(Général) Le Complexus

. Nous ne savons pas encore ce qu'est précisément le Complexus en tant que tel. Un artefact ? Un lieu ? Un sortilège ?
Nous pouvons en revanche en définir la fonction et l'origine : à l'aube des temps, les titans fabriquèrent un artefact pour créer la vie et les mortels d'Azeroth. Ils mirent également au point le Complexus dans le but d'encadrer l'existence de ces vies selon des directions pré-déterminées en fonction de desseins divins qui nous dépassent.
Le Complexus s'apparente donc à une sorte "générateur de destins." Ces destins sont appelés les "Trames".

Fonction du Complexus

. Le monde est une scène de théâtre. Un immense échiquier par le biais duquel s'affrontent les "éternels". Les éternels regroupent les dieux encore actifs, certaines grandes figures immortelles qui ont pu accéder au "grand jeu", mais aussi les Titans qui le fondèrent. Les mortels d'Azeroth sont les pions de cet échiquier divin et les guerres qui secouent son histoire en représentent les grandes stratégies.

. L'échiquier du monde, appelé aussi "le jeu du Complexus" est d'une infinie complexité et sa subtilité ne peut être comprise que des esprits divins. Les actions des mortels ne comptent pas tant au moment où elles adviennent, que dans les conséquence qu'elles ont sur l'environnement à la façon d'un "effet papillon". Un mortel peut faire durant sa vie un geste parfaitement anodin qui aura des répercussions inédites et dont il n'aura même probablement jamais conscience. Ce geste représente son "mouvement" effectif sur l'échiquier et la décision des Titans.

Fonctionnement du Complexus

. Chaque mortel d'Azeroth possède donc une trame. Cette trame détermine à l'avance :

. Les conditions et les lieux de sa naissance / cet instant représente le moment où le joueur se saisit du pion pour le faire avancer sur l'échiquier.

. Les principales blessures qui détermineront sa personnalité / ces instants représentent la tactique mise en place par le joueur, qui détermine la direction que vient de prendre son pion.

. Une série variable d'actions qu'il va accomplir durant sa vie. Ces actions sont les seuls instant où le mortel n'a pas le choix et sont déterminantes aux yeux de sa trame. En dehors de ces actions, le mortel est "libre" bien qu'il finisse toujours, d'une façon ou d'une autre et quoi qu'il fasse, par passer par ces instants et ces actes imposés par le Complexus / ces actions représentent la conséquence du mouvement du pion sur l'échiquier : prise d'un autre pion, position stratégique, simple leurre, anticipation....

. Le jour et le les circonstances de sa mort / cet instant représente la fin du mouvement du pion, voir sa prise par un pion adverse.

==> En dehors de ces quatre points, le mortel est libre de ses choix. Mais il ne pourra en aucun cas se soustraire à ses "actions imposées" tant qu'il restera sous l'influence de sa trame.

Limites du Complexus

. Le Complexus fut créé à l'origine des temps et pour les races Azerothiennes, fondées par les Titans. Depuis cette époque lointaine, de nouvelles espèces sont apparues, dont certaines provenaient d'autres mondes, voir d'autres dimensions. Du moment que ces espèces sont et restent mortelles, le Complexus finit pourtant par tisser une trame pour leurs membres en les inscrivant dans le grand cycle des destins. Il en va ainsi pour les Orcs qui, tant qu'ils n'avaient pas encore mit le pied sur Azeroth, ne possédaient aucun lien avec les trames et n'étaient pas soumis aux décisions du Complexus. Ils sont aujourd'hui complètement intégrés à ce système sans même qu'ils n'en aient conscience.
Les trames du Complexus mettent plus ou moins quelques années (une génération) pour se lier définitivement à une espèce ayant rejoint Azeroth.

. Inversement, un mortel héritant d'une trame l'emportera avec lui où qu'il aille. Ainsi les humains émigrés en Outreterre pendant plus de vingts ans sont toujours restés sous l'influence du Complexus. Par contre, leurs enfants ayant vu le jour là bas sont nés libres, puisqu'ils n'étaient pas sur le sol d'Azeroth. Ceux qui sont revenus sont retombés aussitôt sous le joug d'une trame, après avoir rejoint notre monde.

