées: les colonnes ornées qui soutenaient autrefois le plafond formaient désormais un angle impossible, au bord de l'effondrement; les murs penchés s'ouvraient maintenant sur des portes qui n'existaient pas, de la taille d'un trou de souris et le sol avait perdu son horizontalité pour devenir aussi ondulé que les bourrelets de Shimmÿ.
- Par la barbe de Brann...!
La jeune aventurière sautilla tant bien que mal vers le miroir à la surface courbée cependant ce dernier ne reflétait plus rien, il était devenu parfaitement opaque. Surprise, Amilda se pencha et forma une visière avec ses mains pour tenter de voir à travers. Par transparence elle vit la salle qu'elle venait de quitter, parfaitement rectiligne et normale. Elle sursauta et fit un bond en arrière, elle venait de comprendre qu'elle était passée de l'autre côté du miroir...
Amilda- Histrion
- Messages : 106
Date d'inscription : 28/11/2009
Re: (SCENE 10) Chimères.
Une heure plus tard, Amilda n'en croyait toujours pas ses yeux...
Après avoir constaté que le miroir de ne se briserait pas et que repasser de l'autre côté ne servirait à rien, elle se mit en marche et sortit du bâtiment où elle se trouvait, par un ancien couloir taillé dans la roche. Mais elle ne retrouva pas le désert de Tanaris à l'extérieur...
Depuis qu'elle avait laissé la salle au miroir, le décor avait déjà changé cent fois. A vrai dire, le décor changeait constamment, lentement, comme une mutation perpétuelle et aléatoire. Il était impossible de dire si elle se trouvait à l'intérieur ou à l'extérieur. Des fragments d'architectures se dressaient partout, certains en suspension, d'autres défiant les lois de la gravité, en se défaisant et en se reconstituant sans cesse autour d'Amilda, médusée. Les cycles de la nature défilaient devant ses yeux de la naissance à la mort, des scènes aussi lointaines que des mirages montraient des âges oubliés où se déroulaient des affaires mystérieuses, des rivières d'or traversaient le ciel, des escaliers inversés, des tours sans fondations, des roches flottantes, des échos lointains aussitôt disparus, un ciel étoilé, une lumière venant de nul pars... "l'endroit" était immense.
Où avait elle encore fini ??
"Au plus près de moi" répondit un soupir dans son dos.
En sursautant, Amilda se retourna et reconnu tout de suite celui qui se tenait devant elle.
"Bienvenue dans ma cellule onirique, mon enfant."
Stupéfaite, Amilda mit un genou à terre et s'inclina de tout son respect devant le Masque.
Après avoir constaté que le miroir de ne se briserait pas et que repasser de l'autre côté ne servirait à rien, elle se mit en marche et sortit du bâtiment où elle se trouvait, par un ancien couloir taillé dans la roche. Mais elle ne retrouva pas le désert de Tanaris à l'extérieur...
Depuis qu'elle avait laissé la salle au miroir, le décor avait déjà changé cent fois. A vrai dire, le décor changeait constamment, lentement, comme une mutation perpétuelle et aléatoire. Il était impossible de dire si elle se trouvait à l'intérieur ou à l'extérieur. Des fragments d'architectures se dressaient partout, certains en suspension, d'autres défiant les lois de la gravité, en se défaisant et en se reconstituant sans cesse autour d'Amilda, médusée. Les cycles de la nature défilaient devant ses yeux de la naissance à la mort, des scènes aussi lointaines que des mirages montraient des âges oubliés où se déroulaient des affaires mystérieuses, des rivières d'or traversaient le ciel, des escaliers inversés, des tours sans fondations, des roches flottantes, des échos lointains aussitôt disparus, un ciel étoilé, une lumière venant de nul pars... "l'endroit" était immense.
Où avait elle encore fini ??
"Au plus près de moi" répondit un soupir dans son dos.
En sursautant, Amilda se retourna et reconnu tout de suite celui qui se tenait devant elle.
"Bienvenue dans ma cellule onirique, mon enfant."
Stupéfaite, Amilda mit un genou à terre et s'inclina de tout son respect devant le Masque.
Dernière édition par Le Masque le Ven 7 Jan - 22:06, édité 1 fois
Le Masque- Messages : 261
Date d'inscription : 01/07/2010
Re: (SCENE 10) Chimères.
Assise sur un un rocher flottant, Amilda songeait.
Combien de temps s'était il écoulé depuis qu'elle avait passé le miroir pour se retrouver enfermée par Lizaveth dans la cellule du Masque ? Elle y croyait à peine. Elle se trouvait au plus profond du rêve d'émeraude. Au carrefour des songes.
Le temps passait ici de façon étrange et elle aurait pu croire que cela faisait une heure, comme cent ans. Tout semblait immobile. Par de jour ou de nuit, rien n'indiquait un écoulement. Le monde, pourtant changeant autour d'elle, restait figé dans un présent continu. Alors que le rocher sur lequel elle se trouvait se changeait peu à peu en cime de cathédrale gothique, Amilda songeait à tout ce que le Masque avait pu lui confier. Elle s'était rapprochée encore plus de son maître depuis son arrivée, et en avait découvert toutes les subtilité et la grandeur d'âme. Peut-être aussi bien que Khalal, qui avait lui aussi arpenté ces lieux il y a longtemps, quand il était son gardien. Le Masque lui avait expliqué le fonctionnement le l'Onyre, la magie des songes, qui pour être pratiquée sur Azeroth, nécessitait un vecteur. Les cartes étaient ce vecteur, tout comme l'avaient été les Flammes du Conseil d'émeraude (cf. ==> [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]).
Il lui avait également confié ses intentions une fois revenu sur le monde et lui avait parlé de ses souhaits pour la guilde.
Et puis il lui avait parlé de ses artefacts. Son sceptre, son épée et son masque, que chaque Maison représentait symboliquement et qui lui avaient été volés par les titans, avant que son essence ne soit divisée en trois, et que son âme ne soit enfermée ici bas. Les artefacts du Masque était sur le monde le siège de son pouvoir.
La cathédrale se changeait en arbre. Amilda soupira. A quoi tout cela lui servait de savoir maintenant tant de choses... ? Sortirait-elle un jour de ce songe ? Elle sauta de la branche de l'arbre pour se retrouver sur un nuage cotonneux. Un jour comme les autres.
C'est à cet instant que le monde se déchira sous ses yeux. Sur Azeroth Aile-de-mort s'éveillait. Et le Cataclysme se ressentit jusque dans le rêve émeraude. Une faille s'ouvrit dans un craquement d'enfer. La voix du Masque retentit.
"SAUTE !"
Amilda hésitait. Un vent tonitruant emplissait le songe.
"MAIS... Et vous ??" hurla t'elle vers le ciel, à l'intention du Masque.
Son maître lui chuchota dans la tête :
"Va, ma Chimère ! Je ne peux pas te suivre ! Tant que mes trois essences et que le corps que m'avait préparé Lizaveth ne sont pas réunies sur le monde, je ne peux pas quitter ma cellule. Mon âme se perdrait sur Azeroth comme un vent errant. Part ! Et rapporte mes paroles à mes enfants ! Nous nous reverrons bientôt. Le temps n'existe plus maintenant. Les cartes vous protègent."
Amilda avait sauté.
Flash blanc.
A son réveil, à Uldum, elle ouvrit les yeux avec une étrange litanie en mémoire : "Eklë mass, samoelne Amilda."
Combien de temps s'était il écoulé depuis qu'elle avait passé le miroir pour se retrouver enfermée par Lizaveth dans la cellule du Masque ? Elle y croyait à peine. Elle se trouvait au plus profond du rêve d'émeraude. Au carrefour des songes.
Le temps passait ici de façon étrange et elle aurait pu croire que cela faisait une heure, comme cent ans. Tout semblait immobile. Par de jour ou de nuit, rien n'indiquait un écoulement. Le monde, pourtant changeant autour d'elle, restait figé dans un présent continu. Alors que le rocher sur lequel elle se trouvait se changeait peu à peu en cime de cathédrale gothique, Amilda songeait à tout ce que le Masque avait pu lui confier. Elle s'était rapprochée encore plus de son maître depuis son arrivée, et en avait découvert toutes les subtilité et la grandeur d'âme. Peut-être aussi bien que Khalal, qui avait lui aussi arpenté ces lieux il y a longtemps, quand il était son gardien. Le Masque lui avait expliqué le fonctionnement le l'Onyre, la magie des songes, qui pour être pratiquée sur Azeroth, nécessitait un vecteur. Les cartes étaient ce vecteur, tout comme l'avaient été les Flammes du Conseil d'émeraude (cf. ==> [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]).
Il lui avait également confié ses intentions une fois revenu sur le monde et lui avait parlé de ses souhaits pour la guilde.
Et puis il lui avait parlé de ses artefacts. Son sceptre, son épée et son masque, que chaque Maison représentait symboliquement et qui lui avaient été volés par les titans, avant que son essence ne soit divisée en trois, et que son âme ne soit enfermée ici bas. Les artefacts du Masque était sur le monde le siège de son pouvoir.
La cathédrale se changeait en arbre. Amilda soupira. A quoi tout cela lui servait de savoir maintenant tant de choses... ? Sortirait-elle un jour de ce songe ? Elle sauta de la branche de l'arbre pour se retrouver sur un nuage cotonneux. Un jour comme les autres.
C'est à cet instant que le monde se déchira sous ses yeux. Sur Azeroth Aile-de-mort s'éveillait. Et le Cataclysme se ressentit jusque dans le rêve émeraude. Une faille s'ouvrit dans un craquement d'enfer. La voix du Masque retentit.
"SAUTE !"
Amilda hésitait. Un vent tonitruant emplissait le songe.
"MAIS... Et vous ??" hurla t'elle vers le ciel, à l'intention du Masque.
Son maître lui chuchota dans la tête :
"Va, ma Chimère ! Je ne peux pas te suivre ! Tant que mes trois essences et que le corps que m'avait préparé Lizaveth ne sont pas réunies sur le monde, je ne peux pas quitter ma cellule. Mon âme se perdrait sur Azeroth comme un vent errant. Part ! Et rapporte mes paroles à mes enfants ! Nous nous reverrons bientôt. Le temps n'existe plus maintenant. Les cartes vous protègent."
Amilda avait sauté.
Flash blanc.
A son réveil, à Uldum, elle ouvrit les yeux avec une étrange litanie en mémoire : "Eklë mass, samoelne Amilda."
Dernière édition par Le Masque le Lun 10 Jan - 0:08, édité 1 fois
Le Masque- Messages : 261
Date d'inscription : 01/07/2010
Re: (SCENE 10) Chimères.
... Sur Azeroth, deux mois s'étaient écoulés.
Scène suivante...
Le Masque- Messages : 261
Date d'inscription : 01/07/2010
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