. Il existe pourtant des exceptions, des "imprévus" que les Titans n'avaient pas intégrés à leur principe à l'aube des temps. Parmi eux : les non morts, qu'ils soient réprouvés ou chevalier de la lame d'ébène, ils ne portent aucune Trame. Les non morts étant une conséquences du Fléau, lui-même une invention de la légion ardente assemblée par Sargeras, il est facile d'imaginer que le Titans noir ait pu agir en connaissance de cause, pour poser sur l'échiquier du monde des pions chaotiques qui échapperaient aux règles...
D'autres exceptions existent telles que les démons ou les Draenei qui ne vieillissent pas, mais elles restent une minorité sur le monde.

Onyre et Complexus

. L'Onyre est le tissus duquel sont formées nos chimères. Une sorte d'énergie psychique circulant dans les rêves comme une onde pour alimenter ce monde parallèle où existent nos songes. En dormant, les mortels d'Azeroth deviennent en quelques sortes les explorateurs de ce monde. Ce monde est aujourd'hui nommé par les elfes "le rêve d'émeraude" et ses frontières sont gardées par les dragons du vol vert, placés sous le commandement d'Ysera, l'Aspect des rêves.

. Mise au point par Maezel en personne et enseignées à certains mortels, la marelle est une rune courbe se dessinant selon 22 points. L'ordre dans lequel ces points sont dessinés pour créer la rune, définit sa fonction. Toutes les marelles semblent donc à priori similaires, alors que la façon dont elles furent tracées détermine leur(s) pouvoir(s) spécifique(s). Tracée sur un objet en lien directe avec le monde des rêves (souvent quelque chose ayant appartenu à un dragon du vol vert, par exemple) et activée par divers moyens, la rune de la marelle ouvre un portail entre la réalité et les songes. Les courants d'Onyre circulant dans les rêves se déversent alors à travers la rune dans notre univers, en prenant la forme de sortilèges selon la façon dont fut tracé la marelle. On dit ainsi que la rune de la marelle à pour fonction de "filtrer" l'Onyre pour lui donner une forme.

. Le dernier moyen de s'affranchir du Complexus est finalement l'utilisation de l'Onyre et de la marelle. Ce principe fut inventé par le Maezel et constitue sa réponse à la tyrannie déterministe des Titans. Si cet exploit est possible, c'est uniquement par ce que les Trames du Complexus passent par le monde des rêves en se servant des courants d'Onyre pour se lier aux âmes des mortels. Les songes étant le domaine de Maezel, il peut ainsi interrompre leur court en coupant le flux des énergies qui les relient à leur porteur (Cf. ==> Le secret des cartes).

Hoquets du Complexus

. Il peut arriver que des mortels soient brutalement coupés de leur Trame, notamment grâce à l'intervention indirecte de Maezel et la protection de la rune de la marelle. Le sujet cesse alors de vieillir. Sans Trame, le jour de sa mort n'est plus déterminé. Il devient donc éternel, bien qu'il reste mortel.

. Si ce mortel vient ensuite à décéder par choix ou suite à une tragédie, sa trame interrompue reprend à zéro pour s'accomplir enfin comme le têtu Complexus l'avait prévu. On dit alors que le Complexus a eu un "hoquet".

. Quand une trame est relancée sur un nouveau mortel, et bien que quelques points de ressemblances puissent le lier à son prédécesseur, il ne s'agit pas d'une réincarnation ou de la renaissance de la même personne. Seuls les quatre points cités plus haut s'accomplissent de nouveau. Une Trame interrompue reprendra au début pour s'accomplir enfin et aussi longtemps que le Complexus existera. Si elle parvient à s'accomplir elle disparaitra à la mort du mortel et le "coup sur l'échiquier" sera alors prit en compte dans le grand affrontement des éternels. Le temps qui s'écoule entre l'interruption d'une Trame et le jour où nait un nouveau mortel qui la porte est variable et peut parfois s'étendre sur plusieurs millénaires.

. La première trame à avoir été interrompue dans l'Histoire est celle de la prêtresse et ambassadrice Vrykul à Uldum, Lizaveth. Depuis plus de 150 000 ans, Maezel et les Titans s'affrontent autour d'elle comme autour d'un symbole. Jamais cette Trame n'a encore été accomplie jusqu'au bout... Cette Trame à déjà reprit trois fois. Après avoir échut à la reine Liabesse, cette Trame est maintenant portée (et pour l'instant interrompue) par l'âme de Llyah, surnommée : Lou.

Assemblages et Complexus

. De toutes les créatures créées par les Titans, aucune n'a été plus proche du Complexus que les cinq Assemblages (cf. ==> Chronologie de l'histoire du Masque). Véritables assistants techniques des Titans, les Assemblages assistèrent à la création de l'artefact à l'origine de toute vie sur Azeroth et à son jumelage avec les Trames du Complexus. Grâce à cela, ils ont pu approcher au plus près son fonctionnement et ses principes. Seul Maezel fut très vite écarté et la nature du Complexus effacée de sa mémoire. Les autres Assemblages ont fait veut de secret et passé une connivence qui engage leur vie avec les Titans, pour ne jamais révéler son emplacement et son existence. Nul ne connait les termes de cette connivence, mais elle semble empêcher les Assemblages malgré eux de dire quoi que ce soit.

. C'est pour cette raison que Setesh fut celui qui put révéler à Maezel que les Trames passaient par les rêves où il se trouvait lui même exilé. Il lui apprit ainsi comment les détourner vers lui pour rencontrer les mortels et les affranchir. Les motivation de Setesh à jouer ce double jeu semblent liées à la vision du monde qu'il représente : le chaos.

. Après la tentative de Lizaveth de libérer Maezel pour qu'advienne sa révolte, les Titans reprogrammèrent le Complexus pour qu'aucune Trame ne croise jamais plus une preuve de son existence, ni sur le monde, ni dans les rêves. La secte de l'Onyre fut vécue comme une bourde par les Titans, car s'est en profitant des nombreux rêves que faisait Lizaveth que Maezel prit discrètement contacte avec elle. Les péripéties d'Hardivar furent celles d'un Titan : rien ne l'empêchait de relancer la cause interrompue de Lizaveth (cf. ==> Hardivar).

. La guilde du Masque doit donc aujourd'hui son existence à ce que Setesh put enseigner à Maezel et aux millénaires d'observation qu'il lui fallut pour comprendre les principes du Complexus. C'est grâce à ce talent que Maezel à pu détourner les Trames de tout ceux qui ont rejoint un jour ou l'autre la guilde (Cf. ==> La fille de Setesh et le signe premier). C'est pourquoi Maezel en profita pour appeler de nouveau à lui les mortels portant les Trames que les membres de la secte de l'Onyre avaient porté et que le Complexus avait déjà relancé. En plus d'être un nouveau défis lancé à la face des Titans, les mortels affranchis par Maezel et portant des Trames n'ayant pas forcément eu de lien avec celles de la secte de l'Onyre, sont tous des pions importants aux yeux des éternels et perturber leur mouvement sur l'échiquier permet à Maezel de perturber tous le jeu des Titans... et principalement celui de ceux qui le condamnèrent, Aman' Thul, mais surtout : Eonar (Cf. ==> Le Masque et les Titans). Ces mortels sont appelés "les Clefs".

Mémoire de Trame

. Si les Trames du Complexus contiennent les quatre points cités plus hauts, les porter de nouveau après qu'elles aient été interrompues implique certains effets secondaires appelés "mémoires de Trame".

. Ces effets sont divers et variés et il serait difficile d'en donner ici une énumération complète. Il peut s'agir de "flashs" durant lesquels le nouveau porteur rêve ou "voit" des images liées à la vie du mortel qui porta sa Trame avant lui. D'autres ont vu leur métabolisme légèrement bouleversé en découvrant de nouvelles compétences liées à celles du mortel qui portait leur Trame. Ainsi des humains ayant récupéré la Trame d'un Vrykul ont par exemple vu leur pilosité se développer ou leur corps résister au froid de façon inédite...